Alors que Xavier Niel estimait encore récemment que l'abandon du cuivre était une absurdité tant au niveau industriel qu’économique, un nouveau rapport remis au gouvernement semble au contraire fixer le sort de notre bonne vieille ligne téléphonique.
2022, c'est demain, et je serais curieux de voir si d'ici 7 ans seulement, le cuivre aura réellement quitté l'hexagone. Lorsque le rapport annonce d'ici là, la couverture intégrale du territoire alors que certaines grandes villes ont encore du mal à y avoir accès, on pourrait y voir une léger excès d'optimisme. Mais c'est pourtant bien de fibre optique dont il est question : le gouvernement semble décidé à remplacer définitivement les câbles actuels par une connectique plus moderne.
Comme le souligne le Figaro, la transition pourrait être un peu plus longue sur le secteur professionnel, dont les transmissions sur le réseau traditionnel pèsent encore lourd dans la balance, à commencer par les terminaux de paiements. Rajoutons aussi les équipements de sécurité (alarmes, ascenseurs) ou encore les outils de l'aviation civile.
Outre un entretien plus aisé du réseau -qui pèse encore lourd pour France Telecom- cette décision devrait ravir les victimes de la fracture numérique. A l'heure où les centre-ville frisent avec le Gigabit, d'autres campagnards doivent parfois encore se contenter des 512Kbps de l'ADSL standard. Reste le poids de l'investissement, extrêmement difficile à prendre en charge pour les collectivités, qui n'ont pas toujours les moyens d'équiper chaque bicoque perdue au fin fond du Larzac. Enfin, en l'absence d'obligation de couverture, certains opérateurs ne se bousculent d'ailleurs pas pour aller proposer leurs offres dans les campagnes...
