Et si on se montait un PC de "Gamer" ?
Par Didier Pulicani - Publié le
Pas de panique ! Vous êtes bien sur Mac4Ever et nous n'avons pas (encore) vendu notre âme à Microsoft, Asus et Gigabyte. Le titre a certainement du faire sauter au plafond les aficionados; on s'excuse par avance pour les crises d'angoisse et autres malaises qu'un papier comme celui-ci pourrait engendrer. Nous allons donc, avant de rentrer dans le vif du sujet, tenter d'expliquer le "pourquoi" d'un tel article sur un site comme Mac4Ever. Précisons également que si notre portail est totalement voué aux produits à la Pomme, nous essayons de travailler avec objectivité, tout en gardant un oeil avisé sur la concurrence, qu'elle vienne de chez Microsoft, Google ou Amazon. Parler de PC sur Mac4Ever n'est donc pas rare, et nous espérons que cet article aura aussi permis, même aux plus fans de la marque, d'enrichir leurs connaissance en informatique. Le but n'est donc pas de vous encourager à quitter la plateforme, notre passion pour le Mac n'a pas bougé d'un iota et nous sommes toujours persuadés qu'Apple fait (à quelques exceptions près) des miracles, tant sur le matériel que sur le logiciel. L'idée que nous développons ici, serait plutôt l'achat d'un PC comme second ordinateur, totalement dédié aux jeux vidéos.
L'idée d'écrire un tel papier est venue assez naturellement, au point qu'il me parait amusant de vous la conter -à la première personne, profitez-en, c'est pas souvent. Si l'adolescence est déjà bien passée pour moi, je n'ai pas pour autant arrêté de jouer aux jeux vidéos, que ce soit sur ordinateur ou sur console. De Tetris à Day Of The Tentacle, de Quake à StarCraft, de Civilization à Driver San Francisco, les gens de ma génération sont nés avec Mario et pratiquement tous peuvent vous lister leurs titres fétiches, dont certains sur lesquels ils ont maintenant acquis un bon niveau. En 2012, les séries à succès (WoW, StarCraft, CoD) réclament toujours plus de puissance, surtout si vous voulez tenir le haut du pavé face aux habitués (si votre machine se met à ramer en plein combat… C'est perdu d'avance). Et avec les années, je me suis aperçu qu'une bonne partie des MacUser autour de moi (ceux qui avaient gardé ce petit plaisir régulier), étaient souvent -mais discrètement- passés du côté obscur, pour se payer une machine de jeu à 500 euros, tout comme ils se seraient achetés une XBox ou une PS3. Il est devenu courant chez les 20-35 ans, de voir le MacBook Pro trôner sur le bureau, tandis que, bien caché en dessous, se trouve un bon gros PC des familles, relégué dans les coins sombres, comme s'il était honteux d'être utilisateur de Mac et de posséder une telle machine. Et c'est donc là que toute l'excitation journalistique à commencé : comment expliquer que tous ces férus de Mac aient réussi à se décider à acheter un PC -non pas pour remplacer leur Mac, mais bien pour combler une grosse lacune des machines à la Pomme, le manque de puissance dans les jeux à un prix abordable.
Nous sommes en 2012, et si vous nous lisez, c'est que vous avez certainement craqué pour un Mac, probablement un portable, puisqu'il s'agit de la gamme de machines la plus vendue chez Apple. Aujourd'hui, le choix d'un MacBook (Pro ou Air) est très raisonné, puisqu'il permet d'obtenir un Mac puissant, qu'on peut emmener au travail, à la maison et même en vacances, que l'on connecte à un écran externe lorsqu'on le sédentarise et qui constitue une alternative financière très intéressante face à une gamme fixe, par ailleurs délaissée par Apple ces dernières années.
En 2012, les Mac sont -dans leurs entrailles- plus que jamais devenus des PC, puisqu'ils utilisent une architecture Intel complète et permettent même de faire tourner Windows nativement. Seulement voilà, Apple n'a pas pour autant ouvert son OS aux constructeurs tiers, car elle désire garder le contrôle total sur le matériel, dans un souci de cohérence (et également pécuniaire). Il en résulte une gamme de machines très resserrée, un choix de composants limité et des bécanes pleines de compromis, afin de coller au maximum à la demande de chaque segment. Et c'est là que ça devient intéressant : tant que vous rentrez dans les critères d'utilisation définis par feu Steve Jobs, le Mac n'a pas d'équivalent, il propose même un bon rapport qualité-prix-service et nous en sommes chaque jour les premier témoins. En revanche, si vous envisagez un usage qui s'écarte de la segmentation décidée en haute sphère -au hasard, les fans de jeux vidéos, thème de cet article- l'utilisateur oscille entre frustrations et compromis. Attention à ne pas tout mélanger : nous parlons ici essentiellement du matériel : faire le choix d'un Mac ne se résume pas à comparer la fiche technique, nous sommes tous bien d'accord là dessus.
Que ce soit clair, les Mac -portables compris- sont aujourd'hui équipés pour le jeu : la gamme de MacBook Pro de 2012 embarque une carte graphique NVidia de dernière génération (architecture Kepler), qui permet de faire tourner tous les titres récents disponibles pour OSX, avec les options réglées au maximum. Il existe évidemment des modèles plus puissants qu'Apple aurait pu intégrer (ou proposer en options), mais les machines auraient alors perdu en autonomie. Côté iMac, même tarif, Apple propose généralement une carte graphique bas/milieu-de-gamme au moment de la sortie, qui permet de jouer correctement tout en conservant un tarif serré. Sur ces machines, le problème se pose généralement au bout de 2 ans, où les jeux évoluent plus vite que le matériel, qui se retrouve mis en difficulté sur les grosses productions. Sur un iMac vendu en Août 2012 (avant une mise à jour, donc), il est par exemple impossible de jouer à StarCraft 2 avec toutes les options au maximum. Même chose pour Dirt, Metro, Crysis 2 ou encore Alien vs Predator, ces titres (disponibles sous Windows uniquement) exigent des monstres de puissance pour tourner en 1920x1200 avec tous les niveaux de détail.
Un mot sur le reste de la gamme grand-public : le Mac mini et le MacBook Air sont très décevants pour les jeux. Généralement, Apple ne leur concède pas de carte graphique dédiée (sauf sur le Mac mini haut de gamme, à l'heure où nous écrivons ces lignes), ce qui réduit largement les performances (voir notre test du MacBook Air 11").
Il reste enfin le Mac Pro, seule machine capable aujourd'hui d'héberger une carte graphique digne de ce nom. Problème : les prix sont très élevés (le ticket d'entrée se situe autour de 2600 Euros) et Apple ne renouvelle pas assez souvent ces machines (La Pomme propose rarement des mises à jour de la partie graphique sans renouveler l'ensemble). Surtout, elle ne permet pas d'utiliser les cartes du marché : AMD ou NVidia doit fournir à Apple une version spécifiquement
Dernier point -et le test est facile à faire- les pilotes des cartes graphiques sur Mac constituent à eux-seuls le maillon faible pour jouer dans de bonnes conditions. AMD et NVidia ne mettent pas autant d'énergie pour satisfaire un parc de machines de quelques millions d'utilisateurs, alors que le monde PC en compte 100 fois plus. Prenez deux titres équivalent sous Windows et Mac OS X (Rage, StarCraft 2, Batman, Driver SF…), le nombre d'images par seconde sera toujours en retrait sous OS X, alors que vous utilisez la même machine. La faute n'incombe pas seulement aux drivers, mais aussi aux portages (quand le jeu a d'abord été développé pour Windows), ou encore à l'utilisation d'OpenGL, qui est parfois un peu à la traine face à DirectX, la technologie graphique de Microsoft (indisponible sur Mac). Rajoutez enfin quelques problèmes intrinsèques à Mac OS X, qui ne donne pas autant de libertés que Windows pour les accès directs au matériel et qui pénalise un peu les performances (cette petite phrase mériterait -à elle seule- un dossier complet); ces éléments mis bout à bout incitent souvent les joueurs sur Mac, à installer une partition BootCamp (sous Windows) pour profiter au mieux de leur matériel et de leurs jeux.
