#Trollday : 9 conseils qu'Apple devrait prodiguer à Google pour sa prochaine keynote
Par Arthur de la Brosse - Publié le
Le site CultofMac s'est justement amusé à sélectionner neuf points sur lesquels les dirigeants du célèbre moteur de recherche devraient s'inspirer de leur adversaire à la pomme, et le résultat n'est pas piqué des hannetons.
- La faire courte : le principal problème de la conférence I/O d'hier soir était probablement sa durée. Plus de trois heures d'annonces pendant lesquels tenir le public à l'écoute a par moment été plus que laborieux. La prochaine fois, il serait bon de penser à programmer un minuteur avant de monter sur scène, une tâche qui pourrait d'ailleurs être accomplie avec
Google Now...
- Apporter une surprise : la plupart des grandes nouveautés d'hier soir avaient malheureusement fuité sur le web plusieurs heures au moins avant leur annonce officielle, ce qui a eu pour conséquence de laisser à leur présentation une impression de pétard mouillé. À titre de comparaison, la WWDC d'Apple avait levé le voile sur un nouveau langage de programmation,
Swift, ainsi que sur le moteur graphique
Metal, destiné à concevoir des jeux plus fluides et plus puissants, deux annonces qui avaient provoqué l'engouement de la foule de développeurs présente dans la salle.
- Aller au bout de sa réflexion sur le nom des produits : une des grandes interrogations d'hier soir concerne le nom de la nouvelle version d'Android. Alors que le public attendait un patronyme tout mignon tout sucré, les intervenants n'ont finalement parlé que de "L" ou du
successeur de KitKat. À priori, il s'agit bien de la véritable appellation du nouvel OS, et il faut bien avouer que ça sonne beaucoup moins glam' que
Lollipopou
Lemon Drop. Et puisqu'on parlait un peu plus haut de
Metal, on pourrait ajouter que ce nom n'est pas dénué de classe. Sur l'autre rive, l'ensemble d'outils fournis par Google pour améliorer les graphismes des jeux porte le nom de
Android Expansion Pack. Pour le moment, si l'on dispose de peu d'informations objectives concernant les nouveautés apportées par les nouvelles APIs, on pourra au moins se faire une opinion sur le système qui a le nom le plus attractif.
- Trouver un "Steve Jobs" : Tim Cook n'est pas Steve Jobs, c'est entendu, mais Apple a su changer ses habitudes et imposer une autre personne que le grand patron pour incarner le
gourou des keynotes. C'est désormais Craig Federighi qui a la lourde charge de présenter les nouveautés les plus importantes de la société, et il faut reconnaitre que Sundar Pichai a beau être la personne la plus importante du département mobile de Google, il n'a pas pour autant le charisme d'un Federighi.
- Choisir un dress-code représentatif pour l'équipe : bien que les geeks ne soient pas reconnus pour leurs goûts vestimentaires, les équipes d'Apple semblent avoir fait un effort pour porter des tenues à peu près similaires, du moins dans le même esprit, un savant mélange entre élégance et décontraction. Chez Google, chacun fait visiblement comme il en a envie, qui a dit qu'une robe ne pouvait pas se marier avec des baskets ?
- Préparer quelques bonnes vannes : ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais la plupart des blagounettes tentées hier soir au Moscone ont fait un bide retentissant. Pendant la dernière WWDC, on dira ce qu'on voudra, les dirigeants d'Apple ont plus que déridé l'assistance, les rires ont été nombreux à fuser tout au long de la keynote. Bien entendu, on pourra arguer que ce n'est pas ce que l'on attend en premier d'une conférence tech, mais tout présentateur / animateur qui se respecte sait que l'humour est un outil indispensable pour conquérir le public, quel que soit le sujet que l'on défend.
- Ne pas être trop "corporate" : on le sait tous, Google est une grande entreprise, qui fait beaucoup de business, gagne beaucoup de sous, bla bla bla... Les discours interminables sur les initiatives de la compagnie ont en général pour seul effet d'endormir les journalistes, sans parler des badauds venus assister au véritable show. On a pu le constater hier, beaucoup de têtes sont devenues de plus en plus lourdes au fur et à mesure des étalages de la réussite de Google. Chez Apple, on parle certes de la société et de ses résultats, mais quelques chiffres-clés sont bien suffisants sur le moment et bien plus facile à retenir (et à digérer) pour les spectateurs.
- Ne pas brûler ses atouts : l'exemple parfait concerne
Google Fit, la plate-forme destinée à faire de l'ombre au HealthKit d'Apple en rassemblant toutes les données issues des différents capteurs portés par l'utilisateur. Cette annonce aurait du résonner dans tous les couloirs du Moscone Center, au lieu de ça, elle a été distillée à la fin d'un long discours qui avait déjà fait s'envoler une grande partie de l'attention de l'assistance. Dommage...
- Savoir chauffer le public : Apple est très sélective quand il s'agit de faire monter des partenaires sur scène pendant ses présentations, et les annonces qui en découlent entrainent quasiment systématiquement une réponse du public. Certains argueront que la Pomme est plus douée pour placer ses chauffeurs de salle au milieu des spectateurs, mais quoiqu'il en soit, l'enthousiasme qui se dégage de la salle reste malgré tout un indicateur fort pour générer l'envie du public et attirer de nouveaux partenaires dans ses filets.