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François Hollande a câliné un pigeon à SF mais n'a pas parlé de fiscalité

Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le

Nous vous en parlions la semaine dernière, François Hollande était en opération séduction hier en Silicon Valley. Et c'est ainsi que le président a câliné des pigeons et a déjeuné avec les patrons du web, mais a soigneusement évité la question des optimisations fiscales que pratiquent ces grands groupes.



Le crochet par la Silicon Valley était prévu de longue date dans le planning du voyage d'Etat du président aux Etats-Unis. Les entrepreneurs en attendaient beaucoup et n'ont pas été déçus par les 12 heures que François Hollande a passé sur la West Coast.

Un gros câlin aux entrepreneurs français



Symbole de la réconciliation entre le président et les entrepreneurs expatriés, le gros câlin que François Hollande a fait à Carlos Diaz, instigateur du mouvement des pigeons, après que le chef d'entreprise a lancé j’ai adoré votre discours, êtes-vous capable d’embrasser les entrepreneurs ?. Le président ne pouvait rêver meilleure mise en scène à l'américaine et s'est donc exécuté.

François Hollande a câliné un pigeon à SF mais n'a pas parlé de fiscalité
Dans la foulée, François Hollande a inauguré le French Tech Hub, un incubateur prévu pour aider les jeunes pousses française à attaquer le marché américain, a annoncé des mesures en faveur des entrepreneurs dont la promotion du financement par crowdfunding jusqu'à 1 million d'euros et des simplifications administratives. Reste à savoir quelles mesures seront concrètement mises en place.

Des investisseurs qui "craignent" la France



Pour le moment, les investisseurs américains restent frileux et craignent qu'investir dans des entreprises françaises signifie s'emprisonner : J’ai levé de l’argent auprès des investisseurs californiens mais ils m’ont demandé d’arrêter de recruter en France. La rigidité du marché du travail leur fait terriblement peur, explique Stéphane Le Viet, PDG de Work. Quant à Pierre Gaubil, PDG de Sensopia, il déplore le fait que l’affaire Dailymotion ait donné une image pitoyable de la France. Cela signifie qu’un fond qui achète une boite en France peut être bloqué par le gouvernement au moment de sa sortie.

Séduire les géants du web à tout prix



Qu'à cela ne tienne, François Hollande est venu déjeuner avec les grands du web dont Eric Schmidt (Google), Sheryl Sandberg (Facebook), Jack Dorsey (Twitter) et Mitchell Baker (Mozilla), pour les convaincre de venir investir en France, y créer des emploi et y soutenir des startup françaises. Histoire que le déjeuner ne tourne pas au vinaigre, le président a soigneusement éludé la question de l'optimisation fiscale que pratiquent ces groupes alors qu'une semaine auparavant, il l'avait jugée inacceptable lors de sa visite au siège de Vente Privée. Le temps nous dira si ce que le président à semé hier en Silicon Valley sera fructueux.

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