Scandale dans cette école, des deepfakes de nus d'étudiantes provoquent un tollé
Par Vincent Lautier - Publié le
C’est la tempête à la Lancaster Country Day School, en Pennsylvanie. L’établissement privé a été obligé de renvoyer son directeur, Matt Micciche, et la présidente du conseil d’administration, Angela Ang-Alhadeff. La raison ? Un scandale lié à des photos de jeunes filles manipulées par IA, qui a indigné parents et élèves. Retour sur une affaire qui fait froid dans le dos.
En novembre 2023, un élève avait signalé via une application que des photos de 50 camarades avaient été récupérées sur leurs réseaux sociaux, puis modifiées avec une IA pour les montrer nues. Ce qui aurait dû déclencher une action rapide n’a mené qu’à une enquête interne bâclée, l’école abandonnant l’affaire après les dénégations du principal suspect. Résultat ? Rien n’a été signalé à la police ou aux services de protection de l’enfance.
Il a fallu attendre mi-2024 pour que la police soit impliquée, après la saisie du téléphone d’un élève. Ce dernier, accusé d’avoir créé les images, a depuis quitté l’école, mais aucune charge n’a encore été retenue contre lui. Pour beaucoup, ce retard a permis que d’autres victimes soient ciblées.
Les familles ne décolèrent pas. En novembre 2024, elles ont porté plainte contre l’école, accusant ses dirigeants de négligence. Selon elles, le simple fait de ne pas alerter les autorités dès le départ est une trahison envers les élèves. Les étudiants eux-mêmes ont exprimé leur frustration en organisant une marche silencieuse. « Tout ce qu’ils avaient à faire, c’était appeler la police », déclare une mère excédée.
Sous la pression, le conseil d’administration a finalement annoncé le départ de Micciche et Ang-Alhadeff. Un soulagement pour certains, mais un geste jugé trop tardif par d’autres.
L’école a promis des mesures pour regagner la confiance des parents et des élèves : désignation d’un directeur intérimaire, mise en place de formations pour mieux gérer les signalements, et soutien psychologique pour les victimes. Mais ce n’est qu’un début, car le traumatisme reste profond.
Ce scandale pose surtout une question : les écoles sont-elles prêtes à affronter ce type de dérives technologiques liées aux IA ? Avec des lois encore floues et une surveillance insuffisante, les jeunes sont en première ligne face aux abus liés à l’intelligence artificielle. Quand un problème touche les réseaux sociaux et l’IA, ignorer ne fait qu’empirer les choses. Peut-être que cette affaire servira de leçon pour d’autres établissements… À condition d’écouter, pour une fois.
L’alerte ignorée : un an de silence
En novembre 2023, un élève avait signalé via une application que des photos de 50 camarades avaient été récupérées sur leurs réseaux sociaux, puis modifiées avec une IA pour les montrer nues. Ce qui aurait dû déclencher une action rapide n’a mené qu’à une enquête interne bâclée, l’école abandonnant l’affaire après les dénégations du principal suspect. Résultat ? Rien n’a été signalé à la police ou aux services de protection de l’enfance.
Il a fallu attendre mi-2024 pour que la police soit impliquée, après la saisie du téléphone d’un élève. Ce dernier, accusé d’avoir créé les images, a depuis quitté l’école, mais aucune charge n’a encore été retenue contre lui. Pour beaucoup, ce retard a permis que d’autres victimes soient ciblées.
Parents en colère, élèves mobilisés
Les familles ne décolèrent pas. En novembre 2024, elles ont porté plainte contre l’école, accusant ses dirigeants de négligence. Selon elles, le simple fait de ne pas alerter les autorités dès le départ est une trahison envers les élèves. Les étudiants eux-mêmes ont exprimé leur frustration en organisant une marche silencieuse. « Tout ce qu’ils avaient à faire, c’était appeler la police », déclare une mère excédée.
Sous la pression, le conseil d’administration a finalement annoncé le départ de Micciche et Ang-Alhadeff. Un soulagement pour certains, mais un geste jugé trop tardif par d’autres.
Une remise à zéro nécessaire
L’école a promis des mesures pour regagner la confiance des parents et des élèves : désignation d’un directeur intérimaire, mise en place de formations pour mieux gérer les signalements, et soutien psychologique pour les victimes. Mais ce n’est qu’un début, car le traumatisme reste profond.
Ce scandale pose surtout une question : les écoles sont-elles prêtes à affronter ce type de dérives technologiques liées aux IA ? Avec des lois encore floues et une surveillance insuffisante, les jeunes sont en première ligne face aux abus liés à l’intelligence artificielle. Quand un problème touche les réseaux sociaux et l’IA, ignorer ne fait qu’empirer les choses. Peut-être que cette affaire servira de leçon pour d’autres établissements… À condition d’écouter, pour une fois.