Si l'on résume, pour jouer dans de très bonnes conditions sur un Mac en 2012, il faudrait donc idéalement investir dans un Mac Pro dernier cri, avec la carte graphique la plus puissante (facturée en option à prix d'or) et une installation de Windows. Je vous laisse faire le calcul, mais vous ne vous en sortirez pas à moins 3000 Euros minimum, d'autant que votre machine n'a de "Mac" que le boitier qui l'accompagne (un peu réducteur, mais pas si éloigné de la vérité). Et accrochez-vous : pour ce prix, vous obtenez les performances d'un PC de gamme plutôt moyenne, que vous allez payer… autour de 500/600 Euros ! (sans Windows, sans écran et monté à la main)
C'est là que démarre donc vraiment notre article : un joueur exigeant, et déjà propriétaire d'un MacBook, peut alors envisager raisonnablement l'achat d'un PC à budget raisonné, et à vocation uniquement ludique. On ne parle évidemment pas de Mr-Tout-Le-Monde, le public visé par notre article est très spécifique, et désire obtenir des performances largement au dessus de la moyenne dans ses titres préférés. (Une bonne partie de notre lectorat ne joue qu'occasionnellement et le matériel qu'il a entre les mains lui suffira amplement). Dès lors, il nous a paru intéressant d'en profiter pour plonger à bras le corps dans l'opération la plus basique du monde d'en face : monter son
Un mot tout de même : à partir de maintenant, il vous faudra oublier tout ce que vous aimez chez Apple, mettre de côté la petite gueguerre Mac/PC qui a animé votre adolescence et surtout, mettre les vraiment mains dans la cambouis. Allez, avouons-le, parfois, ça fait du bien.
Rappelons l'objectif de cet article, qui est de construire une machine de jeu. Dès lors, il est indispensable de savoir qu'un PC du commerce (celui vendu en grande surface, par exemple) coûte souvent presque deux fois plus cher, que lorsque vous achetez ses composants au détail. Notre choix va donc se porter sur l'option la moins chère, à savoir l'assemblage de la machine en achetant les pièces séparément. Nous allons donc vous expliquer comment s'y retrouver dans cette jungle de hardware, où tout doit se choisir indépendamment, de l'alimentation au processeur en passant par la carte graphique.
Contrairement à l'AppleStore en ligne, et à sa sélection d'options en 3 clics, le monde du PC est bien différent : il existe un nombre infini de boutiques (physiques ou en ligne), qui proposent chaque élément au détail, tout en sachant qu'il existe des dizaines de marque pour chacun d'entre eux. Etant donnée la concurrence, il faut donc bien comprendre que vous ne pourrez pas avoir le meilleur tarif pour chaque composant dans la même boutique. Ainsi, les prix peuvent varier de plus de 50 Euros pour une carte graphique ou un processeur suivant les marchands. Il est donc utile, surtout si vous achetez par internet, de jouer avec les comparateurs de prix.
En France, on aime bien LDLC et Amazon chez qui les prix sont souvent les meilleurs, et le choix assez vaste. Après, des boutiques comme Pixmania ou CDiscount ont parfois des offres intéressantes sur des cartes graphiques ou des CPU. En Suisse, les très sérieux Digitec, Steg et PCtop.ch ont également nos faveurs.
Rassurez-vous, monter un PC est à la portée d'un adolescent de 15 ans (un peu moins de ma grand-mère) et l'on ne peut pas dire que l'opération soit vraiment difficile. Le seul vrai problème est de comprendre ce qu'on fait : un geek saura tout de suite qu'une carte mère constitue l'élément central sur lequel on viendra fixer le processeur et la carte graphique. Pour le reste, il s'agit essentiellement de clipser des éléments dans un boitier en suivant les manuels, opération bien moins compliquée que de suivre la doc pour construire le fameux Poste de Police en Lego Technic (sic).
Rappelons-nous le contexte : l'idée est de construire un PC pour jouer, nous allons donc nous limiter à ce besoin précis. Un
- un boitier
- une carte-mère
- de la RAM
- un processeur
- une carte graphique
- un disque dur
- un lecteur DVD
- une alimentation
- un couple clavier/souris
- un écran
- une licence Windows 7
Afin de vous guider, nous allons vous donner quelques conseils pour bien choisir chaque éléments. Libre à vous, ensuite, de vous renseigner plus en détail avant de faire votre choix. Dans la dernière section, nous vous donnerons un choix de composants réalisé par nos soins, pour 3 budgets différents.
Sur PC, il est possible de choisir parmi des centaines de modèles de processeur : AMD ou Intel ? Double ou quadri-coeur ? Core i3 ou i5 ? Quelle fréquence ? Pas facile de s'y retrouver.
En 2012, la suprématie d'Intel sur AMD est presque insolente : les CPU du fondeur ont le meilleur rapport qualité-prix, et se retrouvent systématiquement en tête des comparatifs de performances dans les jeux. Choisir un CPU AMD pour notre PC de jeu n'a donc que peu d'intérêt et nous allons nous concentrer sur les différentes déclinaisons proposées chez Intel.
Notre choix se portera donc sur l'architecture
Si votre budget le permet, le Core i5 n'est pas beaucoup plus cher (entre 150 et 200 euros pièce), et améliore sensiblement les performances, notamment grâce au TurboBoost. Si vous envisagez de faire autre chose que du jeu, les Quadri-coeurs sont particulièrement intéressants. Le Core i7 suit également cette logique, mais affiche déjà des tarifs bien plus élevés (comptez 300 euros) pour un gain de performance qui avoisinera les 10/15% en moyenne, pour autant que le jeu soit gourmand en CPU. Petite remarque, vérifiez bien que le socket soit compatible avec la carte-mère sur ces modèles, certains modèles ne sont pas en 1155*.
Important : prenez plutôt les modèles dits
Monter un
Contrairement aux fonceurs de processeurs centraux, AMD et NVidia sont à peu près au même niveau de concurrence : tous les 6 mois, l'un des deux constructeur reprend la tête du classement en présentant un nouveau modèle ou des drivers plus performants. Si sur Mac, nous avons toujours préféré AMD (notamment pour la qualité de ses drivers sous OS X), sur PC, NVidia a souvent la faveur des joueurs pour des raisons assez similaires : les pilotes sont plus fiables, et les cartes plus homogènes. Reste que suivant les titres, certaines marques ont leur avantage, ce qui complique encore plus la donne.
Pour bien choisir sa carte, il est important de définir son budget. Concrètement, il existe 3 niveaux de prix :
- le segment 100/150 Euros, dans lequel on retrouve le couple NVidia GTX 550Ti / Radeon 6870 /7770
- le segment 200-350 Euros, avec les 560Ti / 7850 et la nouvelle 660 Ti (à partir de 300 Euros)
- le segment 400 Euros et +, avec les monstres GTX 680 / Radeon 7970
Il faut aussi savoir que NVidia et AMD ne fabriquent pas leurs cartes eux-même, mais se contentent de proposer des designs de référence aux intégrateurs, que sont Asus, Gigabyte, ou encore MSI. Les tarifs vont donc varier en fonction des fréquences ou des systèmes de ventilation utilisés, alors que la puce graphique sera la même.
La carte graphique et le CPU représentent à eux-deux la moitié du prix du PC. Ici, il faut donc uniquement raisonner avec votre budget (immédiat et sur la durée) : si vous ne vous interdisez pas de changer de carte d'ici 2 ans, alors autant prendre une 560 Ti, qui permet de jouer à tous les jeux du moment dans de bonnes conditions (options au maximum) dans les résolutions actuelles (1920x1200). Si pour vous, la carte doit pouvoir durer plusieurs années sans trop faiblir, alors le milieu de gamme (comme la 660Ti) constitue une bonne alternative, d'autant qu'elle intègre la nouvelle architecture NVidia, proche d'une 670 de référence. Le haut-de-gamme se destinera aux joueurs très exigeants (à 400/500 Euros la carte, la messe est dite), mais permettra de vraiment pousser votre PC dans ses derniers retranchements.
Prenez encore en compte plusieurs points : sur PC, il est possible de mettre des cartes (similaires) en série, comme par exemple deux 560Ti, ce qui augmentera les performances entre 20 et 60% suivant les jeux. C'est idéal si vous tombez sur LA promo du moment sur la gamme précédente, par exemple.
Dernier conseil, deux paramètres sont à prendre en compte dans le choix d'une carte : le bruit et la consommation. Suivant les constructeurs, ces données varient beaucoup, notamment le système de refroidissement. Pour la consommation, certaines cartes (surtout si vous prévoyez d'en mettre en parallèle) consomment plusieurs centaines de watts en pleine charge, il vous faudra donc une alimentation en conséquence. (voir ci-après).
La carte-mère constitue l'élément central du PC mais n'a que peu d'impact sur les performances. C'est sur elle que vous allez brancher alimentation, processeur, carte graphique, ports USB etc. Concrètement, les prix s'étalent de 40 euros à 1000 Euros, suivant ce que vous désirez. Et contrairement aux idées reçues, une carte mère à 50/70 euros fait aujourd'hui souvent l'affaire pour une utilisation ludique (avez-vous vraiment besoin d'USB 3 ? De port HDMI ? De sortie optique ?)
