Cette radio remplace tous ses animateurs par de l’IA
Par Vincent Lautier - Publié le
En Pologne, la station Off Radio Krakow a suscité une vive polémique en remplaçant ses animateurs par des présentateurs générés par intelligence artificielle, suscitant des débats intenses sur l’impact de l’IA dans le secteur des médias et la préservation de l’authenticité dans les contenus culturels.
La station de radio publique polonaise Off Radio Krakow a donc déclenché une tempête médiatique dans le pays en remplaçant ses animateurs par des versions générées par intelligence artificielle. Pour attirer un public jeune, la direction a introduit trois présentateurs fictifs – Emilia, Jakub et Alex – des avatars de la génération Z, avec biographies et photos créées par IA. La controverse a atteint son paroxysme lorsque la station a diffusé une fausse interview avec la poétesse polonaise et lauréate du Nobel Wislawa Szymborska, décédée en 2012. Cette simulation, bien que techniquement réussie, a profondément choqué l’ancien animateur Lukasz Zaleski et une partie des auditeurs, et a déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux.
L’initiative a d’abord permis d’augmenter l’audience de la station, qui est passée de presque zéro à plus de 8 000 auditeurs. Mais cet engouement s’est accompagné d’une avalanche de critiques. Le public a dénoncé la substitution de voix humaines par des créations numériques, voyant cela comme une atteinte à l’authenticité et à l’éthique journalistique. Le ministre de la Digitalisation, Krzysztof Gawkowski, a exprimé des réserves, estimant que l’utilisation de l’IA dans les médias devrait être encadrée pour protéger les emplois et éviter les dérives. Cette prise de position témoigne de l’inquiétude des responsables politiques quant aux conséquences de l’IA sur le travail humain, en particulier dans les contenus culturels.
Pour mettre en place cette expérience, la station s’est appuyée sur des technologies avancées d’IA : ChatGPT d’OpenAI, un logiciel de synthèse vocale d’ElevenLabs et le générateur d’images Leonardo.Ai. Le directeur de Radio Krakow, Mariusz Marcin Pulit, a défendu cette approche en expliquant qu’elle visait surtout à redynamiser une station en perte d’audience. Selon lui, il s’agissait moins de remplacer des humains que de sensibiliser le public aux potentiels de l’IA. Cette déclaration survient alors que le Parlement polonais envisage de nouvelles régulations sur l’utilisation de l’IA dans les médias.
Sous la pression, la station a finalement interrompu l’expérience, remplaçant les animateurs IA par des émissions musicales réalisées par des artistes humains. Mais l’affaire a ouvert un débat en Pologne sur l’avenir des métiers créatifs face aux avancées de l’IA. Pour des professionnels comme Lukasz Zaleski, le choix d’une IA pour animer des entretiens, même fictifs, représente une perte pour la qualité des contenus culturels et une menace pour l’authenticité.
Un remplacement des animateurs humains par des avatars IA
La station de radio publique polonaise Off Radio Krakow a donc déclenché une tempête médiatique dans le pays en remplaçant ses animateurs par des versions générées par intelligence artificielle. Pour attirer un public jeune, la direction a introduit trois présentateurs fictifs – Emilia, Jakub et Alex – des avatars de la génération Z, avec biographies et photos créées par IA. La controverse a atteint son paroxysme lorsque la station a diffusé une fausse interview avec la poétesse polonaise et lauréate du Nobel Wislawa Szymborska, décédée en 2012. Cette simulation, bien que techniquement réussie, a profondément choqué l’ancien animateur Lukasz Zaleski et une partie des auditeurs, et a déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux.
Augmentation d’audience et critiques virulentes
L’initiative a d’abord permis d’augmenter l’audience de la station, qui est passée de presque zéro à plus de 8 000 auditeurs. Mais cet engouement s’est accompagné d’une avalanche de critiques. Le public a dénoncé la substitution de voix humaines par des créations numériques, voyant cela comme une atteinte à l’authenticité et à l’éthique journalistique. Le ministre de la Digitalisation, Krzysztof Gawkowski, a exprimé des réserves, estimant que l’utilisation de l’IA dans les médias devrait être encadrée pour protéger les emplois et éviter les dérives. Cette prise de position témoigne de l’inquiétude des responsables politiques quant aux conséquences de l’IA sur le travail humain, en particulier dans les contenus culturels.
La direction se justifie
Pour mettre en place cette expérience, la station s’est appuyée sur des technologies avancées d’IA : ChatGPT d’OpenAI, un logiciel de synthèse vocale d’ElevenLabs et le générateur d’images Leonardo.Ai. Le directeur de Radio Krakow, Mariusz Marcin Pulit, a défendu cette approche en expliquant qu’elle visait surtout à redynamiser une station en perte d’audience. Selon lui, il s’agissait moins de remplacer des humains que de sensibiliser le public aux potentiels de l’IA. Cette déclaration survient alors que le Parlement polonais envisage de nouvelles régulations sur l’utilisation de l’IA dans les médias.
Une expérience interrompue
Sous la pression, la station a finalement interrompu l’expérience, remplaçant les animateurs IA par des émissions musicales réalisées par des artistes humains. Mais l’affaire a ouvert un débat en Pologne sur l’avenir des métiers créatifs face aux avancées de l’IA. Pour des professionnels comme Lukasz Zaleski, le choix d’une IA pour animer des entretiens, même fictifs, représente une perte pour la qualité des contenus culturels et une menace pour l’authenticité.