Test de la Logitech G Cloud : que vaut cette console dédiée au cloud gaming ?
Par June Cantillon - Publié le
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Logitech G Cloud : une console pensée pour le cloud gaming
La nouvelle venue a été pensée pour le cloud gaming et conçue en partenariat avec Tencent. La console portable répond au doux nom de Logitech G Cloud et tourne sous Android 11, offrant aux utilisateurs un accès au Play Store (et à son catalogue de jeux) et surtout aux intéressants catalogues des services Microsoft Cloud Gaming et Nvidia GeForce Now (les Apps Xbox, Shadow et Steam Link sont également de la partie pour jouer à un jeu diffusé par la Xbox ou un PC, et Luna, le service d'Amazon, est également accessible aux US).
Point à prendre en compte, l'achat de la console permet de profiter de 6 mois d'abonnement gratuit au Xbox Game Pass Ultimate (3 mois pour ceux qui disposent déjà d'un compte), d'un mois de GeForce Now en prioritaire, et d'un mois d'abonnement à Shadow.
L'autonomie avant la puissance
Comme vous pouvez le constater sur la fiche technique ci-dessous, la G Cloud dispose d'une dalle IPS 60 Hz tactile de 7 pouces avec une définition de 1920 x 1080 pixels et une luminosité maximum de 450 nits. Cela permet de jouer confortablement en intérieur, mais la luminosité maximum ainsi que l'écran brillant ne seront pas vraiment adaptés au jeu en extérieur par beau temps.
Longueur : 256,84 mm
Largeur : 117,21 mm
Hauteur : 32,95 mm
Poids : 460g (vérifiés sur notre balance)
• PUCE
Qualcomm Snapdragon 720G (SD720G)
CPU huit cœurs jusqu'à 2,3 GHz
Mémoire interne: 64 Go
Port pour carte MicroSD
• ÉCRAN
Résolution: 1 920 x 1 080 Full HD (ratio 16:9)
Type: IPS LCD
Luminosité: 450 nits
Taille de l’écran: 7 pouces de diagonale
Taux de rafraîchissement: 60 Hz
Fonction tactile activée: Multipoint
• AUDIO
Haut-parleurs stéréo, alimentés par un amplificateur haute tension intelligent, qui offre une lecture claire
Deux microphones, dotés de l'annulation de l'écho et de la suppression du bruit avec DSP et un codec de haute qualité
Prise casque/écouteurs stéréo 3,5 mm.
Bluetooth® 5.1 avec prise en charge Qualcomm aptXTM Adaptive.
Prise en charge casque USB-C numérique.
• COMMANDES
Boutons A, B, X, Y
Croix directionnelle
Joysticks analogiques gauche et droit
Gâchettes hautes gauche et droite
Gâchettes analogiques gauche et droite
Boutons d'option gauche et droit
Bouton G et bouton Accueil
Boutons de réglage du volume
Commutateur d'alimentation
• COMMANDES et RETOURS SENSORIELS
Haptique linéaire
Capteur IMU à 6 axes
Capteur de lumière ambiante
• WI-FI et BLUETOOTH
Wi-Fi double bande, 2,4 GHz et 5 GHz
2 x 2 MIMO
IEEE 802.11a/b/g/n/ac
Bluetooth: Bluetooth 5.1
• BATTERIE
Type de batterie: Batterie rechargeable Li-polymère
Watts-heures de la batterie: 23,1
Autonomie: Plus de 12 heures
Charge via le port USB-C
La puce Snapdragon 720G avec huit cœurs épaulée par 4 Go de LPDDR4X n'est pas un foudre de guerre, loin de là. Ce choix montre d'ailleurs bien que Logitech mise tout sur le cloud gaming et le confort de jeu, avec une console assez légère (460g tout rond sur notre balance, soit entre les 398g d'une Nintendo Switch version LCD avec ses Joy-Con et les 669g d'une Steam Deck) et surtout totalement silencieuse puisque dépourvue de ventilation. Vous pourrez lancer les jeux du Play Store si vous n'avez pas de réseau, mais les performances seront alors inférieures à ce qu'offre un smartphone récent.
Cette puce couplée à la batterie offre surtout une autonomie (en cloud gaming) bien supérieure à ce que l'on obtient avec les
vraies consoles portablespuisque nous avons pu dépasser à plusieurs reprises les 12 heures promises par le constructeur. Ce point sera très important pour ceux qui disposent d'une bonne connexion et qui ont horreur de devoir surveiller en permanence le niveau de la batterie.
La console embarque 64 Go de stockage interne (un lecteur de carte microSD permet d'étendre le stockage), des haut-parleurs -offrant un son suffisant pour jouer sans être éblouissant- et microphones stéréo, du Bluetooth 5.1 (compatible avec le codec aptX Adaptive), du Wi-Fi 5 (ac), un port USB-C (un câble et un adaptateur secteur de 18W sont fournis), et un port audio mini jack 3,5 mm pour jouer avec un casque ou des écouteurs sans souffrir de la latence inhérente au Bluetooth.