Voici une liste de conseils à bien suivre :
- il est absolument indispensable d'avoir le bon "socket", ce numéro qui correspond avec celui du processeur choisi. Par exemple, le socket 1155 pour les processeurs Core i3/i5/i7. Il s'agit en fait du connecteur sur lequel vous allez placer votre processeur. Ce ne sont donc pas les mêmes entre un socket Intel et AMD, ou entre deux socket Intel de différentes gammes de processeur. Il suffit de regarder ce numéro, présent à la fois dans les caractéristiques de la carte mère et sur le CPU.
- Il existe de nombreuses marques réputées (MSI, ASUS, Gigabyte…), ne vous en éloignez pas trop.
- le format "ATX" est le plus courant. Les mini-ATX et microATX permettent d'avoir des boitiers moins imposants et parfois moins chers. A l'inverse, il est plus difficile de faire les branchements, plus le boitier est petit. Si c'est pour cacher la tour sous le bureau, vous n'êtes sans doute pas à 30cm près sur la hauteur !
- On vous conseille d'avoir 4 emplacements de RAM (ça évite de jetez les vieilles barrettes quand vous voulez en rajouter)
- le SATA3 est indispensable, surtout si vous prévoyez l'achat d'un SSD, à terme
- vérifiez bien que la carte mère choisie propose tous les ports vidéos nécessaires, n'oubliez pas qu'il y en a aussi sur la carte graphique.
- Même chose pour l'USB3, pas toujours géré. A vous de voir si ça vous semble utile
- En général, pour les PCIe (sur lesquels la carte graphique sera branchée), toutes les cartes récentes proposent assez de ports x16 2.0 et 3.0.
- la partie audio n'est à pas négliger, surtout si vous désirez des sorties optiques (sans devoir acheter une carte externe). Il reste rare de voir des cartes mère sans une entrée et une sortie audio.
- Même chose pour Ethernet (en principe toutes les cartes ont désormais du gigabit Ethernet, mais on ne sait jamais…)
- dans le "bas" et le "milieu" de gamme, la puce WiFi n'est pas intégrée. Mais peu importe, un module séparé ne coute quelques dizaines d'Euros.
Concrètement, si vous avez choisi le bon socket, c'est assez difficile de se tromper. Pour jouer, il n'y a pas besoin d'une carte mère à 400 euros, les premiers modèles sont largement suffisants (80 euros constitue une bonne moyenne pour une ATX avec USB3 et SATA3)
Vous savez tous acheter de la RAM. Aujourd'hui, toutes les cartes-mères gèrent la DDR 1600 MHz.
Quelques conseils :
- restez dans les marques connues (Kingston, Crucial, Cosair…)
- mettez au moins 8GO (vu le prix actuel, c'est pas du luxe)
- achetez plutôt les barrettes par deux, de même marque.
S'il y a quelques années, choisir un disque dur était d'une grande banalité, avec l'arrivée des SSD, il y a de quoi hésiter.
Concrètement, un SSD améliorera sensiblement la vitesse de chargement des jeux, notamment entre deux parties. A l'inverse, chaque titre stocke vite plusieurs Go (voire plusieurs dizaines de Go pour certains), ce qui oblige à opter pour de grosses capacités.
Voilà ce que nous vous recommandons :
- si votre budget est serré, optez plutôt pour un disque dur classique, mais avec une bonne vitesse (7200 Tr/mn en SATA3)
- les modèles à plateau de 1To constituent une bon rapport qualité/prix
- il vous faudra au moins 500Go si vous prévoyez d'installer régulièrement des jeux. (La place part vite, surtout à 20Go l'installation…)
- un couple SSD 128Go + disque 1To est intéressant si votre budget le permet. Vous pouvez installer l'OS et les jeux que vous utilisez souvent sur le SSD et les autres titres sur le disque standard.
- si vous optez pour le tout SSD, les disques de 512Go se trouvent désormais autour de 400 Euros. Ne descendez pas à 256Go, c'est un peu trop juste sur la durée (à moins d'ajouter un disque complémentaire)
Pas de conseil particulier sur ce point. On trouve des lecteurs pour 20 à 30 Euros, inutile de mettre plus. Par ailleurs, avec Steam et les boutiques numériques, beaucoup de jeux sont disponibles en téléchargement. Evitez juste les "sans marque", qui sont parfois instable ou pas très fiables.
Malgré tout, on a encore du mal à se passer d'un lecteur optique pour les jeux ou pour installer Windows. Le DVD reste un standard facile d'emploi, et vu les tarifs proposés, il serait bien dommage d'aller se compliquer la vie (en installant Windows depuis une clef USB, par exemple).
Voilà qui pourrait paraitre anecdotique, mais l'alimentation constitue un vrai facteur de panne sur les PC, car les utilisateurs ont tendance à choisir un modèle premier prix de piètre qualité, incapable de fournir assez de puissance ou de maintenir une tension stable.
Voici quelques conseils :
- certaines marques sont réputées pour bien gérer les PC "de joueurs" (avec des cartes graphiques puissantes), c'est le cas de Antec qui se taille souvent les recommandations
- évitez de prendre une alimentation de moins de 400/500 Watts. Rien qu'avec le CPU (100W) et la carte graphique (entre 100 et 250 Watts), les pics de puissance sont souvent atteints durant les phases de jeux gourmandes en énergie.
- on conseille généralement de ne pas acheter d'alimentation sous la barre des 50 Euros. En dessous, les composants seront forcément de piètre qualité.
Il existe des boitiers à tous les prix et dans plusieurs formats. Une tour "moyenne" (qui gère les cartes mères au format ATX) semble être un bon compromis, si vous ne voulez pas passer des heures à câbler la bécane. Certains proposent des ventilateurs, afin d'optimiser le refroidissements. La plupart ont des ports USB et audio en façade, ce qui est très pratique. Si vraiment vous n'arrivez pas à vous décidez, demandez à votre revendeur quel est son "best-seller", le modèle le plus vendu dans votre budget. Inutile de payer votre boitier plus de 100 euros (déjà 50/60, c'est pas mal), surtout si c'est pour voir apparaitre deux ou 3 néons supplémentaires ou une 12e baie de disque.
Les accessoires sont vraiment à choisir selon ses gouts et ses budgets. Pour les souris, les Razer sont évidemment les plus populaires chez les joueurs. Côté claviers, Logitech propose une gamme très complète. Enfin, pour les écrans, Samsung a un bon rapport qualité-prix (il faut éviter les moniteurs qui ont trop de rémanence, et un temps de réponse trop élevé).
Ne négligez pas ces éléments, une différence de 10 euros sur un clavier peut vous faire gagner en silence et en ergonomie. Une souris précise est d'une aide précieuse dans les jeux. Un écran avec une bonne réactivité est indispensable dans les FPS.
Maintenant, vous pouvez aussi réutiliser votre matériel Apple (clavier, écran) en installant les drivers BootCamp (il faut juste extraire les bons packages dans les dossiers d'Apple…), à vous de voir.
Enfin, n'oubliez pas la licence Windows 7 (sauf à vouloir jouer sous Linux). Ici, pas de conseils particulier, certains revendeurs bradent un peu les prix suivant ce que vous leur achetez. Vous pouvez aussi aller voir du côté des petites annonces...
Nous avons élaboré 3 "PC-Type", afin de vous guider plus précisément dans votre achat, en fonction de votre budget.
Voici tout d'abord une sélection de composants communs quelque soit la gamme envisagée (RAM, DVD, WiFi, Clavier et souris). Evidemment, tout n'est pas utile : vous pouvez reprendre le couple clavier/souris de votre Mac, et installer Windows 7 depuis une clef USB. La carte WiFi n'est pas indispensable si vous connectez la machine en Ethernet. Au final, il vous en coutera entre 50 et 150 euros environ pour ce matériel "commun".
- 8GO de RAM
Exemple : Kingston HyperX blu 8 Go (2x 4Go) DDR3 1600 MHz CL9 (46,19€))
- Graveur/lecteur DVD
Exemple : Samsung SH-222BB/BEBE (23,76 Euros)
- Carte WiFi
Exemple : RENDnet TEW-643PI (22,98 Euros)
- Clavier
Exemple : Logitech K200 (13,99 Euros)
- Souris
Exemple : Raser Lachesis (57 euros)
PC4Gamer Basic - 500-550 Euros
Cette configuration présente le minimum vital pour jouer dans de bonnes conditions avec un budget serré. En dessous de 500 Euros, il sera difficile de disposer d'un processeur assez rapide et d'une carte graphique qui tienne encore la route sur les titres les plus récents.
