Rome Total War déferle sur la Gaule
Par Arnaud Morel - Publié le
Avec ce paradoxe en tête, l'arrivée de Rome Total War constitue un petit événement ludique sur nos machines pommées. C'est le premier titre de la série des "Total War" de Creative Assembly - laquelle accueillait récemment sur PC le fabuleux Napoleon Total War - disponible nativement sur Mac.
Stratégie engageante
Le jeu est un jeu de stratégie qui se joue au tour à tour, offre un mode campagne et un mode bataille et peut se jouer en multi-joueurs. il s'organise autour des déplacements de vos armées sur une carte, qui comprend tout le bassin méditerranéen et l'Europe, le contrôle de villes, qui déterminent le contrôle de territoires et des batailles, conduites en temps réel et en 3D, qui constituent le morceau de bravoure de ce titre.
Au début, vous n'êtes rien, ou presque, à peine une virgule sur la carte. À partir des deux villes qui sont sous votre contrôle, vous allez, cependant, bâtir un empire ! D'abord, il s'agit de développer un peu tout ça, en construisant, contre argent comptant - et les deniers filent vite ! - divers bâtiments affectés à la formation de vos armées, au service à la population et aux infrastructures économiques. Selon les bâtiments dont vous disposez, vous pouvez construire des unités militaires, que vous regroupez en armées qui peuvent compter plus d'un millier d'hommes. Vos capacités de recrutement d'unités évoluent à mesure que votre ville et vos équipements s'améliorent. Bientôt vous disposerez d'armées de légionnaires cuirassés, de cavaliers romains en armure et d'archers en côte de maille. il est temps alors, de se lancer dans les batailles !
Ça bataille dur
Les batailles sont le morceau de bravoure de ce jeu. Vous assemblez vos unités en armées, commandées par un général, ou un gouverneur. À défaut, un capitaine fera office mais il sera alors dépourvu d'une capacité fort utile : sonner le ralliement pour rassembler des troupes en déroute.
En vous déplaçant sur la carte, vous pourrez attaquer une ville adverses - si vous remportez la victoire, vous contrôlez le territoire - ou une armée adverse, en rase campagne. Vous pouvez, bien sûr, être vous aussi attaqué, ou assiégé.
Avant le combat, vous devez positionner vos diverses unités, et avez intérêt à faire ça intelligemment : l'issue de la bataille en dépend en partie. Le système de gestion est bien réalisé, vous pouvez facilement adopter diverses configurations belliqueuse. Une fois fait, la bataille commence et elle se joue en temps réel. Unité ou groupes d'unités, vous donnez des ordres élémentaires : attaque ici, recule là, avance à cet endroit, cours, marche etc...
Les possibilités stratégiques sont très nombreuses, promesse de riches combats, notamment en mode multijoueurs. Vous pouvez amasser votre cavalerie et lancer des charges furieuses qui devraient mettre les unités visées en déroute. Mais attention, si vous chargez contre des piquiers, la rouste sera pour vous. Vos archers peuvent faire merveille, surtout lorsqu'il s'agit de défendre une ville. En rase campagne, attention à la cavalerie adverse qui aura tôt fait de vous décimer vos gugusses.
Graphiquement, c'est très réussi, les batailles sont assez époustouflantes et on se prend souvent à aller au niveau des unités, grâce à la camera, pour regarder le combat comme un spectateur.
Les batailles sont un des points fort du titre et il est d'ailleurs possible, hors du mode campagne, de se contenter d'elles. En mode campagne, la partie gestion stratégique, gestion des ressources devient plus importante. Les choses sont assez riches : vous dotez vos villes d'équipements, qui coûtent, rentrez des impôts et tentez de percevoir les besoins de la population, via une fenêtre spécialement dédiée à la chose. De nombreuses finesses interviennent : présence de ressources sur le territoire, présence d'un gouverneur dans votre ville, présence d'unités militaires, propres à réprimer d'éventuelles révoltes. Et oui, les gueux se révoltent parfois, vous obligeant à de sévères représailles. Cependant, cette partie plus gestionnaire de Rome Total War est loin d'égaler celle de titres comme Civilisation. Il n'y a, par exemple, aucune recherche scientifique conduite dans votre empire et l'essentiel se résume à obtenir assez d'argent pour financer armées et constructions.
Bon jeu, on a envie de la suite
Rome Total War est l'un des titres de la série sur Windows : il est sorti en septembre 2004 et lui aura donc fallu 6 ans pour débarquer sur Mac. Cependant, Feral, l'éditeur, compte propose d'autres titres de la série. Edwin Smith, producteur du jeu, nous a ainsi expliqué que
selon le succès de Rome Total War sur Mac, Feral songe, évidemment, à continuer le portage de la série des Total War. On revient au paradoxe initialement relevé.
Performances
En matière technique, Rome Total War exige un Mac Intel mais sait fonctionner même avec les chipsets graphiques. Évitez quand même, si vous possédez un MacBook ou un Mac Mini avec un chipset GMA, d'espérer trop de détail. Sur un Core2Duo 3,06 Ghz, le jeu tourne toutes options au maximum dans la résolution confortable de 1920x1200 pixels. Seuls certaines cartes très chargées en unités peuvent conduire à quelques saccades, rien de vraiment gênant cependant. Cependant, on était en droit d'espérer mieux : vu l'âge du titre, un fonctionnement parfaitement fluide aurait été espéré et les quelques lenteurs semblent tout de même témoigner d'un manque d'optimisation.
Cependant, les possesseurs de machines pommées qui ne désirent pas booter sous Windows pourront passer de très bons moments avec ce Rome Total War qui, l'un dans l'autre, constitue un excellent jeu. Il est proposé avec une extension, Barbarians invasion, qui vient ajouter de nouvelles campagnes et augmenter la durée de vie du titre, vendu 24,99 €.
Rome Total War chez PrixMac.com