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Ben Affleck n’a pas peur de l’IA, et il est bien le seul

Par Vincent Lautier - Publié le

Lors d’un récent sommet sur l’investissement, Ben Affleck a partagé ses réflexions sur l’impact potentiel de l’intelligence artificielle dans l’industrie cinématographique. Contre toute attente, il ne semble pas très inquiet. Il voit même un intérêt dans cette technologie appliquée au cinéma.

Ben Affleck n’a pas peur de l’IA, et il est bien le seul


L’IA : un outil qui ne remplace pas l’humain, selon Ben Affleck



Lors du sommet Delivering Alpha 2024, Ben Affleck a surtout exprimé son scepticisme face à la capacité de l’intelligence artificielle à révolutionner entièrement le cinéma. Selon lui, l’IA est incapable de produire des œuvres véritablement originales. « L’IA peut écrire des vers imitatifs excellents, mais elle ne créera jamais du Shakespeare », a-t-il affirmé. L’acteur et réalisateur estime que le processus collaboratif entre acteurs et créateurs, basé sur le goût et la nuance, reste inaccessible à cette technologie. Malgré les avancées dans d’autres secteurs, Affleck considère le cinéma comme l’un des derniers bastions de la créativité humaine.

Un rôle complémentaire pour réduire les coûts



Affleck a tout de même reconnu que l’IA pourrait jouer un rôle complémentaire en automatisant les aspects les plus coûteux et répétitifs du processus de production. Il évoque par exemple des tâches très techniques comme les effets visuels ou l’optimisation des coûts logistiques. Selon lui, cette réduction des dépenses pourrait ouvrir les portes du cinéma à un plus grand nombre de créateurs. Il explique que des projets indépendants comme Good Will Hunting, qu’il a coécrit, pourraient voir le jour plus facilement grâce à une baisse des barrières financières.

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L’IA : un « artisan » plutôt qu’un artiste



Décrivant l’IA comme un « artisan », Affleck a expliqué que cette technologie se limite à imiter et recombiner des œuvres existantes. « Rien de véritablement nouveau n’est créé », a-t-il déclaré, précisant que l’art exige de savoir « quand s’arrêter », une compétence qu’il estime hors de portée pour l’IA en raison de son incapacité à juger de manière subjective et intuitive. Il reconnaît tout de même que certains secteurs, comme celui des effets spéciaux, pourraient être plus durement touchés par la standardisation rendue possible par l’IA.

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Un débat qui divise l’opinion publique



Les propos d’Affleck ont suscité de vives réactions. Certains saluent son analyse réaliste, tandis que d’autres critiquent son optimisme et une certaine naïveté. L’utilisation croissante de l’IA dans le cinéma, comme dans des courts métrages entièrement générés par cette technologie, alimente le débat. Affleck reste convaincu que l’IA ne remplacera pas l’intervention humaine dans la création de films, mais servira d’outil pour transformer l’industrie en profondeur.

L’avenir nous dira ce qu’il en est. Mais vous, qu’en pensez-vous ? Est-ce que Ben Affleck a raison de relativiser ou est-il à côté de la plaque ?