Une ergonomie soignée
En sus d'un poids contenu, la G Cloud offre une prise en main agréable avec un bon maintien pour les paumes, ainsi qu'une ergonomie proche des consoles concurrentes avec des sticks, une croix directionnelle et tous les boutons habituels nécessaires en jeu, le tout judicieusement placés. Cette conception soignée permet d'envisager de longues sessions de jeu sans trop de fatigue, ni de crispation au niveau des mains.
Qu'est ce que cela donne en jeu ?
Comm nous l'avons vu, cette console s'appuie quasi exclusivement sur le cloud gaming. Cela implique d'avoir une bonne connexion que ce soit en termes de débits ou de latence. On pourra alors regretter l'absence de connexion 4/5G intégrée, mais ce point est à relativiser puisque l'expérience s'avère encore trop souvent limitée par les performances et la stabilité du réseau en 4G et en 5G (nous avons pu le constater en connectant la console au Wi-FI d'un iPhone), particulièrement en déplacement (voiture, train, transport en commun). La console ne sera donc pas l'alliée du joueur nomade désirant jouer n'importe où.
Si toutefois vous disposez d'une bonne connexion, que ce soit pour jouer dans votre canapé ou dans une location, force est de constater que l'expérience est tout à fait satisfaisante. L'abonnement au Xbox Game Pass permet de profiter confortablement sur la G Cloud d'un épais catalogue de titres qui seront compris dans l'abonnement, mais la meilleure expérience en jeu reste encore l'apanage du service GeForce Now proposé par Nvidia.
Si ce dernier nécessite d'acheter vos jeux (et que tous ne sont pas compatibles, mais le choix reste vaste et les nouveautés et ajouts fréquents), la qualité offerte est bluffante, surtout via l'offre Ultime avec une fluidité impeccable et des graphismes poussés au max, (la formule à 19,99 euros par mois offre la puissance d'une RTX 4080, un GPU s'échangeant actuellement contre au moins 1300 euros et permettant de jouer jusqu'en 4K à 240 Hz) bien au-delà de ce que proposent les consoles portables faisant tourner les titres en local, le tout avec une autonomie impressionnante.
Notons d'ailleurs que certains jeux du Xbox Game Pass sont désormais accessibles via GeForce Now. C'est le cas actuellement du très bon Deathloop, ainsi qu'une petite vingtaine d'autres titres dont Valheim, No Man's Sky, Gears 5, Warhammer 40 000 Darktide, ou encore Crusaders King III. Nvidia et Microsoft planche sur la compatibilité de davantage de jeux du catalogue du Game Pass afin que cette liste s'étoffe à l'avenir.
Certains jeux sont moins pratiques que d'autres sur ces consoles portables faisant tourner des titres pensés pour les PC. Les interfaces chargées et comprenant de nombreuses icônes sont parfois moins évidentes sur ces petits écrans, tout comme les titres affichant beaucoup de textes, comme Divinity Orignal Sin II ou encore le récent Baldur's Gate. Ce n'est pas forcément rédhibitoire (et cela dépend des habitudes et préférences de chacun), mais le tactile, la dalle de 7 pouces et les manettes n'offrent pas encore le confort d'un bon vieux combo clavier/souris couplé à un écran de plus grande taille afin de s'adonner à certains titres dans les meilleures conditions.
Un choix pertinent ?
Au final, cette console est-elle un choix intéressant pour certains joueurs ? La réponse est oui, si vous rentrez dans un certain cadre. Il faudra évidemment impérativement disposer du ou des abonnements adéquats pour en profiter pleinement, mais également d'une connexion stable et assez performante pour jouer confortablement. Lorsque toutes ces conditions sont réunies, l'expérience est vraiment agréable et l'autonomie un énorme avantage. Les joueurs désirant pouvoir dégainer leur console en toute occasion devront toutefois passer leur chemin, et préférer un modèle traditionnel faisant tourner les jeux en local, comme une Switch, un Steam Deck, ou encore la récente ROG Ally d'Asus dont nous publierons prochainement un test.
Dernier point, le tarif. A 359,99 euros, la G Cloud reste un peu chère pour les caractéristiques techniques proposées. En effet, à ce tarif, on aurait pu attendre mieux, comme une puce plus puissante pour le jeu en local, et surtout une dalle OLED et/ou un taux de rafraîchissement atteignant 120Hz histoire de profiter au mieux des possibilités des abonnements disponibles, GeForce Now en tête. Sur ce point la Razer Edge (que nous n'avons pas pu essayer et au tarif encore plus élevé), propose une puce Qualcomm Snapdragon G3X Gen 1 ainsi qu'une dalle OLED 144Hz.