• Boitier : Xigmatek Asgard II Midi Tower Environ 50,97€
• Carte-mère : MSI B75A-G43 Environ 90€
• CPU : Intel Core i3 2100 BOX, 3.1GHz Environ 111,90€
• Carte Graphique (2 suggestions) :
- NVidia GTX 550Ti Environ 115,99€
- Radeon7770 Environ 122,90€
• Disque dur : Western Digital Caviar Blue, 7200rpm, 16MB, 500GB, SATA-3
Environ 74,62€
• Alimentation : Antec High Current GAMER Serie, HCG-400, 80Plus Bronze
Environ 57,53€
PC4Gamer 700-800 Euros
Il s'agit de notre configuration "conseillée" pour jouer dans de bonnes conditions sur plusieurs années. Si vous craquez pour la 660Ti, on peut même dire que vous avez la une machine quasi haut-de-gamme.
• Boitier : Sharkoon T9 Value Environ 58,35€
• Carte mère : Asus P8Z77-V Environ 114,90€
• CPU : Intel Core i5 3570K 215,99€
• Carte graphique (deux choix) :
- GeForce GTX 560Ti Environ 209€
- Radeon 7850 Environ 191,91€
- et la nouvelle GeForce 660 Ti 289,90€
• Disque dur : Western Digital Caviar Black, 7200rpm, 64MB, 1TB, SATA-3
Environ 109,25€
• Alimentation (2 choix) :
- be quiet! Pure Power CM L8, 530 Watt, 80 plus Bronze Environ 75€
- Antec High Current GAMER Serie, HCG-520, 80Plus Bronze Environ 61,39€
Mac4Gamer Slug - 900/1100 Euros
Avec un budget autour de 1000 Euros, on peut se permettre des petits extras, comme une GTX 680 ou un Core i7. Si vous hésitez, investissez toujours dans la carte graphique avant le CPU : les jeux sont beaucoup plus dépendant de puissance 3D que de cycles processeurs. L'ajout du SSD constitue un confort supplémentaire, mais est loin d'être indispensable durant les parties. Nous avons également mis une alimentation plus importante, si vous envisagez (dans 2 ans par exemple), de mettre deux GTX 680 en parallèle. Dans le cas contraire, vous pouvez aussi reprendre l'alimentation précédente (500 Watts) qui fera largement l'affaire.
• Boitier : Cooler Master HAF 912 Plus Midi Environ 69,29€
• Carte mère Asus P8Z77-V Environ 145,90€
• CPU :
- Intel Core i5 3570K Environ 215,99€
- Intel Core i7 3770 BOX Environ 305,09€
• Carte graphique :
- GeGorce GTX 660 Ti Environ 289,90€
- GeForce GTX 680 Environ 473,90€
-AMD Radeon 7970 403,20€
• Disque dur : Western Digital Caviar Black, 7200rpm, 64MB, 1TB, SATA-3
Environ 109,25€
• SSD (factultatif) : Crucial m4 SSD 128GB, 2.5 Zoll, SATA-3 Environ 104,68€
• Alimentation : Antec High Current GAMER Serie, HCG-620, 80Plus Bronze 88,60€
Nous étions au début partis sur l'idée de vous expliquer le montage du PC en détail. Or, comme vous le savez, en fonction du boitier choisi, de la carte-mère, de l'alimentation… les éléments ne seront pas exactement les mêmes et le câblage va aussi différer. Il n'existe pas de pas-à-pas standard pour monter un PC. En revanche, il existe de précieux conseils
Le premier, c'est de bien lire le mode d'emploi de chaque élément : celui du processeur explique comment l'installer sur la carte mère, de façon très détaillée. Mais le plus utile sera celui de la carte-mère, qui donne toutes les informations sur chaque connecteur présent et sur la façon de brancher les divers composants. Enfin, le manuel du boitier vous sera utile si vous n'arrivez pas à fixer un disque dur, à enlever des éléments de façade ou à fixer la carte-mère. Mais entre nous, si vous êtes un peu bricolo, les boitiers sont généralement assez intuitifs.
L'ordre de montage doit (selon nos conseils) ressembler à ceci :
- installer d'abord le CPU sur la carte-mère (attention a bien placer le triangle situé dans un coin du CPU, en bas à gauche du socket (cf doc de la carte mère))
- fixez ensuite le "ventirad", le ventilateur fourni avec le processeur (il faut bien vérifier qu'il est fixé solidement) et n'oubliez pas de brancher son alimentation ("CPU FAN")
- installez la RAM (ça, vous savez faire, il suffit de clipser)
- fixez la carte-mère dans le boitier du PC (généralement, 4 vis). Souvent, une petite façade est à fixer avant, derrière le PC, là où sortent les connecteurs
- installez le lecteur DVD et le disque dur dans les baies prévues (il faut souvent enlever des éléments de façade et bien fixer les 4 vis (de chaque côté) pour chacun)
- installez l'alimentation (vissez là bien, avec le ventilateur dirigé vers l'intérieur du boitier)
- reliez immédiatement la générale (le gros câble) et celle du CPU (le petit). Ces câbles sont fixes sur l'alimentation, vous ne pouvez pas vous tromper. Regardez bien dans le manuel de la carte-mère si vous avez un doute, mais les détrompeurs sont là pour éviter le drame.
- avant de mettre la carte graphique (qui prend beaucoup de place), on vous conseille de brancher les divers connecteurs issus du boitier (LED, boutons d'allumage, ventilateurs, USB, audio…)
- installez ensuite la carte graphique (sans oublier de l'alimenter, ce qui nécessite parfois deux câbles, fournis avec l'alimentation ou la carte graphique)
Le plus gros est terminé, il reste à boucler les connexions :
- installez les nappes SATA (une pour le lecteur DVD (sata2) et l'autre pour le disque dur (sata 3)) qui partent de la carte mère
- même chose pour l'alimentation du lecteur DVD et du disque (le cable part du bloc d'alimentation, cette fois)
- vérifiez bien que tous les câbles sont branchés (c'est ballot), et que rien ne se balade dans le boitier, notamment autour des ventilateurs
A ce moment là, avant de refermer le PC et de regrouper les câbles pour éviter qu'ils se baladent dans le boitier, branchez l'écran et vérifiez que le PC démarre normalement. On vous conseille même de faire l'installation avec la machine ouverte, au cas où certains éléments seraient mal branchés.
S'en suit l'insertion du disque de Windows, des drivers (tous les CD fournis par la carte-mère, la carte graphique, la carte WiFi éventuelle, n'oubliez rien…) et normalement, on en a terminé pour l'installation.
Nous voilà en fin d'article, et, on espère avoir (au moins) réussi à vous faire découvrir l'univers du monde PC, version
Monter un PC lorsqu'on vient du monde Mac n'est pas inné. Il faut être un peu bricolo, assez alerte, et surtout avoir de bonnes motivations ! A l'inverse, l'opération reste très accessible, pour peu qu'on accepte d'y consacrer du temps et de comprendre ce que l'on fait.
Se créer de A à Z et pour quelques centaines d'euros, une machine relativement puissante et adaptée au domaine ludique ne tentera pas tout le monde, mais nous espérons que ce petit article aura permis de guider ceux pour qui l'idée leur trottait dans la tête depuis quelques temps.
Cependant, en tant que fans des produits Apple, on ne peut qu'espérer un jour, une solution venant de Cupertino, permettant de combler ce
Vous avez évidemment le droit de "troller" dans les réactions. C'est pas tout les jours qu'on vous expliquer comment monter un PC sur Mac4Ever !
A qui s'adresse cet article ?
La genèse
L'idée d'écrire un tel papier est venue assez naturellement, au point qu'il me parait amusant de vous la conter -à la première personne, profitez-en, c'est pas souvent. Si l'adolescence est déjà bien passée pour moi, je n'ai pas pour autant arrêté de jouer aux jeux vidéos, que ce soit sur ordinateur ou sur console. De Tetris à Day Of The Tentacle, de Quake à StarCraft, de Civilization à Driver San Francisco, les gens de ma génération sont nés avec Mario et pratiquement tous peuvent vous lister leurs titres fétiches, dont certains sur lesquels ils ont maintenant acquis un bon niveau. En 2012, les séries à succès (WoW, StarCraft, CoD) réclament toujours plus de puissance, surtout si vous voulez tenir le haut du pavé face aux habitués (si votre machine se met à ramer en plein combat… C'est perdu d'avance). Et avec les années, je me suis aperçu qu'une bonne partie des MacUser autour de moi (ceux qui avaient gardé ce petit plaisir régulier), étaient souvent -mais discrètement- passés du côté obscur, pour se payer une machine de jeu à 500 euros, tout comme ils se seraient achetés une XBox ou une PS3. Il est devenu courant chez les 20-35 ans, de voir le MacBook Pro trôner sur le bureau, tandis que, bien caché en dessous, se trouve un bon gros PC des familles, relégué dans les coins sombres, comme s'il était honteux d'être utilisateur de Mac et de posséder une telle machine. Et c'est donc là que toute l'excitation journalistique à commencé : comment expliquer que tous ces férus de Mac aient réussi à se décider à acheter un PC -non pas pour remplacer leur Mac, mais bien pour combler une grosse lacune des machines à la Pomme, le manque de puissance dans les jeux à un prix abordable.
