Si vous avez un Air Fryer de cette marque, il vous espionne peut-être !
Par Vincent Lautier - Publié le
excessivessur certains modèles équipés de fonctions connectées.
Air Fryers connectés : de la cuisson à la collecte de données
Si les Air Fryers sont populaires pour leur cuisson sans huile, leur côté
connectésoulève quelques questions. Selon l’association britannique Which?, plusieurs modèles de ces friteuses demandent des autorisations surprenantes, comme l’accès au microphone du téléphone de l’utilisateur. Parmi les marques visées, Aigostar et Xiaomi sont les principales concernées, car elles demandent des permissions pour écouter les conversations ou accéder à la localisation. Ces appareils envoient également certaines données personnelles vers des serveurs en Chine, une collecte théoriquement précisée dans les conditions d’utilisation, mais qui reste souvent mal comprise par les consommateurs (qui ne lisent jamais les conditions d’utilisation, bien sûr).
Des objets connectés aux autorisations intrusives
Les Air Fryers connectés ne sont pas les seuls à poser problème. Which? souligne que d’autres appareils intelligents, comme les téléviseurs, les enceintes ou les machines à laver, accèdent eux aussi à des informations sensibles. Par exemple, certains Google Nest requièrent des informations comme le nom, la date de naissance et le genre. Certaines machines à laver de LG demandent même l’accès au carnet de contacts et au numéro de téléphone de l’utilisateur. Malgré les efforts des fabricants pour justifier ces permissions, certaines associations de consommateurs estiment que ces pratiques sont intrusives et appellent les utilisateurs à mieux vérifier les paramètres de confidentialité de leurs appareils.
Régulation et perspectives
Face à ces inquiétudes, le régulateur britannique des données personnelles travaille sur un code de conduite pour les fabricants d’appareils connectés. Ce code, attendu pour 2025, a pour objectif de renforcer la transparence et la protection des données. Harry Rose, éditeur de Which?, appelle à une stricte application de ce code pour l’ensemble des entreprises, y compris celles qui opèrent depuis l’étranger. De leur côté, des fabricants comme Xiaomi assurent respecter les réglementations locales et minimisent l’usage des permissions demandées.
Conseils pour les utilisateurs
Pour éviter les risques de collecte excessive, il est recommandé de vérifier et de restreindre les permissions accordées aux applications associées à vos appareils intelligents. L’ICO britannique recommande de privilégier les produits avec un bouton physique pour désactiver les fonctionnalités audio, et les experts conseillent de limiter l’accès de certaines applications aux données sensibles, comme le microphone ou la localisation. En prenant ces précautions, on peut espérer mieux maîtriser la gestion de nos informations personnelles.