L'ex PDG de Nokia estime avoir eu raison "trop tôt" sur les smartphones
Par Arnaud Morel - Publié le
Nokia, raconte-t-il avait tellement vu la révolution à venir qu'il avait opéré une restructuration interne, en 2004, et crée une unité opérationnelle spécialisée.
Nous croyions à l'arrivée des smartphones. Nous y avons cru tellement fort que nous avions créé une nouvelle unité organisationnelle qui se concentrait sur les smartphones et nous avons aussi investi beaucoup d'argent dans le développement et le marketing, explique-t-il. C'est sous l'égide de cette nouvelle division que Nokia sort de bons smartphones, notamment le N95, qui croisera le fer avec le premier iPhone.
Comment expliquer l'échec alors, surtout en ayant eu raison avant tout le monde ? C'est la faute aux opérateurs, pointe l'ex PDG, qui n'avaient rien à offrir, et limitaient les potentialités des smartphones du moment.
Ce n'est que beaucoup plus tard que les opérateurs furent prêts à offrir des services qui allaient accélérer la montée en puissance des smartphones, explique-t-il. Il est indéniable que l'arrivée de l'iPhone a, rapidement, modifié le paysage des télécoms, notamment le rapport de force entre opérateurs et fabricants de smartphones. Lorsque l'iPhone est sorti, en 2007, peu d'opérateurs proposaient ne serait-ce qu'une option data significative. Mais si Apple a réussi cette performance, et Jorma semble l'occulter un peu aisément, c'est que ce tour de force n'a été rendu possible que par l'attrait qu'exerçait l'appareil d'Apple, tant sur le public, que pour les opérateurs, qui se sont battus pour obtenir les exclusivités lors de la sortie de l'appareil.
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