Un monde de mobilité
Nous sommes en 2012, et si vous nous lisez, c'est que vous avez certainement craqué pour un Mac, probablement un portable, puisqu'il s'agit de la gamme de machines la plus vendue chez Apple. Aujourd'hui, le choix d'un MacBook (Pro ou Air) est très raisonné, puisqu'il permet d'obtenir un Mac puissant, qu'on peut emmener au travail, à la maison et même en vacances, que l'on connecte à un écran externe lorsqu'on le sédentarise et qui constitue une alternative financière très intéressante face à une gamme fixe, par ailleurs délaissée par Apple ces dernières années.
Le déni de Steve Jobs
En 2012, les Mac sont -dans leurs entrailles- plus que jamais devenus des PC, puisqu'ils utilisent une architecture Intel complète et permettent même de faire tourner Windows nativement. Seulement voilà, Apple n'a pas pour autant ouvert son OS aux constructeurs tiers, car elle désire garder le contrôle total sur le matériel, dans un souci de cohérence (et également pécuniaire). Il en résulte une gamme de machines très resserrée, un choix de composants limité et des bécanes pleines de compromis, afin de coller au maximum à la demande de chaque segment. Et c'est là que ça devient intéressant : tant que vous rentrez dans les critères d'utilisation définis par feu Steve Jobs, le Mac n'a pas d'équivalent, il propose même un bon rapport qualité-prix-service et nous en sommes chaque jour les premier témoins. En revanche, si vous envisagez un usage qui s'écarte de la segmentation décidée en haute sphère -au hasard, les fans de jeux vidéos, thème de cet article- l'utilisateur oscille entre frustrations et compromis. Attention à ne pas tout mélanger : nous parlons ici essentiellement du matériel : faire le choix d'un Mac ne se résume pas à comparer la fiche technique, nous sommes tous bien d'accord là dessus.
Les Mac, de mauvais joueurs, vraiment ?
Que ce soit clair, les Mac -portables compris- sont aujourd'hui équipés pour le jeu : la gamme de MacBook Pro de 2012 embarque une carte graphique NVidia de dernière génération (architecture Kepler), qui permet de faire tourner tous les titres récents disponibles pour OSX, avec les options réglées au maximum. Il existe évidemment des modèles plus puissants qu'Apple aurait pu intégrer (ou proposer en options), mais les machines auraient alors perdu en autonomie. Côté iMac, même tarif, Apple propose généralement une carte graphique bas/milieu-de-gamme au moment de la sortie, qui permet de jouer correctement tout en conservant un tarif serré. Sur ces machines, le problème se pose généralement au bout de 2 ans, où les jeux évoluent plus vite que le matériel, qui se retrouve mis en difficulté sur les grosses productions. Sur un iMac vendu en Août 2012 (avant une mise à jour, donc), il est par exemple impossible de jouer à StarCraft 2 avec toutes les options au maximum. Même chose pour Dirt, Metro, Crysis 2 ou encore Alien vs Predator, ces titres (disponibles sous Windows uniquement) exigent des monstres de puissance pour tourner en 1920x1200 avec tous les niveaux de détail.
Un mot sur le reste de la gamme grand-public : le Mac mini et le MacBook Air sont très décevants pour les jeux. Généralement, Apple ne leur concède pas de carte graphique dédiée (sauf sur le Mac mini haut de gamme, à l'heure où nous écrivons ces lignes), ce qui réduit largement les performances (voir notre test du MacBook Air 11").
Il reste enfin le Mac Pro, seule machine capable aujourd'hui d'héberger une carte graphique digne de ce nom. Problème : les prix sont très élevés (le ticket d'entrée se situe autour de 2600 Euros) et Apple ne renouvelle pas assez souvent ces machines (La Pomme propose rarement des mises à jour de la partie graphique sans renouveler l'ensemble). Surtout, elle ne permet pas d'utiliser les cartes du marché : AMD ou NVidia doit fournir à Apple une version spécifiquement
Macavec un programme interne différent. Et même si certains arrivent à flasher (péniblement) des cartes tierces ou si Mountain Lion semble désormais accepter quelques cartes
PCnativement, ces signes d'ouverture sont bien maigres pour combler les utilisateurs exigeants en matière de jeux vidéos sur ordinateur.
Un problème de nombre (et de pilote)
Dernier point -et le test est facile à faire- les pilotes des cartes graphiques sur Mac constituent à eux-seuls le maillon faible pour jouer dans de bonnes conditions. AMD et NVidia ne mettent pas autant d'énergie pour satisfaire un parc de machines de quelques millions d'utilisateurs, alors que le monde PC en compte 100 fois plus. Prenez deux titres équivalent sous Windows et Mac OS X (Rage, StarCraft 2, Batman, Driver SF…), le nombre d'images par seconde sera toujours en retrait sous OS X, alors que vous utilisez la même machine. La faute n'incombe pas seulement aux drivers, mais aussi aux portages (quand le jeu a d'abord été développé pour Windows), ou encore à l'utilisation d'OpenGL, qui est parfois un peu à la traine face à DirectX, la technologie graphique de Microsoft (indisponible sur Mac). Rajoutez enfin quelques problèmes intrinsèques à Mac OS X, qui ne donne pas autant de libertés que Windows pour les accès directs au matériel et qui pénalise un peu les performances (cette petite phrase mériterait -à elle seule- un dossier complet); ces éléments mis bout à bout incitent souvent les joueurs sur Mac, à installer une partition BootCamp (sous Windows) pour profiter au mieux de leur matériel et de leurs jeux.
Le prix à payer
Si l'on résume, pour jouer dans de très bonnes conditions sur un Mac en 2012, il faudrait donc idéalement investir dans un Mac Pro dernier cri, avec la carte graphique la plus puissante (facturée en option à prix d'or) et une installation de Windows. Je vous laisse faire le calcul, mais vous ne vous en sortirez pas à moins 3000 Euros minimum, d'autant que votre machine n'a de "Mac" que le boitier qui l'accompagne (un peu réducteur, mais pas si éloigné de la vérité). Et accrochez-vous : pour ce prix, vous obtenez les performances d'un PC de gamme plutôt moyenne, que vous allez payer… autour de 500/600 Euros ! (sans Windows, sans écran et monté à la main)
C'est là que démarre donc vraiment notre article : un joueur exigeant, et déjà propriétaire d'un MacBook, peut alors envisager raisonnablement l'achat d'un PC à budget raisonné, et à vocation uniquement ludique. On ne parle évidemment pas de Mr-Tout-Le-Monde, le public visé par notre article est très spécifique, et désire obtenir des performances largement au dessus de la moyenne dans ses titres préférés. (Une bonne partie de notre lectorat ne joue qu'occasionnellement et le matériel qu'il a entre les mains lui suffira amplement). Dès lors, il nous a paru intéressant d'en profiter pour plonger à bras le corps dans l'opération la plus basique du monde d'en face : monter son
PC de Gamer. Et vous allez voir, on y apprend plein de choses, même en tant que MacUser affirmé.
Un mot tout de même : à partir de maintenant, il vous faudra oublier tout ce que vous aimez chez Apple, mettre de côté la petite gueguerre Mac/PC qui a animé votre adolescence et surtout, mettre les vraiment mains dans la cambouis. Allez, avouons-le, parfois, ça fait du bien.
Monter soi-même son PC de "Gamer"
Un PC "à la mano"
Rappelons l'objectif de cet article, qui est de construire une machine de jeu. Dès lors, il est indispensable de savoir qu'un PC du commerce (celui vendu en grande surface, par exemple) coûte souvent presque deux fois plus cher, que lorsque vous achetez ses composants au détail. Notre choix va donc se porter sur l'option la moins chère, à savoir l'assemblage de la machine en achetant les pièces séparément. Nous allons donc vous expliquer comment s'y retrouver dans cette jungle de hardware, où tout doit se choisir indépendamment, de l'alimentation au processeur en passant par la carte graphique.
