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Droit à l'oubli : Google admet avoir du mal à faire la part des choses

Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le

Deux mois après la publication de la décision de la Cour Européenne obligeant Google à appliquer le droit à l'oubli, David Drummond, vice-président et directeur juridique de Google Monde s'est exprimé sur les difficultés que son entreprise rencontre alors qu'elle essaie de ne léser personne dans cette histoire.

Droit à l'oubli : Google admet avoir du mal à faire la part des choses

Depuis fin mai, un formulaire est disponible pour que les citoyens européens puissent demander le déréférencement de certaines pages sur Google. Selon David Drummond (à droite sur la photo), ce sont pas moins de 70 000 demandes concernant 250 000 pages web qui ont été adressées à la firme de Mountain View. Face à cette énorme charge de travail, le vice-président de Google Monde affirme que le processus d'application du droit à l'oubli est toujours en construction et qu'il mènera forcément à des décisions difficiles et discutables.

Ainsi, il a admis que certains articles de presse avaient été retiré à tort des résultats du moteur de recherche et qu'ils avaient réintégrés depuis. Certains en viennent d'ailleurs à penser que Google a délibérément créé la polémique, histoire d'attirer l'attention sur la décision de la Cour Européenne, que David Drummond qualifie de vague et subjective, et de lui faire mauvaise presse.

Dans ses efforts pour trouver un équilibre entre droit à l'oubli et droit à l'information, David Drummond a annoncé la constitution d'un comité d'experts indépendants qui sera chargé de conseiller Google pour les cas les plus complexes de demande de déréférencement. Ses membres seront issus du monde universitaire, des médias ou de la société civiles. Ils seront chargés d'organiser des débats, de rendre un rapport sur l'impact de la décision de la Cour Européenne et de proposer des procédures de gestion du droit à l'oubli.

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