Apple vs Google : qui connectera le mieux votre vie ?
Par Arthur de la Brosse - Publié le
Au début du mois, la WWDC d'Apple a permis de lever le voile sur les grandes nouveautés logicielles de cette année, le but était clairement de séduire les développeurs du monde entier afin de les convaincre de s'investir corps et âme dans l'écosystème pommé. Ce soir, ce sera au tour de Google d'abattre ses cartes.
En effet, dans quelques heures débutera la Google I/O, la conférence annuelle du géant californien. On devrait y découvrir les prochaines versions majeures de Android et Chrome ainsi qu'une flopée d'appareils destinés à faire tourner les futurs logiciels.
Or, les visions d'Apple et de Google en matière de vie connectée se télescopent de plus en plus. La guerre avait tout d'abord éclaté dans nos poches, elle devrait cette année se poursuivre sur nos poignets, dans nos voitures et au sein de nos maisons.
Le but des deux sociétés reste inchangé, convaincre un maximum de développeurs que leur soupe est meilleure que celle du resto d'en face, et que leur offrir leur confiance est le meilleur moyen de toucher des millions de personnes à travers le monde. En revanche, ce qui différencie radicalement les deux adversaires, ce sont leur approche de la
Seulement, le temps n'est plus à la simple conquête de PDM dans le domaine des smartphones, les appareils connectés se généralisent et sortent de nos poches pour gagner de nouveaux terrains. En ce qui concerne le marché de l'automobile par exemple, Google et Apple ont tous deux intérêt à proposer à leurs utilisateurs une expérience unifiée, proche de ce à quoi ils sont déjà habitués dans leur quotidien, et bien sur de lier des partenariats avec un maximum de fabricants. En effet, rares seront les clients à choisir leur voiture en fonction de la compatibilité de tel ou tel smartphone. Sur ce terrain, Apple pourrait avoir une longueur d'avance. Grâce au contrôle opéré sur le logiciel et le matériel, la Pomme a certes sacrifié quelques parts de marché, elle a surtout pu garder la main sur l'avenir de son système d'exploitation, ce qui facilite dans le même temps la mise en place de nouveaux services, comme on a pu l'observer dans le cas de CarPlay. Le système automobile embarqué d'Apple offre une expérience
En laissant une grande ouverture à son OS et en permettant aux constructeurs de lui apposer une surcouche personnalisée en fonction des appareils, Google a créé un large marché potentiel, mais cela ne s'est pas fait sans contrepartie. Le développement séparé du logiciel et du matériel a conduit Android à subir une importante fragmentation, ce qui entraine un comportement souvent difficile à prévoir, voire parfois totalement imprévisible. Cela n'est pas nouveau, le gros défaut de l'OS de Google a toujours été son taux très élevé de fragmentation, sur les centaines de millions d'appareils en circulation, seule une petite partie est équipée de la dernière version en date du système d'exploitation, et c'est sans compter sur certains constructeurs comme Amazon qui souhaitent faire prendre à Android (encore) une toute nouvelle direction. D'un autre côté, Google garde une longueur d'avance non négligeable sur la collecte d'informations auprès des utilisateurs de ses services, ainsi qu'une expérience plus solide sur la distribution de ses OS auprès de constructeurs tiers.
Compte tenu de tous ces paramètres, difficile de savoir lequel des deux constructeurs possède les meilleures atouts pour remporter la manche des accessoires et systèmes connectés. Bien entendu, la partie compte d'autres joueurs, mais les deux titans californiens sont sans conteste les mieux placés pour conquérir un marché dans lequel tout reste à construire. Quant à savoir quelle sera la philosophie qui
En effet, dans quelques heures débutera la Google I/O, la conférence annuelle du géant californien. On devrait y découvrir les prochaines versions majeures de Android et Chrome ainsi qu'une flopée d'appareils destinés à faire tourner les futurs logiciels.
Or, les visions d'Apple et de Google en matière de vie connectée se télescopent de plus en plus. La guerre avait tout d'abord éclaté dans nos poches, elle devrait cette année se poursuivre sur nos poignets, dans nos voitures et au sein de nos maisons.
Le but des deux sociétés reste inchangé, convaincre un maximum de développeurs que leur soupe est meilleure que celle du resto d'en face, et que leur offrir leur confiance est le meilleur moyen de toucher des millions de personnes à travers le monde. En revanche, ce qui différencie radicalement les deux adversaires, ce sont leur approche de la
vie connectéeet le chemin parcouru jusqu'ici. Au moment de l'avènement des smartphones, Apple a réussi son coup en proposant un écosystème cohérent construit autour d'une intégration poussée entre le logiciel et le matériel et accompagné d'un ensemble d'applications et de services conçus pour tirer le meilleur du système. De son côté, Google a fait d'Android le système d'exploitation mobile le plus populaire du monde en autorisant tous les fabricants à l'utiliser, voire à l'adapter en fonction de ses appareils. Selon une étude de Gartner, Android serait sur le point de dépasser le milliard d'utilisateurs en 2014, et l'OS représenterait 80% des parts de marché sur les ventes de nouveaux smartphones d'après les données du cabinet IDC.
Seulement, le temps n'est plus à la simple conquête de PDM dans le domaine des smartphones, les appareils connectés se généralisent et sortent de nos poches pour gagner de nouveaux terrains. En ce qui concerne le marché de l'automobile par exemple, Google et Apple ont tous deux intérêt à proposer à leurs utilisateurs une expérience unifiée, proche de ce à quoi ils sont déjà habitués dans leur quotidien, et bien sur de lier des partenariats avec un maximum de fabricants. En effet, rares seront les clients à choisir leur voiture en fonction de la compatibilité de tel ou tel smartphone. Sur ce terrain, Apple pourrait avoir une longueur d'avance. Grâce au contrôle opéré sur le logiciel et le matériel, la Pomme a certes sacrifié quelques parts de marché, elle a surtout pu garder la main sur l'avenir de son système d'exploitation, ce qui facilite dans le même temps la mise en place de nouveaux services, comme on a pu l'observer dans le cas de CarPlay. Le système automobile embarqué d'Apple offre une expérience
prévisible, semblable à ce que l'on connait sur iPhone et iPad.
En laissant une grande ouverture à son OS et en permettant aux constructeurs de lui apposer une surcouche personnalisée en fonction des appareils, Google a créé un large marché potentiel, mais cela ne s'est pas fait sans contrepartie. Le développement séparé du logiciel et du matériel a conduit Android à subir une importante fragmentation, ce qui entraine un comportement souvent difficile à prévoir, voire parfois totalement imprévisible. Cela n'est pas nouveau, le gros défaut de l'OS de Google a toujours été son taux très élevé de fragmentation, sur les centaines de millions d'appareils en circulation, seule une petite partie est équipée de la dernière version en date du système d'exploitation, et c'est sans compter sur certains constructeurs comme Amazon qui souhaitent faire prendre à Android (encore) une toute nouvelle direction. D'un autre côté, Google garde une longueur d'avance non négligeable sur la collecte d'informations auprès des utilisateurs de ses services, ainsi qu'une expérience plus solide sur la distribution de ses OS auprès de constructeurs tiers.
Compte tenu de tous ces paramètres, difficile de savoir lequel des deux constructeurs possède les meilleures atouts pour remporter la manche des accessoires et systèmes connectés. Bien entendu, la partie compte d'autres joueurs, mais les deux titans californiens sont sans conteste les mieux placés pour conquérir un marché dans lequel tout reste à construire. Quant à savoir quelle sera la philosophie qui
connecterademain notre vie, le mystère reste aujourd'hui total.