Bien choisir ses revendeurs
Contrairement à l'AppleStore en ligne, et à sa sélection d'options en 3 clics, le monde du PC est bien différent : il existe un nombre infini de boutiques (physiques ou en ligne), qui proposent chaque élément au détail, tout en sachant qu'il existe des dizaines de marque pour chacun d'entre eux. Etant donnée la concurrence, il faut donc bien comprendre que vous ne pourrez pas avoir le meilleur tarif pour chaque composant dans la même boutique. Ainsi, les prix peuvent varier de plus de 50 Euros pour une carte graphique ou un processeur suivant les marchands. Il est donc utile, surtout si vous achetez par internet, de jouer avec les comparateurs de prix.
En France, on aime bien LDLC et Amazon chez qui les prix sont souvent les meilleurs, et le choix assez vaste. Après, des boutiques comme Pixmania ou CDiscount ont parfois des offres intéressantes sur des cartes graphiques ou des CPU. En Suisse, les très sérieux Digitec, Steg et PCtop.ch ont également nos faveurs.
Je suis… ingénieur informaticien
Rassurez-vous, monter un PC est à la portée d'un adolescent de 15 ans (un peu moins de ma grand-mère) et l'on ne peut pas dire que l'opération soit vraiment difficile. Le seul vrai problème est de comprendre ce qu'on fait : un geek saura tout de suite qu'une carte mère constitue l'élément central sur lequel on viendra fixer le processeur et la carte graphique. Pour le reste, il s'agit essentiellement de clipser des éléments dans un boitier en suivant les manuels, opération bien moins compliquée que de suivre la doc pour construire le fameux Poste de Police en Lego Technic (sic).
Les composants
Que faut-il acheter ?
Rappelons-nous le contexte : l'idée est de construire un PC pour jouer, nous allons donc nous limiter à ce besoin précis. Un
PC de Gamerse compose comme suit :
- un boitier
- une carte-mère
- de la RAM
- un processeur
- une carte graphique
- un disque dur
- un lecteur DVD
- une alimentation
- un couple clavier/souris
- un écran
- une licence Windows 7
Afin de vous guider, nous allons vous donner quelques conseils pour bien choisir chaque éléments. Libre à vous, ensuite, de vous renseigner plus en détail avant de faire votre choix. Dans la dernière section, nous vous donnerons un choix de composants réalisé par nos soins, pour 3 budgets différents.
Le choix du processeur
Sur PC, il est possible de choisir parmi des centaines de modèles de processeur : AMD ou Intel ? Double ou quadri-coeur ? Core i3 ou i5 ? Quelle fréquence ? Pas facile de s'y retrouver.
En 2012, la suprématie d'Intel sur AMD est presque insolente : les CPU du fondeur ont le meilleur rapport qualité-prix, et se retrouvent systématiquement en tête des comparatifs de performances dans les jeux. Choisir un CPU AMD pour notre PC de jeu n'a donc que peu d'intérêt et nous allons nous concentrer sur les différentes déclinaisons proposées chez Intel.
Notre choix se portera donc sur l'architecture
Core. Cette famille a été récemment renouvelées pour la plateforme Ivy Bridge (déjà présente dans les MacBook Pro et bientôt dans les iMac), dont les gains assez assez minimes côté performances, mais importants du côté de la consommation électrique. A vous de voir, sachant que l'ancienne gamme reste dans la course et les tarifs ont même un peu baissé. Le Core i3 représente aujourd'hui un excellent rapport qualité-prix pour le jeu : ses fréquences sont élevées (+3GHz) ce qui permet de compenser l'absence de TurboBoost (augmentation temporaire de la fréquence d'un coeur si l'autre n'est pas utilisé). On trouve ainsi des modèles autour de 100 Euros (comme le 2100, Sandy Bridge), et pour quelques dizaines d'euros de plus, vous passez en Ivy Bridge ou gagnerez quelques centaines de MHz. Si votre budget est vraiment limité, le Pentium G860 constitue aussi une très bonne affaire (autour de 80€) : il s'agit en réalité d'un Core i3 sans Hyper-Threading, une fonction désactivée sur ces puces qui profitent assez peu au monde du jeu.
Si votre budget le permet, le Core i5 n'est pas beaucoup plus cher (entre 150 et 200 euros pièce), et améliore sensiblement les performances, notamment grâce au TurboBoost. Si vous envisagez de faire autre chose que du jeu, les Quadri-coeurs sont particulièrement intéressants. Le Core i7 suit également cette logique, mais affiche déjà des tarifs bien plus élevés (comptez 300 euros) pour un gain de performance qui avoisinera les 10/15% en moyenne, pour autant que le jeu soit gourmand en CPU. Petite remarque, vérifiez bien que le socket soit compatible avec la carte-mère sur ces modèles, certains modèles ne sont pas en 1155*.
Important : prenez plutôt les modèles dits
BOX, avec ventilateur intégré. Notez aussi que la lettre
K(comme dans le Core i5 3570K) indique un meilleur niveau de fabrication, puisque ces puces sont officiellement overclockables par Intel, même si un peu plus chères.
La carte graphique
Monter un
PC de Gamerimplique le choix difficile de la carte vidéo. C'est sans doute le composant qui vous prendra le plus de temps à comparer, tant le nombre de modèles est importants et les benchmarks différents suivant les jeux ou le protocole utilisé. Notez enfin que dans les jeux, la carte graphique constitue le facteur le plus limitant. Il est donc plus intelligent d'investir dans une bonne carte que dans un gros CPU.
Contrairement aux fonceurs de processeurs centraux, AMD et NVidia sont à peu près au même niveau de concurrence : tous les 6 mois, l'un des deux constructeur reprend la tête du classement en présentant un nouveau modèle ou des drivers plus performants. Si sur Mac, nous avons toujours préféré AMD (notamment pour la qualité de ses drivers sous OS X), sur PC, NVidia a souvent la faveur des joueurs pour des raisons assez similaires : les pilotes sont plus fiables, et les cartes plus homogènes. Reste que suivant les titres, certaines marques ont leur avantage, ce qui complique encore plus la donne.
Pour bien choisir sa carte, il est important de définir son budget. Concrètement, il existe 3 niveaux de prix :
- le segment 100/150 Euros, dans lequel on retrouve le couple NVidia GTX 550Ti / Radeon 6870 /7770
- le segment 200-350 Euros, avec les 560Ti / 7850 et la nouvelle 660 Ti (à partir de 300 Euros)
- le segment 400 Euros et +, avec les monstres GTX 680 / Radeon 7970
Il faut aussi savoir que NVidia et AMD ne fabriquent pas leurs cartes eux-même, mais se contentent de proposer des designs de référence aux intégrateurs, que sont Asus, Gigabyte, ou encore MSI. Les tarifs vont donc varier en fonction des fréquences ou des systèmes de ventilation utilisés, alors que la puce graphique sera la même.
La carte graphique et le CPU représentent à eux-deux la moitié du prix du PC. Ici, il faut donc uniquement raisonner avec votre budget (immédiat et sur la durée) : si vous ne vous interdisez pas de changer de carte d'ici 2 ans, alors autant prendre une 560 Ti, qui permet de jouer à tous les jeux du moment dans de bonnes conditions (options au maximum) dans les résolutions actuelles (1920x1200). Si pour vous, la carte doit pouvoir durer plusieurs années sans trop faiblir, alors le milieu de gamme (comme la 660Ti) constitue une bonne alternative, d'autant qu'elle intègre la nouvelle architecture NVidia, proche d'une 670 de référence. Le haut-de-gamme se destinera aux joueurs très exigeants (à 400/500 Euros la carte, la messe est dite), mais permettra de vraiment pousser votre PC dans ses derniers retranchements.
Prenez encore en compte plusieurs points : sur PC, il est possible de mettre des cartes (similaires) en série, comme par exemple deux 560Ti, ce qui augmentera les performances entre 20 et 60% suivant les jeux. C'est idéal si vous tombez sur LA promo du moment sur la gamme précédente, par exemple.
Dernier conseil, deux paramètres sont à prendre en compte dans le choix d'une carte : le bruit et la consommation. Suivant les constructeurs, ces données varient beaucoup, notamment le système de refroidissement. Pour la consommation, certaines cartes (surtout si vous prévoyez d'en mettre en parallèle) consomment plusieurs centaines de watts en pleine charge, il vous faudra donc une alimentation en conséquence. (voir ci-après).
La carte mère
La carte-mère constitue l'élément central du PC mais n'a que peu d'impact sur les performances. C'est sur elle que vous allez brancher alimentation, processeur, carte graphique, ports USB etc. Concrètement, les prix s'étalent de 40 euros à 1000 Euros, suivant ce que vous désirez. Et contrairement aux idées reçues, une carte mère à 50/70 euros fait aujourd'hui souvent l'affaire pour une utilisation ludique (avez-vous vraiment besoin d'USB 3 ? De port HDMI ? De sortie optique ?)
