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Contre toute attente, l’Arabie Saoudite réduit sa participation dans Nintendo

Par Vincent Lautier - Publié le

L’Arabie Saoudite, par le biais de son Fonds d’Investissement Public, vient de réduire sa participation dans Nintendo. Ce mouvement surprenant intervient après des déclarations récentes laissant entendre une possible augmentation de cette participation.

Faisal bin Bandar bin Sultan al-Saud, très impliqué sur la question du gaming
Faisal bin Bandar bin Sultan al-Saud, très impliqué sur la question du gaming


Nintendo n’est plus une priorité ?



L’Arabie Saoudite, à travers son Fonds d’Investissement Public, a réduit sa participation dans Nintendo, l’un des plus gros acteurs du jeu vidéo. Le PIF, qui détenait 8,58% des actions de la société japonaise, a abaissé sa participation à 7,54%, comme l’indique un dépôt réglementaire japonais. Cette décision est intervenue peu après des déclarations du prince saoudien Faisal bin Bandar bin Sultan al-Saud, vice-président de Savvy Games Group, filiale du PIF. Il avait laissé entendre la possibilité d’augmenter les investissements dans Nintendo, ce qui rend cette réduction d’autant plus étonnante.

Contre toute attente, l’Arabie Saoudite réduit sa participation dans Nintendo


Une stratégie de diversification dans le secteur du jeu vidéo



Le PIF s’est massivement investi dans le secteur du jeu vidéo ces dernières années, en phase avec le plan Vision 2030 visant à diversifier l’économie saoudienne, qui est traditionnellement dépendante du pétrole. Le fonds souverain a également acquis des parts dans d’autres entreprises du secteur, comme Capcom et Koei Tecmo, et détient environ 10% de Nexon. Savvy Games Group, bras armé du PIF dans l’industrie du jeu vidéo, a investi la coquette somme de 40 milliards de dollars dans l’acquisition et le développement de contenus vidéoludiques, avec pour ambition de faire de l’Arabie Saoudite un hub mondial du jeu et de l’eSport.

Le drapeau de l'Arabie Saoudite
Le drapeau de l'Arabie Saoudite


Nintendo face aux défis du marché



Pour Nintendo, cette décision intervient dans un contexte de marché compliqué. L’entreprise japonaise connaît une baisse des ventes de sa console Switch, un produit qui, malgré ses 143,4 millions d’unités vendues, montre des signes de vieillissement. La société a enregistré une chute de 46% de ses ventes de consoles au cours du premier trimestre fiscal de 2024 par rapport à l’année précédente. Nintendo a toutefois confirmé qu’un successeur à la Switch serait dévoilé d’ici avril 2025, un événement très attendu par les investisseurs et les joueurs, qui explique aussi en partie la baisse d’intérêt pour l’ancienne génération.

Contre toute attente, l’Arabie Saoudite réduit sa participation dans Nintendo


Le PIF saoudien, qui reste l’un des plus grands actionnaires de Nintendo malgré cette réduction de participation, continue de voir le secteur du jeu vidéo comme une priorité stratégique. L’Arabie Saoudite cherche toujours à devenir une plaque tournante mondiale du jeu vidéo d’ici 2030. Les observateurs se demandent désormais si cette réduction des parts dans Nintendo est temporaire ou si elle s’inscrit dans une stratégie plus large d’ajustement de portefeuille.

D’une manière générale, que pensez-vous de ces investissements de l’Arabie Saoudite dans le milieu du jeu vidéo ?