BlackBerry : Thorsten Heins s'en va, Fairfax investit un milliard de dollars
Par Arnaud Morel - Publié le
d'autres investisseurs privésinjectent un milliard de dollars dans l'entreprise, sous forme d'obligations convertibles en actions courantes, surf la base de 10 $ par action, soit
28,7 % de bonus par rapport au dernier cours de clôturede BlackBerry au 1er novembre. Fairfax, finalement, ne rachète donc pas l'entreprise canadienne mais injecte de l'argent pour lui permettre de survivre. Un milliard de dollars américains, alors que l'offre de rachat initiale impliquait une opération de 4,7 milliards de dollars.
Cet investissement censé
témoigner de la confiance des investisseurs en l'avenir de BlackBerry, s'accompagne d'un gros coup de balais au niveau de la direction. Thorsten Heins quitte son poste de CEO, remplacé par un
CEO d'interim, John S. Chen, qui devient également responsable exécutif du Conseil d'Administration. Prem Watsa, Chairman et CEO de Fairfax devient lui directeur général. Thorsten Heins et David Kerr quittent le Conseil d'administration.
Pour BlackBerry, l'opération constitue une bouffée d'oxygène à court terme, pour pallier à un manque de liquidité ; elle ne fournit pas, en tout état de cause, une feuille de route lisible pour le groupe,qui n'est pas sorti d'affaire avec cette simple injection de cash. Celle-ci, en outre, ne permettra pas à l'entreprise de tenir longtemps : au second trimestre 2013, elle enregistrait plus de 965 millions de dollars de perte, largement imputables à l'échec du Z10, responsable à lui seul de 934 millions de dollars de pertes.
BlackBerry est une marque à fort potentiel, mais regagner notre prestige prendra du temps, exigera de la discipline et des décisions difficiles, a commenté le CEO par intérim.
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