Test de la ROG Ally X d'Asus : la console idéale pour les utilisateurs de Mac ?
Par Vincent Lautier - Publié le
La console idéale pour les utilisateurs de Mac
Quand la première Asus ROG Ally a été annoncée, je n’ai pas hésité une seconde avant de la précommander. En tant qu’amateur de jeux vidéo, mais utilisateur de Mac, c’était frustrant de ne pas pouvoir profiter des titres uniquement disponibles sur PC. Avec la ROG Ally, j’avais trouvé une solution idéale pour jouer en mode portable à mes jeux PC préférés, tout en accédant aux titres Xbox Game Pass. Malgré ses qualités, la première Ally avait des défauts, et avec le temps, je l’ai rangée dans un coin. Alors, lorsque Asus a dévoilé la ROG Ally X, j’ai sauté sur l’occasion pour tester cette version promettant des améliorations notables.
Un design repensé pour une meilleure prise en main
Dès la prise en main, les différences sont frappantes. La ROG Ally X est plus arrondie, avec une ergonomie revue pour offrir un confort accru, même pendant de longues sessions. Bien qu’un peu plus épaisse et 10 % plus lourde, cette différence est imperceptible à l’usage grâce à une meilleure répartition du poids. Pour tout vous dire, elle est même beaucoup plus agréable à prendre en main, et c’est vraiment flagrant.
Les joysticks renforcés et les gâchettes élargies sont aussi des améliorations bienvenues, tout comme le pad directionnel mat, plus précis et très agréable pour les amateurs de jeux rétro ou jeux de combat. Les boutons M1 et M2 à l’arrière sont désormais plus petits et mieux positionnés, pour éviter les appuis accidentels. À l’arrière, les grips texturés offrent une meilleure adhérence, idéale pour les longues sessions. Et je vous assure que ça n’est pas un détail, on sent qu’Asus a écouté les utilisateurs de la première édition.
Asus a aussi ajouté un second port USB-C Thunderbolt, permettant de connecter des eGPU, y compris ceux d’autres marques, ou des périphériques supplémentaires. Un atout non négligeable pour les utilisateurs qui veulent vraiment pousse la machine dans ses retranchements, même si ça doit être relativement niche comme usage.
Des performances en hausse
Sous le capot, la ROG Ally X conserve l’AMD Ryzen Z1 Extreme, mais elle est épaulée par 24 Go de RAM LPDDR5, qui est 17 % plus rapide que les 16 Go de la version précédente. Avec un stockage qui double pour atteindre 1 To en SSD M.2, la console offre suffisamment d’espace pour les gros jeux modernes, tout en conservant la possibilité de changer le disque sans perdre la garantie. Asus a également repensé la carte mère pour améliorer la réparabilité, un choix rare et appréciable, qu’on aimerait retrouver sur certains de nos produits Apple, si vous voyez ce que je veux dire.
Les performances sont au rendez-vous, même pour les jeux exigeants, comme Cyberpunk 2077, qui tournent à des framerates acceptables à 1080p grâce aux optimisations de la console et au support de technologies comme FidelityFX Super Resolution (FSR). Que vous jouiez en local ou via le cloud, l’expérience est fluide et immersive. Et c’est d’ailleurs un des points forts de cette console, selon moi. Oui vous pouvez installer vos jeux PC de la manière la plus classique qui soit, mais vous pouvez aussi jouer via le cloud sans problème. Si vous avez une bonne connexion internet, vous ne perdez pas de temps à télécharger et installer le jeu, il se lance immédiatement, et la perte de qualité d’affichage parfois associée au cloud est moins gênante ici, vu la taille de l’écran. On aurait au passage apprécié que l’écran gagne un pouce de plus, mais ça sera peut-être pour la prochaine édition, allez savoir (puis ça aurait surement une trop grande incidence sur la batterie).
Me concernant, je joue essentiellement à des jeux comme Diablo IV ou Forza Horizon, qui tournent au poil, même si, dans le cas de Diablo IV, la taille de l’écran que j’évoque juste au-dessus est un peu limite, mais je mets mes lunettes et tout va mieux. On peut ajouter que, pour les fans de retrogaming, on est clairement sur la console idéale, qui vous permettra de faire la plupart des émulateurs du marché sans sourciller. Dans mon cas, grand fan de NeoGeo, tout tourne bien sûr parfaitement, mais c’est bien la moindre des choses.
Une autonomie enfin convaincante
L’autonomie, point faible de la première ROG Ally, est largement améliorée grâce à une batterie de 80 Wh. Vous pouvez désormais jouer jusqu’à 10 heures sur des jeux légers et environ 3 heures sur des titres exigeants en mode turbo. Ces chiffres doublent presque ceux de la version originale et rendent la console bien plus adaptée aux déplacements. Notons également que la dissipation thermique a été revue, et surtout, le problème du lecteur microSD qui chauffe est bel et bien réglé, et vous évitera quelques retours SAV désagréables.
Quelques limitations
Malgré ces améliorations, tout n’est pas parfait. Le Wi-Fi reste inchangé par rapport à la première version, on aurait peut-être aimé du Wi-Fi 7. Mais le plus gros problème de cette machine, et peut-être le seul, c’est bien sûr le système d’exploitation Windows 11, qui est toujours un frein pour une expérience fluide sur un appareil portable. Bien qu’Asus ait amélioré son logiciel Armoury Crate, naviguer dans Windows avec un écran tactile ou des sticks est franchement infernal. Pour cette raison vous aurez vite tendance à utiliser le plus souvent le Cloud Gaming, qui vous évite en partie de perdre un temps fou sous Windows, et ses mises à jour de l’enfer.
Notez que bientôt, il est fort possible que SteamOS soit installable sur la console en remplacement de Windows, et ce de manière officielle, supportée pas Valve, une perspective réjouissante que nous évoquons ici.
Verdict : un vrai PC dans votre poche et une super console
Avec la ROG Ally X, Asus propose là une console qui corrige la majorité des défauts de sa grande sœur tout en ajoutant des améliorations notables en matière de performances, d’autonomie et d’ergonomie. Si vous recherchez une machine puissante capable de jouer à des jeux récents en local ou via le cloud, elle est difficile à battre, malgré un prix de 799 € qui la positionne dans le haut de gamme. Gardons quand même en tête qu’à ce prix là on a aussi un PC moderne complet, que vous pouvez sans problème connecter à un écran, à un clavier et à une souris, pour un usage multimédia et bureautique intégral, j’ai même testé quelques sessions de Photoshop, et c’est vraiment tout à fait utilisable, même si Windows reste le mal absolu par rapport à macOS.
On vous recommande donc cette machine sans hésiter si jouer à des jeux PC vous manque, en gardant en tête que cette console n’est pas une Switch, et qu’il faut donc accepter de cohabiter avec Windows, ses mises à jour régulières et son ergonomie parfois agaçante. Mais si vous êtes OK avec ces concessions, c’est un très grand oui !