Finalement, Jean-Louis Gassée veut croire à l'abandon d'Intel sur Mac et à l'arrivée d'ARM
Par Didier Pulicani - Publié le
Depuis une bonne année circule des rumeurs selon lesquelles Apple aurait dans ses cartons des Mac ARM. Plus récemment, MacBidouille estimait d'ailleurs de source fiable que Tim Cook était sur le point de lancer des iMac munis de ces puces, avec un nombre de coeur largement gonflé.
Si pour l'heure, Cupertino semble toujours très lié à Intel, Jean-Louis Gassée estime finalement l'hypothèse comme
Gassée estime qu'Intel cumule les contraintes avec ses puces x86. Tout d'abord, elles couteraient beaucoup trop cher à Apple (plus de 300$ dans un Mac Core i7). En produisant ses propres SoC, la Pomme pourrait sensiblement réduire les tarifs (ou augmenter ses marges) tout en se déliant d'un partenaire dont la marque est devenue beaucoup trop dépendante. Et de citer Steve Jobs, dont le rêve était de dépendre de personne et de produire l'ensemble des composants. Gassée oublie tout de même de mentionner que dans tous les cas, il faudra bien s'appuyer sur un fondeur (Samsung, TSMC...) pour produire les fameuses puces. La Pomme resterait alors dépendante des capacités de finesse de gravure et des capacités de production de ses sous-traitants. N'oublions pas non plus que les Ax sont toujours sous licence ARM, un autre trublion dont Apple ne pourra se défaire facilement...
Second argument, les puces Intel seraient aujourd'hui trop gourmandes en énergie. En cumulant les couches héritées des premiers Pentium, la firme de Santa Clara aurait du mal à innover et à changer radicalement d'architecture. Plus de transistor et donc, plus de problèmes de surchauffe, la consommation est devenue un réel enjeu et pas seulement pour les portables. Mais là encore, l'argumentaire a du mal à convaincre. L'autonomie d'un Mac ne se limite pas à son seul CPU, d'autant que les puces faible-voltage d'Intel font elles-aussi du très bon travail. Nous avons démontré à plusieurs reprises qu'un MacBook Air dispose désormais d'une autonomie plus importante qu'un iPad Air, par exemple. Et ne parlons pas des performances : un processeur A7 arrive aujourd'hui tout juste au niveau d'un Core2Duo (d'il y a 6 ans)... Il faudra encore plusieurs années avant de pouvoir rivaliser avec un Core i7 quadri-coeur et d'ici là, Intel aura certainement fait évoluer ses puces...
La montée en puissance et le succès des processeur ARM ces dernières années est incontestable. Il ne fait également aucun doute qu'Apple étudie toute possibilité d'évolution, surtout si Intel finit par réellement s'enliser avec son architecture
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Si pour l'heure, Cupertino semble toujours très lié à Intel, Jean-Louis Gassée estime finalement l'hypothèse comme
viable. Le fondateur d'Apple France -qui a souvent du flair- se disait pourtant il y a un an assez incrédule face à un tel switch, qui obligerait Apple à confronter une nouvelle fois ses utilisateurs à souffrir d'une douloureuse transition.
Gassée estime qu'Intel cumule les contraintes avec ses puces x86. Tout d'abord, elles couteraient beaucoup trop cher à Apple (plus de 300$ dans un Mac Core i7). En produisant ses propres SoC, la Pomme pourrait sensiblement réduire les tarifs (ou augmenter ses marges) tout en se déliant d'un partenaire dont la marque est devenue beaucoup trop dépendante. Et de citer Steve Jobs, dont le rêve était de dépendre de personne et de produire l'ensemble des composants. Gassée oublie tout de même de mentionner que dans tous les cas, il faudra bien s'appuyer sur un fondeur (Samsung, TSMC...) pour produire les fameuses puces. La Pomme resterait alors dépendante des capacités de finesse de gravure et des capacités de production de ses sous-traitants. N'oublions pas non plus que les Ax sont toujours sous licence ARM, un autre trublion dont Apple ne pourra se défaire facilement...
Second argument, les puces Intel seraient aujourd'hui trop gourmandes en énergie. En cumulant les couches héritées des premiers Pentium, la firme de Santa Clara aurait du mal à innover et à changer radicalement d'architecture. Plus de transistor et donc, plus de problèmes de surchauffe, la consommation est devenue un réel enjeu et pas seulement pour les portables. Mais là encore, l'argumentaire a du mal à convaincre. L'autonomie d'un Mac ne se limite pas à son seul CPU, d'autant que les puces faible-voltage d'Intel font elles-aussi du très bon travail. Nous avons démontré à plusieurs reprises qu'un MacBook Air dispose désormais d'une autonomie plus importante qu'un iPad Air, par exemple. Et ne parlons pas des performances : un processeur A7 arrive aujourd'hui tout juste au niveau d'un Core2Duo (d'il y a 6 ans)... Il faudra encore plusieurs années avant de pouvoir rivaliser avec un Core i7 quadri-coeur et d'ici là, Intel aura certainement fait évoluer ses puces...
La montée en puissance et le succès des processeur ARM ces dernières années est incontestable. Il ne fait également aucun doute qu'Apple étudie toute possibilité d'évolution, surtout si Intel finit par réellement s'enliser avec son architecture
Coredont la montée en puissance traine un peu des pieds ces dernières années. Par ailleurs, aucune machine de classe
Desktopn'embarque aujourd'hui une (ou plusieurs) puces ARM, même si certains serveurs commencent timidement à s'y mettre. Pour autant, l'hypothèse de voir un jour un Mac sous ARM n'est pas totalement farfelue, et la question pourrait se reposer encore plus sérieusement d'ici quelques années...
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