7,1 milliards ! Non, nous ne parlons pas du nombre de terriens, mais bien du la quantité de transistors présents dans le nouveau monstre de 3D présenté par NVidia. Le constructeur vient de lever le voile sur sa nouvelle carte très haut-de-gamme, la GeForce GTX Titan. Et avant toute chose, une image, celle du modèle de référence :
Assez proche de la GTX 690 (le fleuron actuellement en vente), la carte est animée par le fameux GPU GK110 (dernier né de la marque), un bus mémoire à 384-bit (!), des fréquences de 837MHz (boost 876Mhz) pour le coeur et 6Go de GDDR5 à... 6GHz. Mais contrairement à son petit frère, le Titan est bâti sur une architecture monolithique, ce qui devrait lui offrir des performances un peu supérieure en pratique.
A 1000$, l'objet n'est pas destiné à équiper les ordinateurs de tout bon père de famille amateur de jeux, mais plutôt des professionnels ayant besoin de puissante brute, voire des hard-core-gamers au budget illimité. Pourtant, même ceux-là se poseront finalement la question d'un tel investissement, le modèle 680 se trouvant à moins de 500€ et proposant des performances encore démentielles, de quoi faire patienter quelques années sans sacrifier une seule option graphique dans les jeux.
Depuis quelques années maintenant, les cartes dites "grand public" ne sont plus seulement réservées aux métiers de la 3D. Avec OpenCL (et ses dérivés), ce sont bien les professionnels de l'image -tout secteur confondu- qui gagneront de précieuses minutes grâce à un tel GPU : Final Cut Pro, AfterEffects ou encore Photoshop sont à présent capables de tirer profit de cette débauche de puissance, tout autant que les classiques que sont ArchiCAD/AutoCAD/CATIA, Maya, Cinema4D ou encore 3DSMax... 2688 coeurs CUDA et 4500 GFlops. On vous laisse imaginer la puissance de calcul une fois plusieurs cartes mises en série, un procédé désormais très utilisé dans l'industrie.
Enfin, sur le papier, une nouveauté reste de taille, le Titan est désormais capable de mieux gérer son énergie grâce à un astucieux système de gestion des fréquences, en fonction des besoins. Un procédé déjà utilisé par les CPU, afin de réduire leur consommation, tout en proposant une puissance en pic plus élevée, et de manière temporaire (boost).
Aucun site n'a encore pu prendre le temps de tester cette nouvelle bête de course, mais on a hâte de voir ce qu'elle a sous le capot. Il faudra d'ailleurs sans doute attendre quelques années avant d'arriver à utiliser les 6Go (!) de VRAM embarqués par défaut.
