Le site porno xHamster bloqué n’importe comment : quand un sous-domaine fout tout en l’air
Par Vincent Lautier - Publié le
Une erreur dans le ciblage du site xHamster en France montre les failles et les ratés du système employé pour limiter l’accès à ces sites. Quand on veut passer par les DNS pour bloquer un domaine, il faut bloquer le domaine entier, et non pas juste un sous-domaine !
C’est le genre d’erreur qui fait grincer des dents, comme l’ont révélé nos confrères de L’Informé. Le 15 novembre dernier, la cour d’appel de Paris a ordonné le blocage de quatre sites pornographiques – Iciporno, Mrsexe, Tukif et xHamster – accusés de ne pas vérifier l’âge de leurs utilisateurs. Sauf que pour xHamster, seul le sous-domaine
Ce n’est pas le seul point problématique dans cette décision. Les trois autres sites ciblés – Iciporno, Mrsexe et Tukif – semblent avoir été bloqués sans accroc. Cependant, d’autres géants du secteur, comme Pornhub, Redtube ou Xvideos, sont encore épargnés. Pourquoi ? La cour d’appel a préféré attendre une décision de la Cour de justice de l’Union européenne, prévue pour 2025, avant de se prononcer sur leur sort. En attendant, ces sites récupèrent probablement toute l’audience des utilisateurs qui n’ont pas envie de contourner le blocage via un VPN ou un changement de DNS.
Par ailleurs, dans les plaintes initiales, les associations ont encore ciblé des sous-domaines spécifiques, comme
Pour combler ces lacunes, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pourrait prendre le relais. Avec la nouvelle loi sur la sécurité numérique (SREN), l’Arcom pourra imposer des sanctions ou exiger des blocages plus larges. Mais là encore, il faudra attendre. Une liste noire des sites visés est en préparation par le ministère de la Culture, mais les blocages ne seront pas effectifs avant plusieurs mois, au mieux.
Cette histoire de sous-domaine, c’est un peu comme verrouiller une porte en oubliant la fenêtre ouverte. L’intention est là, mais les failles procédurales sapent les efforts. Tout ceci pose aussi une question plus générale sur l’efficacité et le sens de ces blocages. Beaucoup d’internautes jugent cette mesure excessive. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Une bourde qui passe mal
C’est le genre d’erreur qui fait grincer des dents, comme l’ont révélé nos confrères de L’Informé. Le 15 novembre dernier, la cour d’appel de Paris a ordonné le blocage de quatre sites pornographiques – Iciporno, Mrsexe, Tukif et xHamster – accusés de ne pas vérifier l’âge de leurs utilisateurs. Sauf que pour xHamster, seul le sous-domaine
fr.xhamster.coma été mentionné dans la plainte des associations e-Enfance et La Voix de l’Enfant. Résultat : les fournisseurs d’accès à Internet, respectueux du droit, ont bloqué uniquement ce sous-domaine… mais le site principal,
xhamster.com, reste totalement accessible en France. Une victoire qui tourne au fiasco, mettant en lumière une application rigide mais maladroite des décisions judiciaires. D’autant plus qu’il ne fait aucun doute que les opérateurs étaient bien conscients de cette erreur au moment d’appliquer le blocage.
Des failles en cascade
Ce n’est pas le seul point problématique dans cette décision. Les trois autres sites ciblés – Iciporno, Mrsexe et Tukif – semblent avoir été bloqués sans accroc. Cependant, d’autres géants du secteur, comme Pornhub, Redtube ou Xvideos, sont encore épargnés. Pourquoi ? La cour d’appel a préféré attendre une décision de la Cour de justice de l’Union européenne, prévue pour 2025, avant de se prononcer sur leur sort. En attendant, ces sites récupèrent probablement toute l’audience des utilisateurs qui n’ont pas envie de contourner le blocage via un VPN ou un changement de DNS.
Par ailleurs, dans les plaintes initiales, les associations ont encore ciblé des sous-domaines spécifiques, comme
fr.pornhub.com, au lieu des versions principales des sites. Par conséquent, même si une décision de blocage complète était rendue un jour, ces plateformes pourraient bien échapper à toute restriction totale à cause de cette même erreur.
Arcom à la rescousse ?
Pour combler ces lacunes, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pourrait prendre le relais. Avec la nouvelle loi sur la sécurité numérique (SREN), l’Arcom pourra imposer des sanctions ou exiger des blocages plus larges. Mais là encore, il faudra attendre. Une liste noire des sites visés est en préparation par le ministère de la Culture, mais les blocages ne seront pas effectifs avant plusieurs mois, au mieux.
Cette histoire de sous-domaine, c’est un peu comme verrouiller une porte en oubliant la fenêtre ouverte. L’intention est là, mais les failles procédurales sapent les efforts. Tout ceci pose aussi une question plus générale sur l’efficacité et le sens de ces blocages. Beaucoup d’internautes jugent cette mesure excessive. Et vous, qu’en pensez-vous ?