Voici une liste de conseils à bien suivre :
- il est absolument indispensable d'avoir le bon "socket", ce numéro qui correspond avec celui du processeur choisi. Par exemple, le socket 1155 pour les processeurs Core i3/i5/i7. Il s'agit en fait du connecteur sur lequel vous allez placer votre processeur. Ce ne sont donc pas les mêmes entre un socket Intel et AMD, ou entre deux socket Intel de différentes gammes de processeur. Il suffit de regarder ce numéro, présent à la fois dans les caractéristiques de la carte mère et sur le CPU.
- Il existe de nombreuses marques réputées (MSI, ASUS, Gigabyte…), ne vous en éloignez pas trop.
- le format "ATX" est le plus courant. Les mini-ATX et microATX permettent d'avoir des boitiers moins imposants et parfois moins chers. A l'inverse, il est plus difficile de faire les branchements, plus le boitier est petit. Si c'est pour cacher la tour sous le bureau, vous n'êtes sans doute pas à 30cm près sur la hauteur !
- On vous conseille d'avoir 4 emplacements de RAM (ça évite de jetez les vieilles barrettes quand vous voulez en rajouter)
- le SATA3 est indispensable, surtout si vous prévoyez l'achat d'un SSD, à terme
- vérifiez bien que la carte mère choisie propose tous les ports vidéos nécessaires, n'oubliez pas qu'il y en a aussi sur la carte graphique.
- Même chose pour l'USB3, pas toujours géré. A vous de voir si ça vous semble utile
- En général, pour les PCIe (sur lesquels la carte graphique sera branchée), toutes les cartes récentes proposent assez de ports x16 2.0 et 3.0.
- la partie audio n'est à pas négliger, surtout si vous désirez des sorties optiques (sans devoir acheter une carte externe). Il reste rare de voir des cartes mère sans une entrée et une sortie audio.
- Même chose pour Ethernet (en principe toutes les cartes ont désormais du gigabit Ethernet, mais on ne sait jamais…)
- dans le "bas" et le "milieu" de gamme, la puce WiFi n'est pas intégrée. Mais peu importe, un module séparé ne coute quelques dizaines d'Euros.
Concrètement, si vous avez choisi le bon socket, c'est assez difficile de se tromper. Pour jouer, il n'y a pas besoin d'une carte mère à 400 euros, les premiers modèles sont largement suffisants (80 euros constitue une bonne moyenne pour une ATX avec USB3 et SATA3)
La RAM
Vous savez tous acheter de la RAM. Aujourd'hui, toutes les cartes-mères gèrent la DDR 1600 MHz.
Quelques conseils :
- restez dans les marques connues (Kingston, Crucial, Cosair…)
- mettez au moins 8GO (vu le prix actuel, c'est pas du luxe)
- achetez plutôt les barrettes par deux, de même marque.
Le disque dur
S'il y a quelques années, choisir un disque dur était d'une grande banalité, avec l'arrivée des SSD, il y a de quoi hésiter.
Concrètement, un SSD améliorera sensiblement la vitesse de chargement des jeux, notamment entre deux parties. A l'inverse, chaque titre stocke vite plusieurs Go (voire plusieurs dizaines de Go pour certains), ce qui oblige à opter pour de grosses capacités.
Voilà ce que nous vous recommandons :
- si votre budget est serré, optez plutôt pour un disque dur classique, mais avec une bonne vitesse (7200 Tr/mn en SATA3)
- les modèles à plateau de 1To constituent une bon rapport qualité/prix
- il vous faudra au moins 500Go si vous prévoyez d'installer régulièrement des jeux. (La place part vite, surtout à 20Go l'installation…)
- un couple SSD 128Go + disque 1To est intéressant si votre budget le permet. Vous pouvez installer l'OS et les jeux que vous utilisez souvent sur le SSD et les autres titres sur le disque standard.
- si vous optez pour le tout SSD, les disques de 512Go se trouvent désormais autour de 400 Euros. Ne descendez pas à 256Go, c'est un peu trop juste sur la durée (à moins d'ajouter un disque complémentaire)
Le lecteur DVD
Pas de conseil particulier sur ce point. On trouve des lecteurs pour 20 à 30 Euros, inutile de mettre plus. Par ailleurs, avec Steam et les boutiques numériques, beaucoup de jeux sont disponibles en téléchargement. Evitez juste les "sans marque", qui sont parfois instable ou pas très fiables.
Malgré tout, on a encore du mal à se passer d'un lecteur optique pour les jeux ou pour installer Windows. Le DVD reste un standard facile d'emploi, et vu les tarifs proposés, il serait bien dommage d'aller se compliquer la vie (en installant Windows depuis une clef USB, par exemple).
L'alimentation
Voilà qui pourrait paraitre anecdotique, mais l'alimentation constitue un vrai facteur de panne sur les PC, car les utilisateurs ont tendance à choisir un modèle premier prix de piètre qualité, incapable de fournir assez de puissance ou de maintenir une tension stable.
Voici quelques conseils :
- certaines marques sont réputées pour bien gérer les PC "de joueurs" (avec des cartes graphiques puissantes), c'est le cas de Antec qui se taille souvent les recommandations
- évitez de prendre une alimentation de moins de 400/500 Watts. Rien qu'avec le CPU (100W) et la carte graphique (entre 100 et 250 Watts), les pics de puissance sont souvent atteints durant les phases de jeux gourmandes en énergie.
- on conseille généralement de ne pas acheter d'alimentation sous la barre des 50 Euros. En dessous, les composants seront forcément de piètre qualité.
Le boitier
Il existe des boitiers à tous les prix et dans plusieurs formats. Une tour "moyenne" (qui gère les cartes mères au format ATX) semble être un bon compromis, si vous ne voulez pas passer des heures à câbler la bécane. Certains proposent des ventilateurs, afin d'optimiser le refroidissements. La plupart ont des ports USB et audio en façade, ce qui est très pratique. Si vraiment vous n'arrivez pas à vous décidez, demandez à votre revendeur quel est son "best-seller", le modèle le plus vendu dans votre budget. Inutile de payer votre boitier plus de 100 euros (déjà 50/60, c'est pas mal), surtout si c'est pour voir apparaitre deux ou 3 néons supplémentaires ou une 12e baie de disque.
Souris, claviers, écrans...
Les accessoires sont vraiment à choisir selon ses gouts et ses budgets. Pour les souris, les Razer sont évidemment les plus populaires chez les joueurs. Côté claviers, Logitech propose une gamme très complète. Enfin, pour les écrans, Samsung a un bon rapport qualité-prix (il faut éviter les moniteurs qui ont trop de rémanence, et un temps de réponse trop élevé).
Ne négligez pas ces éléments, une différence de 10 euros sur un clavier peut vous faire gagner en silence et en ergonomie. Une souris précise est d'une aide précieuse dans les jeux. Un écran avec une bonne réactivité est indispensable dans les FPS.
Maintenant, vous pouvez aussi réutiliser votre matériel Apple (clavier, écran) en installant les drivers BootCamp (il faut juste extraire les bons packages dans les dossiers d'Apple…), à vous de voir.
Enfin, n'oubliez pas la licence Windows 7 (sauf à vouloir jouer sous Linux). Ici, pas de conseils particulier, certains revendeurs bradent un peu les prix suivant ce que vous leur achetez. Vous pouvez aussi aller voir du côté des petites annonces...
Nos 3 "PC-Type" pour 3 budgets différents
Nous avons élaboré 3 "PC-Type", afin de vous guider plus précisément dans votre achat, en fonction de votre budget.
Voici tout d'abord une sélection de composants communs quelque soit la gamme envisagée (RAM, DVD, WiFi, Clavier et souris). Evidemment, tout n'est pas utile : vous pouvez reprendre le couple clavier/souris de votre Mac, et installer Windows 7 depuis une clef USB. La carte WiFi n'est pas indispensable si vous connectez la machine en Ethernet. Au final, il vous en coutera entre 50 et 150 euros environ pour ce matériel "commun".
- 8GO de RAM
Exemple : Kingston HyperX blu 8 Go (2x 4Go) DDR3 1600 MHz CL9 (46,19€))
- Graveur/lecteur DVD
Exemple : Samsung SH-222BB/BEBE (23,76 Euros)
- Carte WiFi
Exemple : RENDnet TEW-643PI (22,98 Euros)
- Clavier
Exemple : Logitech K200 (13,99 Euros)
- Souris
Exemple : Raser Lachesis (57 euros)
PC4Gamer Basic - 500-550 Euros
Cette configuration présente le minimum vital pour jouer dans de bonnes conditions avec un budget serré. En dessous de 500 Euros, il sera difficile de disposer d'un processeur assez rapide et d'une carte graphique qui tienne encore la route sur les titres les plus récents.
