Google contraint de scinder l'ensemble de ses activités (Chrome, Android, moteur de recherche...) ?
Par Laurence - Publié le
Il n'aura pas fallu longtemps au Département de la justice pour officialiser sa demande. En effet, le DOJ vient de déposer une requête réclamant la scission des activités de Google. Une demande jugée stupéfiante par le groupe !
Si on ne sait pas trop quelles sont les orientations de l'administration Trump sur le sujet, les autorités américaines de la concurrence semblent passer à la vitesse supérieure ! Dans un document déposé en justice, le DOJ va donc très loin.
Il réclame donc la scission des activités de la filiale du groupe Alphabet, mais également l'interdiction de signer des accords avec les constructeurs pour imposer l'utilisation par défaut de son moteur de recherche sur les smartphones. Il entend ainsi bloquer le groupe et l'empêcher de profiter d'Android pour promouvoir ses autres produits. Il demande enfin la cession d'Android si Alphabet n'était en capacité de proposer des mesures suffisantes.
De son côté, Kent Walker, Président des affaires mondiales de Google, s'insurge et dénonce
Mais le groupe a tout à craindre de cette mesure, vu que Google a déjà été jugé coupable l'été dernier d'exercer des pratiques illégales pour établir et maintenir son monopole dans la recherche en ligne. Juridiquement, il reste au juge Amit Mehta, qui est en charge du dossier, de fixer la peine (le système est vraiment différent du notre). Google devrait soumettre des propositions le mois prochain, avant une audience prévue en avril prochain.
A ce moment, Donald Trump sera investi et l'affaire pourrait bien arriver devant la Cour suprême. Rappelons que le futur locataire de la Maison Blanchel a nommé Brendan Carr pour diriger le régulateur américain des télécoms (la FCC). Or ce dernier veut
Cette démarche s’inscrit dans une série d’actions antitrust visant à rééquilibrer les acteurs du numérique et pourrait marquer un tournant dans la régulation des grandes entreprises technologiques et avoir des conséquences en dehors des Etats-Unis. D'après Bloomberg, le ministère de la Justice compte également exiger des mesures concernant les nouveaux outils d'intelligence artificielle générative et son système d'exploitation mobile Android.
Après la condamnation de 2023, Amit Mehta, un juge fédéral de Washington, pourrait se prononcer sur la peine en août 2025, après avoir reçu la requête officielle des autorités en novembre et entendu les deux parties lors d'une audition spéciale en avril prochain.
Une telle sanction contre le géant des technologies, qui a été reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la gestion de son célèbre moteur de recherche, serait historique. Une situation qui n'est pas sans rappeler les tentatives de démantèlement de Microsoft dans les années 2000.
Chrome, utilisé par plus de 3,3 milliards de personnes, est considéré comme un point d’entrée essentiel pour maintenir les utilisateurs dans l’écosystème Google. La séparation permettrait de limiter la domination de la firme. En cas de scission, cela pourrait créer des opportunités pour des services alternatifs, comme Bing ou DuckDuckGo.
Parmi les autres mesures, le gouvernement souhaiterait couper Android de certains produits phares, comme Google Search et Google Play, et ce, afin d'offrir aux développeurs et utilisateurs davantage de choix. Enfin, il s'agirait également de mieux encadrer les résultats d’IA générative. Les autorités souhaitent examiner comment ces réponses affectent la concurrence et le partage de revenus avec les éditeurs.
De son côté, Google a annoncé son intention de faire appel de toute décision défavorable affirmant que ses pratiques bénéficient aux utilisateurs, tout en améliorant la rapidité et la pertinence des recherches.
Une demande jugée "stupéfiante" par Alphabet
Si on ne sait pas trop quelles sont les orientations de l'administration Trump sur le sujet, les autorités américaines de la concurrence semblent passer à la vitesse supérieure ! Dans un document déposé en justice, le DOJ va donc très loin.
Il réclame donc la scission des activités de la filiale du groupe Alphabet, mais également l'interdiction de signer des accords avec les constructeurs pour imposer l'utilisation par défaut de son moteur de recherche sur les smartphones. Il entend ainsi bloquer le groupe et l'empêcher de profiter d'Android pour promouvoir ses autres produits. Il demande enfin la cession d'Android si Alphabet n'était en capacité de proposer des mesures suffisantes.
De son côté, Kent Walker, Président des affaires mondiales de Google, s'insurge et dénonce
un programme interventionniste radical. Cette proposition, qu'il qualifie de
stupéfiante
nuirait aux consommateurs, aux développeurs et aux petites entreprises américaines - et mettrait en péril le leadership économique et technologique mondial de l'Amérique.
Mais le groupe a tout à craindre de cette mesure, vu que Google a déjà été jugé coupable l'été dernier d'exercer des pratiques illégales pour établir et maintenir son monopole dans la recherche en ligne. Juridiquement, il reste au juge Amit Mehta, qui est en charge du dossier, de fixer la peine (le système est vraiment différent du notre). Google devrait soumettre des propositions le mois prochain, avant une audience prévue en avril prochain.
A ce moment, Donald Trump sera investi et l'affaire pourrait bien arriver devant la Cour suprême. Rappelons que le futur locataire de la Maison Blanchel a nommé Brendan Carr pour diriger le régulateur américain des télécoms (la FCC). Or ce dernier veut
démanteler le cartel de la censureimposé par les grandes firmes techs (Facebook, Google, Apple ou encore Microsoft). Mais le président élu a aussi indiqué qu'un démantèlement pourrait être excessif.
Rappel des épisodes précédents
Cette démarche s’inscrit dans une série d’actions antitrust visant à rééquilibrer les acteurs du numérique et pourrait marquer un tournant dans la régulation des grandes entreprises technologiques et avoir des conséquences en dehors des Etats-Unis. D'après Bloomberg, le ministère de la Justice compte également exiger des mesures concernant les nouveaux outils d'intelligence artificielle générative et son système d'exploitation mobile Android.
Après la condamnation de 2023, Amit Mehta, un juge fédéral de Washington, pourrait se prononcer sur la peine en août 2025, après avoir reçu la requête officielle des autorités en novembre et entendu les deux parties lors d'une audition spéciale en avril prochain.
Une telle sanction contre le géant des technologies, qui a été reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la gestion de son célèbre moteur de recherche, serait historique. Une situation qui n'est pas sans rappeler les tentatives de démantèlement de Microsoft dans les années 2000.
Quelles sont les autres demandes ?
Chrome, utilisé par plus de 3,3 milliards de personnes, est considéré comme un point d’entrée essentiel pour maintenir les utilisateurs dans l’écosystème Google. La séparation permettrait de limiter la domination de la firme. En cas de scission, cela pourrait créer des opportunités pour des services alternatifs, comme Bing ou DuckDuckGo.
Parmi les autres mesures, le gouvernement souhaiterait couper Android de certains produits phares, comme Google Search et Google Play, et ce, afin d'offrir aux développeurs et utilisateurs davantage de choix. Enfin, il s'agirait également de mieux encadrer les résultats d’IA générative. Les autorités souhaitent examiner comment ces réponses affectent la concurrence et le partage de revenus avec les éditeurs.
De son côté, Google a annoncé son intention de faire appel de toute décision défavorable affirmant que ses pratiques bénéficient aux utilisateurs, tout en améliorant la rapidité et la pertinence des recherches.