Plus d'argent dépensé par Apple et Google dans les brevets que la R&D
Par Arnaud Morel - Publié le
Le New York Times jette un pavé - c'est le cas de le dire - dans la mare des brevets logiciels, autour d'une idée forte : cette année, Apple et Google ont dépensé plus d'argent en brevets et procès autour des brevets logiciels qu'en recherche et développement.
Un mouvement généralisé, que les deux géants ne font qu'illustrer de manière éclatante.
Si les brevets revêtent une importance indéniable pour protéger les innovations, le système accepte des brevets logiciels tellement vague qu'elles "stérilisent" des pans entier de recherches ou de développements potentiels. Sans, en plus, que les spécificités algorithmiques ou les techniques employées ne soient détaillées ni exigées par l'Office des brevets.
Et de citer un exemple, lié aux technologies essentielles de reconnaissance de voix. En 2008, une jeune entreprise nommée Vlingo, qui a développé un super logiciel dans ce domaine, est contactée puis menacée de procès par Nuance, le poids lourd du secteur. Soit Vlingo est vendu à Nuance, soit Nuance intente une action. 3 ans plus tard, le premier des 6 procès (!) intentés est jugé, et Nuance est débouté. Mais le mal est fait : Vlingo a du dépenser 3 millions de dollars pour préparer celui-ci, trop pour la trésorerie de la start-up, qui finalement, est vendue à Nuance.
Le système, à vrai dire, est tellement vicié que certaines sociétés, qu'on appelle les "patent troll" n'existent que pour déposer des brevets vagues et poursuivre les entreprises qui travaillent dans un domaine voisin.
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Un mouvement généralisé, que les deux géants ne font qu'illustrer de manière éclatante.
Selon une étude conduite par l'université de Stanford, dans l'industrie des smartphones, 20 milliards de dollars ont été dépensés ces deux dernières années en acquisition et procès autour des brevets. Un montant qui représente 8 missions Discovery sur Mars, rapporte le quotidien.
Si les brevets revêtent une importance indéniable pour protéger les innovations, le système accepte des brevets logiciels tellement vague qu'elles "stérilisent" des pans entier de recherches ou de développements potentiels. Sans, en plus, que les spécificités algorithmiques ou les techniques employées ne soient détaillées ni exigées par l'Office des brevets.
Les brevets logiciels entérinent parfois des concepts vagues, plutôt que de vraies créations, estime encore le NYT. Fait aggravant, les gros acteurs de l'industrie possèdent, avec leurs larges poches, de quoi faire plier n'importe qu'elle petite entreprise, simplement en l'essorant à coup de procès.
Et de citer un exemple, lié aux technologies essentielles de reconnaissance de voix. En 2008, une jeune entreprise nommée Vlingo, qui a développé un super logiciel dans ce domaine, est contactée puis menacée de procès par Nuance, le poids lourd du secteur. Soit Vlingo est vendu à Nuance, soit Nuance intente une action. 3 ans plus tard, le premier des 6 procès (!) intentés est jugé, et Nuance est débouté. Mais le mal est fait : Vlingo a du dépenser 3 millions de dollars pour préparer celui-ci, trop pour la trésorerie de la start-up, qui finalement, est vendue à Nuance.
Le système, à vrai dire, est tellement vicié que certaines sociétés, qu'on appelle les "patent troll" n'existent que pour déposer des brevets vagues et poursuivre les entreprises qui travaillent dans un domaine voisin.
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