• Boitier : Xigmatek Asgard II Midi Tower Environ 50,97€
• Carte-mère : MSI B75A-G43 Environ 90€
• CPU : Intel Core i3 2100 BOX, 3.1GHz Environ 111,90€
• Carte Graphique (2 suggestions) :
- NVidia GTX 550Ti Environ 115,99€
- Radeon7770 Environ 122,90€
• Disque dur : Western Digital Caviar Blue, 7200rpm, 16MB, 500GB, SATA-3
Environ 74,62€
• Alimentation : Antec High Current GAMER Serie, HCG-400, 80Plus Bronze
Environ 57,53€
PC4Gamer 700-800 Euros
Il s'agit de notre configuration "conseillée" pour jouer dans de bonnes conditions sur plusieurs années. Si vous craquez pour la 660Ti, on peut même dire que vous avez la une machine quasi haut-de-gamme.
• Boitier : Sharkoon T9 Value Environ 58,35€
• Carte mère : Asus P8Z77-V Environ 114,90€
• CPU : Intel Core i5 3570K 215,99€
• Carte graphique (deux choix) :
- GeForce GTX 560Ti Environ 209€
- Radeon 7850 Environ 191,91€
- et la nouvelle GeForce 660 Ti 289,90€
• Disque dur : Western Digital Caviar Black, 7200rpm, 64MB, 1TB, SATA-3
Environ 109,25€
• Alimentation (2 choix) :
- be quiet! Pure Power CM L8, 530 Watt, 80 plus Bronze Environ 75€
- Antec High Current GAMER Serie, HCG-520, 80Plus Bronze Environ 61,39€
Mac4Gamer Slug - 900/1100 Euros
Avec un budget autour de 1000 Euros, on peut se permettre des petits extras, comme une GTX 680 ou un Core i7. Si vous hésitez, investissez toujours dans la carte graphique avant le CPU : les jeux sont beaucoup plus dépendant de puissance 3D que de cycles processeurs. L'ajout du SSD constitue un confort supplémentaire, mais est loin d'être indispensable durant les parties. Nous avons également mis une alimentation plus importante, si vous envisagez (dans 2 ans par exemple), de mettre deux GTX 680 en parallèle. Dans le cas contraire, vous pouvez aussi reprendre l'alimentation précédente (500 Watts) qui fera largement l'affaire.
• Boitier : Cooler Master HAF 912 Plus Midi Environ 69,29€
• Carte mère Asus P8Z77-V Environ 145,90€
• CPU :
- Intel Core i5 3570K Environ 215,99€
- Intel Core i7 3770 BOX Environ 305,09€
• Carte graphique :
- GeGorce GTX 660 Ti Environ 289,90€
- GeForce GTX 680 Environ 473,90€
-AMD Radeon 7970 403,20€
• Disque dur : Western Digital Caviar Black, 7200rpm, 64MB, 1TB, SATA-3
Environ 109,25€
• SSD (factultatif) : Crucial m4 SSD 128GB, 2.5 Zoll, SATA-3 Environ 104,68€
• Alimentation : Antec High Current GAMER Serie, HCG-620, 80Plus Bronze 88,60€
Le montage !
Nous étions au début partis sur l'idée de vous expliquer le montage du PC en détail. Or, comme vous le savez, en fonction du boitier choisi, de la carte-mère, de l'alimentation… les éléments ne seront pas exactement les mêmes et le câblage va aussi différer. Il n'existe pas de pas-à-pas standard pour monter un PC. En revanche, il existe de précieux conseils
génériquesà adopter, qui, associés à un peu de jugeote, vous donneront assez d'éléments pour ne pas vous sentir
tout nus.
Le premier, c'est de bien lire le mode d'emploi de chaque élément : celui du processeur explique comment l'installer sur la carte mère, de façon très détaillée. Mais le plus utile sera celui de la carte-mère, qui donne toutes les informations sur chaque connecteur présent et sur la façon de brancher les divers composants. Enfin, le manuel du boitier vous sera utile si vous n'arrivez pas à fixer un disque dur, à enlever des éléments de façade ou à fixer la carte-mère. Mais entre nous, si vous êtes un peu bricolo, les boitiers sont généralement assez intuitifs.
L'ordre de montage doit (selon nos conseils) ressembler à ceci :
- installer d'abord le CPU sur la carte-mère (attention a bien placer le triangle situé dans un coin du CPU, en bas à gauche du socket (cf doc de la carte mère))
- fixez ensuite le "ventirad", le ventilateur fourni avec le processeur (il faut bien vérifier qu'il est fixé solidement) et n'oubliez pas de brancher son alimentation ("CPU FAN")
- installez la RAM (ça, vous savez faire, il suffit de clipser)
- fixez la carte-mère dans le boitier du PC (généralement, 4 vis). Souvent, une petite façade est à fixer avant, derrière le PC, là où sortent les connecteurs
- installez le lecteur DVD et le disque dur dans les baies prévues (il faut souvent enlever des éléments de façade et bien fixer les 4 vis (de chaque côté) pour chacun)
- installez l'alimentation (vissez là bien, avec le ventilateur dirigé vers l'intérieur du boitier)
- reliez immédiatement la générale (le gros câble) et celle du CPU (le petit). Ces câbles sont fixes sur l'alimentation, vous ne pouvez pas vous tromper. Regardez bien dans le manuel de la carte-mère si vous avez un doute, mais les détrompeurs sont là pour éviter le drame.
- avant de mettre la carte graphique (qui prend beaucoup de place), on vous conseille de brancher les divers connecteurs issus du boitier (LED, boutons d'allumage, ventilateurs, USB, audio…)
- installez ensuite la carte graphique (sans oublier de l'alimenter, ce qui nécessite parfois deux câbles, fournis avec l'alimentation ou la carte graphique)
Le plus gros est terminé, il reste à boucler les connexions :
- installez les nappes SATA (une pour le lecteur DVD (sata2) et l'autre pour le disque dur (sata 3)) qui partent de la carte mère
- même chose pour l'alimentation du lecteur DVD et du disque (le cable part du bloc d'alimentation, cette fois)
- vérifiez bien que tous les câbles sont branchés (c'est ballot), et que rien ne se balade dans le boitier, notamment autour des ventilateurs
A ce moment là, avant de refermer le PC et de regrouper les câbles pour éviter qu'ils se baladent dans le boitier, branchez l'écran et vérifiez que le PC démarre normalement. On vous conseille même de faire l'installation avec la machine ouverte, au cas où certains éléments seraient mal branchés.
S'en suit l'insertion du disque de Windows, des drivers (tous les CD fournis par la carte-mère, la carte graphique, la carte WiFi éventuelle, n'oubliez rien…) et normalement, on en a terminé pour l'installation.
Conclusion et remarques
Nous voilà en fin d'article, et, on espère avoir (au moins) réussi à vous faire découvrir l'univers du monde PC, version
bidouilleur & gamer.
Monter un PC lorsqu'on vient du monde Mac n'est pas inné. Il faut être un peu bricolo, assez alerte, et surtout avoir de bonnes motivations ! A l'inverse, l'opération reste très accessible, pour peu qu'on accepte d'y consacrer du temps et de comprendre ce que l'on fait.
Se créer de A à Z et pour quelques centaines d'euros, une machine relativement puissante et adaptée au domaine ludique ne tentera pas tout le monde, mais nous espérons que ce petit article aura permis de guider ceux pour qui l'idée leur trottait dans la tête depuis quelques temps.
Cependant, en tant que fans des produits Apple, on ne peut qu'espérer un jour, une solution venant de Cupertino, permettant de combler ce
videdans le segment des ordinateurs de bureaux de gamme moyenne. De nombreux utilisateurs aimeraient bien pouvoir changer quelques composants facilement -comme le CPU ou la carte graphique- sans devoir investir dans un coûteux Mac Pro. Steve Jobs n'aimait pas les jeux vidéos, et cela pesait lourdement dans les choix des gammes de machine. Les professionnels sont eux-aussi demandeurs, la plupart n'ayant pas forcément besoin de Xeon pour travailler, mais d'une machine extensible et abordable. Espérons que ses successeurs prendront le problème plus au sérieux dans les années à venir !
Vous avez évidemment le droit de "troller" dans les réactions. C'est pas tout les jours qu'on vous expliquer comment monter un PC sur Mac4Ever !