Myth 3 : The Wolf Age, le test Mac4gamer.com !
Par Contributeur - Publié le
Prenez un bon kilo d’intrigue ...
L’intrigue de Myth III est ainsi tout aussi travaillée que celle de ses deux précurseurs, elle est dévoilée petit à petit entre chaque mission par un narrateur au ton très convaincant.
Myth III se déroule mille ans avant le premier épisode de la saga, à l’époque où la race humaine manqua de disparaître, pourchassée sans répits comme un vulgaire gibier par de monstrueuses créatures, les Myrkridia. Le joueur va prendre en main le destin de Connacht le Loup, un barbare impétueux qui va guider les hommes dans la lutte contre les Myrkridia.
Dommage que les scènes cinématiques qui viennent accompagner de temps en temps la narration soient de si mauvaise qualité.
Faites le mijoter dans une bonne sauce ...
Côté technique, Mumbo Jumbo a littéralement repris les ingrédients de Bungie puisque Myth III a été réalisé avec une version améliorée du moteur graphique de Myth II. Tout le jeu est maintenant en 3D, fini les personnages en 2D se baladant dans des paysages 3D. Un avantage immédiat : ce moteur autorise la présence de gros gros monstres ... La réalisation est dans l’ensemble très correcte, mis à part les éléments de l’interface, trop pixellisés. Les reliefs sont doux, les effets de lumière sont de qualité, mais on évitera de zoomer trop près des personnages pour ne pas mettre trop en évidence leur modélisation un peu assez carrée...
Le principe de jeu demeure identique aux précédents Myth. Le joueur peut ordonner à ses troupes de prendre différentes formations (ligne, carré, étoile etc.) pour mieux résister aux assauts de leurs ennemis. Chaque soldat acquiert de l’expérience au cours des combats, qu’il conserve de missions en missions, s’il survit. Certaines unités ont des compétences spéciales, tels archers peuvent tirer au cours des flèches enflammées, tels guerriers peuvent guérir leurs compagnons, etc …
Oubliez de saler ...
Malheureusement, l’équipe de Mumbo Jumbo n’a pas modifié l’amplitude des mouvements de la caméra. D’une part, la vue la plus éloignée n’offre toujours pas une perspective assez vaste pour bien apprécier le champ de bataille, et, d’autre part, la caméra ne réagit pas très bien au relief. L’altitude maximale de la caméra est en effet fixée dans un référentiel absolu et ne s’adapte pas au relief, si bien qu’au sommet d’une colline, on se retrouve le nez collé dans les arbres. De même, dans les intérieurs, la caméra se coince parfois dans des recoins, ce qui est assez gênant pour mener un combat serré.
Oubliez de poivrer ...
L’intelligence artificielle des ennemis ne s’est pas montrée très futée. Bon nombre d’adversaires se sont laissés décimer par des archers hors de portée de vue sans réagir, et le path finding, qui régit le chemin que va prendre une unité pour se rendre d’un point à un autre, n’est pas toujours très bien inspirée. Il arrive que qu’un personnage reste bloqué contre deux autres compagnons sans jamais atteindre sa destination.
Et servez dans une assiette sale
Un gros défaut qui n’est pas à reprocher à l’équipe de Mumbo Jumbo concerne la configuration minimale. Myth 3 nécessite une bête de course. Rares sont les ordinateurs qui peuvent le faire tourner correctement, avec une résolution maximale. Pour profiter pleinement de Myth 3, il faudrait au minimum une carte radeon ... La GeForce 2MX du 867 tient encore la route mais pour ce qui est de la qualité des textures ce n'est pas encore ça ! En effet quelques ralentissements se font ressentir lorsque les unités sont trop nombreuses, de plus il arrive souvent que le jeu quitte brusquement. Vous l'avez sans doute déjà compris, il va falloir casser la tirelire ;-).
En conlusion
Myth III n’apporte rien de vraiment nouveau, il se contente de reprendre la recette de Bungie, sans grande inspiration, et conserve les mêmes défauts. Il satisfera uniquement les inconditionnels peu exigeants de la saga. Il n'est pas inutile je pense de rajouter que la difficulté du soft reste identique aux opus précédents. Aucune amélioration majeure, si ce n'est au niveau du moteur qui a été légèrement modifié. Mumbo Jumbo signe là, un jeu de qualité mais présentant tout de même des défauts impardonnables.