Opinion : iPad, et si l'heure de la complexité était venue ?
Par Arnaud Morel - Publié le
L'iPad a fait exploser les barrières de l'informatique traditionnelle. Avec la tablette, et le système d'exploitation d'Apple, même les moins avertis des utilisateurs s'y retrouvent. Expérience aisée à vérifier : confiez votre iPad à un jeune enfant, ou à une grand-mère et observez. Imaginez maintenant la même scène sur un ordinateur, avec clavier, souris et gestionnaire de fichiers.
De fait, le succès de la tablette d'Apple repose en partie sur le fait que celle-ci soit allée chercher un public nouveau, les non geeks, pour leur offrir un environnement si simple qu'il ne nécessite quasiment aucun apprentissage.
Pourtant, depuis son lancement, la tablette d'Apple a également fait mentir les oracles qui prédisaient l'arrivée d'un produit dédié à la simple consommation de contenu. On a vu rapidement se développer une offre de logiciels permettant de faire tout, ou presque, ce que l'on fait avec un
Pour certaines des tâches les plus complexes, les limitations inhérentes à la simplicité d'utilisation d'iOS posent pourtant problème. Du fait du sandboxing, par exemple, un logiciel est relativement aveugle au contenu créé par d'autres, même s'il est désormais possible d'ouvrir un fichier avec des applications tierces, compatibles avec le format de celui-ci. De même, le côté monolithique d'iOS empêche de remplacer, sans jailbreak, certaines briques logicielles par d'autres qui pourraient mieux convenir. Il n'est, par exemple, pas possible de proposer une méthode de saisie différente de celle proposée par Apple au sein de tout le système. Une application peut proposer une telle méthode, mais celle-ci ne sera pas disponible dans d'autres applications. Le correcteur orthographique est un autre exemple : on pourrait désirer acquérir des correcteurs plus performants que ceux d'iOS, par exemple Prolexis ou Antidote, qu'on trouve sur le Mac et qui ont la possibilité de s'interfacer avec OS X.
La limitation principale tient sans doute à l'absence de système de fichiers visible. Sur iOS, chaque document est lié à l'application créatrice. Jean-Louis Gassée, dans sa dernière chronique, pointe du doigt le développement des applications de gestion de fichiers, de type GoodReader, pour témoigner d'un besoin, chez certains utilisateurs plus avertis, d'un accès aux fichiers, et d'une capacité à organiser ceux-ci.
Et vous, qu'en pensez-vous ? Est que l'heure d'une relative
De fait, le succès de la tablette d'Apple repose en partie sur le fait que celle-ci soit allée chercher un public nouveau, les non geeks, pour leur offrir un environnement si simple qu'il ne nécessite quasiment aucun apprentissage.
Pourtant, depuis son lancement, la tablette d'Apple a également fait mentir les oracles qui prédisaient l'arrivée d'un produit dédié à la simple consommation de contenu. On a vu rapidement se développer une offre de logiciels permettant de faire tout, ou presque, ce que l'on fait avec un
vraiordinateur : retouche et classement photo, dessin, traitement de texte, création musicale, présentation etc... Même le montage vidéo, longtemps inaccessible du fait de stockage limité devient possible avec la version 128 Go de l'iPad. Quelques domaines, restent, il est vrai, relativement vierges d'offre : la 3D, même si quelques logiciels spécialisés existent, la programmation, là aussi avec quelques exceptions...
Pour certaines des tâches les plus complexes, les limitations inhérentes à la simplicité d'utilisation d'iOS posent pourtant problème. Du fait du sandboxing, par exemple, un logiciel est relativement aveugle au contenu créé par d'autres, même s'il est désormais possible d'ouvrir un fichier avec des applications tierces, compatibles avec le format de celui-ci. De même, le côté monolithique d'iOS empêche de remplacer, sans jailbreak, certaines briques logicielles par d'autres qui pourraient mieux convenir. Il n'est, par exemple, pas possible de proposer une méthode de saisie différente de celle proposée par Apple au sein de tout le système. Une application peut proposer une telle méthode, mais celle-ci ne sera pas disponible dans d'autres applications. Le correcteur orthographique est un autre exemple : on pourrait désirer acquérir des correcteurs plus performants que ceux d'iOS, par exemple Prolexis ou Antidote, qu'on trouve sur le Mac et qui ont la possibilité de s'interfacer avec OS X.
La limitation principale tient sans doute à l'absence de système de fichiers visible. Sur iOS, chaque document est lié à l'application créatrice. Jean-Louis Gassée, dans sa dernière chronique, pointe du doigt le développement des applications de gestion de fichiers, de type GoodReader, pour témoigner d'un besoin, chez certains utilisateurs plus avertis, d'un accès aux fichiers, et d'une capacité à organiser ceux-ci.
La route qui conduit à pervertir l'expérience iPad est indubitable. Je pense même qu'elle sera irrésistible à la fin, estime Gassée. Mais comment ? Toute la difficulté est là et même l'un des concepteurs les plus avertis du monde des technologies avoue sa
difficulté à se forger une image cohérente des évolutions nécessaires pour rendre l'iPad plus attrayant aux utilisateurs avertis sans sacrifier sa grande simplicité et tomber dans le symptôme du frigo-grille-pain.
c'est un exercice d'équilibre difficile, conclut-il.
Et vous, qu'en pensez-vous ? Est que l'heure d'une relative
complexificationd'iOS est venue ?