Qwant et Ecosia s’allient pour contrer Google
Par Vincent Lautier - Publié le
Les moteurs de recherche français Qwant et allemand Ecosia s’unissent dans un projet ambitieux pour lancer un index européen indépendant. Regroupés sous la co-entreprise European Search Perspective (ESP), ils comptent réduire la dépendance de l’Europe envers Google et Microsoft. Prévu pour être lancé en 2025, cet index couvrira d’abord les recherches en français et en allemand, afin de proposer une alternative performante aux utilisateurs européens.
La création de cet index est avant tout motivée par des objectifs de souveraineté numérique. Aujourd’hui, Qwant et Ecosia utilisent l’API de Bing, détenue par Microsoft, pour afficher leurs résultats de recherche. Cette dépendance limite leur contrôle sur les données et les expose aux décisions techniques et tarifaires de Microsoft. En créant un index indépendant, Qwant et Ecosia cherchent une plus grande autonomie et répondent en partie aux préoccupations croissantes concernant l’indépendance technologique de l’Europe.
Les dirigeants des deux entreprises, Christian Kroll pour Ecosia et Olivier Abecassis pour Qwant, espèrent que cette alternative pourra offrir un environnement de recherche plus éthique. Ecosia, axé sur le financement de projets de reforestation, et Qwant, respectueux de la vie privée, pourront, grâce à cette alliance, continuer à promouvoir leurs valeurs respectives, tout en gagnant en indépendance.
ESP repose sur un partenariat qui se veut équilibré en termes d’investissements financiers et de ressources technologiques. Qwant apporte son expertise en matière de respect de la vie privée, tandis qu’Ecosia contribue par son expérience dans le financement de projets environnementaux. Le nouvel index se veut aussi accessible via une API, ce qui pourrait permettre à d’autres entreprises européennes d’y accéder. De quoi renforcer un écosystème plus diversifié autour de ce projet.
En pratique, cette initiative a clairement pour objectif de concurrencer Google, qui domine actuellement le marché de la recherche avec plus de 90 % de part de marché en Europe. Ce partenariat représente aussi une démarche proactive pour instaurer une solution capable de répondre à la majorité des besoins des utilisateurs européens, tout en contournant la mainmise des grandes entreprises américaines.
Le contexte européen est aujourd’hui favorable au projet ESP, en particulier avec le Digital Markets Act entré en vigueur cette année. Cette législation impose aux géants du numérique de rendre leur écosystème plus accessible aux acteurs concurrents. Le DMA exige notamment que Google et Microsoft ouvrent l’accès à certaines de leurs données et permettent aux utilisateurs de choisir leur moteur de recherche par défaut. Cette réglementation pourrait donc faciliter l’implantation d’ESP et renforcer la visibilité des acteurs européens, en réduisant les obstacles financiers et techniques imposés par les grandes entreprises américaines.
Que pensez-vous de ce partenariat ? Pourriez-vous envisager d’abandonner Google pour suivre ce type d’initiative ? Sous quelles conditions ?
Enjeux de souveraineté numérique et d’indépendance
La création de cet index est avant tout motivée par des objectifs de souveraineté numérique. Aujourd’hui, Qwant et Ecosia utilisent l’API de Bing, détenue par Microsoft, pour afficher leurs résultats de recherche. Cette dépendance limite leur contrôle sur les données et les expose aux décisions techniques et tarifaires de Microsoft. En créant un index indépendant, Qwant et Ecosia cherchent une plus grande autonomie et répondent en partie aux préoccupations croissantes concernant l’indépendance technologique de l’Europe.
Les dirigeants des deux entreprises, Christian Kroll pour Ecosia et Olivier Abecassis pour Qwant, espèrent que cette alternative pourra offrir un environnement de recherche plus éthique. Ecosia, axé sur le financement de projets de reforestation, et Qwant, respectueux de la vie privée, pourront, grâce à cette alliance, continuer à promouvoir leurs valeurs respectives, tout en gagnant en indépendance.
Une coopération pour contrer les géants américains
ESP repose sur un partenariat qui se veut équilibré en termes d’investissements financiers et de ressources technologiques. Qwant apporte son expertise en matière de respect de la vie privée, tandis qu’Ecosia contribue par son expérience dans le financement de projets environnementaux. Le nouvel index se veut aussi accessible via une API, ce qui pourrait permettre à d’autres entreprises européennes d’y accéder. De quoi renforcer un écosystème plus diversifié autour de ce projet.
En pratique, cette initiative a clairement pour objectif de concurrencer Google, qui domine actuellement le marché de la recherche avec plus de 90 % de part de marché en Europe. Ce partenariat représente aussi une démarche proactive pour instaurer une solution capable de répondre à la majorité des besoins des utilisateurs européens, tout en contournant la mainmise des grandes entreprises américaines.
Un soutien réglementaire avec le Digital Markets Act
Le contexte européen est aujourd’hui favorable au projet ESP, en particulier avec le Digital Markets Act entré en vigueur cette année. Cette législation impose aux géants du numérique de rendre leur écosystème plus accessible aux acteurs concurrents. Le DMA exige notamment que Google et Microsoft ouvrent l’accès à certaines de leurs données et permettent aux utilisateurs de choisir leur moteur de recherche par défaut. Cette réglementation pourrait donc faciliter l’implantation d’ESP et renforcer la visibilité des acteurs européens, en réduisant les obstacles financiers et techniques imposés par les grandes entreprises américaines.
Que pensez-vous de ce partenariat ? Pourriez-vous envisager d’abandonner Google pour suivre ce type d’initiative ? Sous quelles conditions ?