Interview un brin surréaliste de Martin Bouygues dans les Échos ce matin : le patron de Bouygues Telecom s'élève vigoureusement- il rejoint France Télécom et SFR dans la bataille - contre la possibilité d'une 4e licence 3G, lorgnée par l'opérateur Free.
L'homme doute, d'abord, de la capacité de Free à investir dans un réseau cellulaire : déployer un réseau 3G pour 1 milliard d'euros, comme l'affirme Free, me paraît impossible, sauf à faire le coucou sur le réseau des opérateurs en place. En plus, même si l'opérateur en avait l'intention, mettre en place, en ville, de nouvelles antennes pour un nouveau réseau est infaisable compte tenu des pressions environnementales. En gros, il ne peuvent pas et ils ne peuvent pas.
Mais le plus croquignolet, dans l'histoire, est l'argument ultime soulevé : À terme, une guerre des prix peut provoquer de 10.000 à 30.000 pertes d'emplois chez les opérateurs. En clair, payez, payez camarades, c'est bon pour l'emploi dans nos groupes.
