Nick Woodman, CEO de gopro ne s'attendait pas du tout à ce que sa caméra se vende aussi bien mais pense déjà à l'avenir. Il se verrait bien à la tête d'un groupe média.
Nick Woodman a eu l'idée de développer une caméra sportive lorsqu'il parcourait le monde en surfant. Voulant immortaliser ces instants, il s'est rendu compte qu'aucun outil n'était réellement adapté à ce genre de pratique. Dans une interview accordée aux Echos, Nick Woodman revient sur le succès de GoPro et envisage l'avenir de l'entreprise, qu'il voit en grand.
Il explique que lorsqu'il a commencé à travailler sur son futur produit, il ne s'attendait pas du tout au raz de marée qu'il a suscité depuis. Selon Nick, ce qui fait le succès de la gopro, c'est qu'elle permet aux utilisateurs de se mettre en scène, alors que les autres caméras concentrent l'attention sur d'autres personnes, reléguant le caméraman au second plan. Nous offrons, nous, la possibilité d’être au cœur de l’action. Et c’est ce qui plaît aux gens.
Les usages de la caméra ont évolué avec le temps et Nick l'avoue lui-même, la façon dont il l'utilise le plus, c'est avec ses enfants, au quotidien. Même s'il affirme qu'il continue à surfer et reste le premier utiisateur de la caméra dans ces conditions, son entourage le taquine en lui disant qu'il a inventé une daddy camera (une caméra pour papa gateau)
Nick Woodman craint bien entendu que de grands groupes ne s'intéressent à son marché mais espère que la base utilisateurs qu'il a su créer et le fait qu'il soit arrivé le premier lui permettront de garder la barrière à l'entrée assez haute. D'autre part, les milliers d'heures de films postées sur Youtube contribuent au succès de son produit et à sa viralité : c’est beaucoup plus efficace que n’importe quelle campagne de pub ou de marketing.
C'est d'ailleurs en s'appuyant sur ces vidéos que Nick envisage la suite de GoPro. Il se voit organiser la diffusion de ce contenu autour d'un réseau de chaînes au delà de Youtube : A terme, GoPro pourrait se transformer en groupe de médias. Nous diffusons du contenu gratuitement, qui peut potentiellement intéresser beaucoup de monde. C’est la magie de notre modèle économique.
