Mauvaise nouvelle pour ceux qui considèrent l'encyclopédie en ligne comme une véritable référence : certains articles seront désormais beaucoup plus difficiles à trouver via Google.
De la censure, voilà comment Lila Tretikov, présidente de la fondation Wikimedia, qualifie ces déréférencements d'articles. A l'heure qu'il est, 50 liens sont concernés en Europe et les demandes proviennent principalement de Grande-Bretagne, d'Italie et des Pays-Bas.
La Cour Européenne a abandonné sa responsabilité en ce qui concerne la protection de l'un des droits les plus importants : le droit de chercher, de recevoir et de diffuser l'information affirme Lila Tretikov. Par conséquent, des liens disparaissent sans explication, ni réelle preuve, et procédure judiciaire ou possibilité de faire appel. L'internet devient donc truffé de trous de mémoire, un endroit où les informations gênantes disparaissent simplement écrit la président de la fondation Wikimedia dans un billet de blog.
Après certains articles de presse, c'est donc au tour de Wikipedia d'être victime du droit à l'oubli. On imagine que si ces déréférencements conduisent à une baisse du trafic sur le site, cela sera problématique, d'autant que la plateforme doit déjà faire face à un fort recul du nombre de ses contributeurs actifs. Si Google a déjà confié à plusieurs reprises ses difficultés à faire la part des choses dans l'application de ce droit à l'oubli, cette prise de parole de Wikimedia devrait apporter de l'eau à son moulin et contribuer à lancer un débat public, comme le voudrait la firme de Mountain View.
