NBC bidonne son reportage : non, on ne se fait pas hacker en 5 minutes à Sochi
Par Arnaud Morel - Publié le
story tellingqui se développe autour des JO de Sochi, et qui marque la plupart des reportages consacrés aux jeux organisés par la Russie, lesquels sont loin d'être exempts de points problématiques - corruption dans les appels d'offres, atteintes à la dignité des personnes homosexuelles, notamment.
Cependant, ce n'est pas tant sur ces éléments que se focalise l'attention médiatique, mais sur d'autres, sur l'air de la
Russie c'est nocif. Ainsi, diverses photos censées montrer l'incurie russe circulent, et sont pour l'essentiel, des faux. Non, les toilettes coupées en deux n'existent pas vraiment, l'eau marron censée sortir du réseau de distribution de la ville vient en fait d'Ukraine etc...
Au niveau technologique, une autre jolie intox fait florès, reprise dans de nombreux médias, fussent-ils
spécialisés. On vous résume l'histoire sans plus tarder : une équipe
Pour qui connait un peu ces domaines, la chose tient de la magie, et devrait susciter un peu d'interrogation. D'autant que NBC, après un mini-reportage très spectaculaire consacré à ces "hacks", a diffusé une version plus longue de son reportage, où l'on apprend un peu plus de détails sur l'affaire, qui finalement, prête quand même à sourire.
Car l'équipe de NBC semblait vouloir mettre en avant, pour ne pas dire monter de toute pièce, son histoire de hack magique. Pour cela, elle a utilisé la technique du pot de miel : ouvrir ses appareils aux 4 vents, adopter tous les comportements les plus stupides, pour que les appareils informatiques soient rapidement compromis.
Ainsi, point de hack magique concernant le smartphone Android : le journaliste, qui se connecte à un Wi-Fi public, télécharge un fichier .apk, un applicatif vérolé. Sur Mac, ce n'est guère mieux, notre benêt se voit proposé, là aussi après connexion à un Wi-Fi ouvert, de télécharger une
suite de sécurité, ce qu'il fait, ayant oublié sa cervelle au vestiaire. Le logiciel, bien sûr, recèle un cheval de Troie et permet de crédibiliser l'histoire de ces hacks magiques. Autant dire que n'importe quel utilisateur un peu censé, ou même vaguement averti techniquement, aurait évité ces problèmes. Un joli bidonnage.