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Abandon des Xserve : un point de vue moins consensuel

Par Arnaud Morel - Publié le

Abandon des Xserve : un point de vue moins consensuel
Suite à notre dépêche synthétisant les points de vue de deux administrateurs système autour de l'abandon des Xserve, nous avons reçu un copie d'un courrier de Cyrille, un autre administrateur IT, officiant en Suisse, et - c'est le moins qu'on puisse dire - nettement moins consensuel.

En résumé, l'arrêt de ces machines va porter un rude coup à l'image d'Apple dans les secteurs professionnels, laquelle n'a déjà pas vraiment besoin de ça. La voici reproduite pour votre information.


La décision d'Apple d'arrêter la commercialisation de Xserve est mauvaise, et je suis mesuré.

Si certains choix stratégiques sont parfois discutables, celui-ci est catastrophique, avant tout en terme d'image, auprès des IT ayant misé sur cette technologie.

Les alternatives proposées ne sont tout bonnement pas crédibles. Un Mac mini pour servir des postes clients, quel gag ! Un Mac Pro dans un local serveur aussi !

Ce produit est certes marginal, voir vendu à perte, et alors ? En prenant l'exemple de notre école, nous avons acheté 5 Xserve, mais également les machines qu'ils servent, soit près de 150 postes au total, ainsi que les licences des produits comme iWorks. Je peux encore ajouter les ordinateurs qui ont été achetés par des collègues alors qu'ils étaient sous WIndows.

L'arrêt du Xserve est aussi un signe fort sur l'arrêt ou l'abandon des versions serveurs de MacOS X. Que va penser un chef d'entreprise, un responsable informatique, qui misait par exemple sur l'iPod, l'iPhone (voir l'iPad qui ne prend pas vraiment en Europe) comme outil à l'interne ? Bye, bye Apple.

En résumé, ce produit est une machine plus importante qu'il n'y paraît, il faut être myope et sortit d'une MBA avec de belles théories pour prendre la décision évoquée ci-dessus.

Même si Apple n'a jamais voulu, selon les dires de Jobs (de toute façon, il a souvent prêché (subtilement) le contraire pour cacher sa stratégie), être une "enterprise oriented company", elle en aurait aujourd'hui largement les moyens et presque le devoir vu son importance.

En résumé, j'espère, très égoïstement certes, qu'Apple revienne sur sa décision ou propose quelque chose de crédible. Sinon, c'est le début de la fin pour elle chez nous car sans serveur digne de ce nom, un parc Apple n'offre aucun avantage par rapport à ses concurrents sous Windows ou Linux.