Apple espionne-t-elle un peu trop ses salariés ?
Par Laurence - Publié le
Dans cet épisode juridique, un certain Amar Bhakta attaque en justice son employeur, Apple, et ce pour s'être livrée à des pratiques de surveillance au travail un peu disproportionnées.
Cet employé -toujours en poste- dénonce des pratiques trop intrusives : Apple imposerait une surveillance excessive sur ses employés.
De même, la firme interdirait de parler de certains sujets lors de conférences ou d’événements publics, même s’il s’agit de connaissances générales. Concernant Amar Bhakta (qui apparemment est très prolixe sur son compte LinkedIn), elle aurait également demandé la suppression de certaines informations professionnelles de son profil, ce qu'il perçoit comme une tentative de limiter sa liberté d’expression.
Loin d'être l'entreprise où il faut bon travailler, la firme est dépeinte comme un véritable enfer, un environnement professionnel panoptique, où la vie privée des employés est limitée non seulement au bureau, mais aussi en dehors des heures de travail. De quoi donner des idées pour un spinoff de Severance ?
De son côté, Cupertino a nié ses allégations, déclarant que ses politiques étaient parfaitement respectueuse des droits des employés, y compris le droit de discuter de ses conditions de travail. L’entreprise soutient que ses pratiques de gestion des appareils sont standard et visent à protéger la sécurité des informations sensibles, notamment dans le cadre de l’utilisation d’appareils Apple pour le travail.
Depuis plusieurs années, la firme est connue pour son culte du secret, les membres de certaines équipes étant parfois dispatchés un peu partout dans le monde sans possibilité d'échanger pour éviter toute fuite anticipée.
Au Etats-Unis, les entreprises techs ont l'habitude demuseler d'inciter leurs salariés à la plus grande discrétion en leur faisant signer de nombreux documents juridiques en ce sens. Aussi l'attitude d'Apple pourrait ne pas être sanctionnée en justice, si elle correspond à une pratique courante. Dans le cadre d'un contentieux, le juge devra faire un contrôle de proportionnalité entre la protection des intérêts de la firme et les libertés des salariés (comme en droit français).
Notons que l'action été déposée en Californie, où les lois sur le respect de la vie privée et les droits des employés sont assez strictes. Toutefois, avec le mouvement #AppleToo de ces dernières années, il est possible que la justice soit un peu plus regardante sur certaines pratiques managériales. En cas de violation des lois californiennes, cela pourrait entraîner des amendes financières assez importantes et des ajustements des politiques internes.
Quelles accusations ?
Cet employé -toujours en poste- dénonce des pratiques trop intrusives : Apple imposerait une surveillance excessive sur ses employés.
Si vous utilisez votre compte personnel sur un iPhone, un iPad ou un ordinateur géré par Apple ou appartenant à Apple, toutes les données stockées sur l'appareil (y compris les e-mails, les photos, les vidéos, les notes et plus encore) sont soumises à un contrôle d'Apple.
De même, la firme interdirait de parler de certains sujets lors de conférences ou d’événements publics, même s’il s’agit de connaissances générales. Concernant Amar Bhakta (qui apparemment est très prolixe sur son compte LinkedIn), elle aurait également demandé la suppression de certaines informations professionnelles de son profil, ce qu'il perçoit comme une tentative de limiter sa liberté d’expression.
Loin d'être l'entreprise où il faut bon travailler, la firme est dépeinte comme un véritable enfer, un environnement professionnel panoptique, où la vie privée des employés est limitée non seulement au bureau, mais aussi en dehors des heures de travail. De quoi donner des idées pour un spinoff de Severance ?
Apple nie en bloc
De son côté, Cupertino a nié ses allégations, déclarant que ses politiques étaient parfaitement respectueuse des droits des employés, y compris le droit de discuter de ses conditions de travail. L’entreprise soutient que ses pratiques de gestion des appareils sont standard et visent à protéger la sécurité des informations sensibles, notamment dans le cadre de l’utilisation d’appareils Apple pour le travail.
Depuis plusieurs années, la firme est connue pour son culte du secret, les membres de certaines équipes étant parfois dispatchés un peu partout dans le monde sans possibilité d'échanger pour éviter toute fuite anticipée.
Au Etats-Unis, les entreprises techs ont l'habitude de
Notons que l'action été déposée en Californie, où les lois sur le respect de la vie privée et les droits des employés sont assez strictes. Toutefois, avec le mouvement #AppleToo de ces dernières années, il est possible que la justice soit un peu plus regardante sur certaines pratiques managériales. En cas de violation des lois californiennes, cela pourrait entraîner des amendes financières assez importantes et des ajustements des politiques internes.