Le soleil va mourir, mais la Terre pourrait survivre (sans vous, par contre)
Par Vincent Lautier - Publié le
Un aperçu de la fin du Soleil
Dans environ 6 milliards d’années, le Soleil, ayant épuisé son hydrogène, entamera sa phase de géante rouge. En se dilatant, il engloutira les planètes les plus proches, dont Mercure et Vénus. La Terre pourrait également être menacée, mais ces nouvelles découvertes laissent entrevoir un mince espoir de survie. En effet, des astronomes ont observé un système distant à 4 000 années-lumière, où une planète similaire à la Terre a échappé à la destruction en orbite autour d’une naine blanche, une étoile ayant autrefois été une géante rouge. Ouf !
La clé : l’expansion et la perte de masse du Soleil
Au fur et à mesure que le Soleil brûlera son hydrogène, il perdra de la masse, ce qui pourrait permettre à la Terre de migrer discrètement vers une orbite plus lointaine, échappant ainsi à la zone de vaporisation. C’est ce qui semble s’être produit dans ce système récemment découvert. Cette planète, autrefois située à une distance comparable à celle de la Terre, a vu son orbite doubler sous l’effet de l’expansion de son étoile. Cela étant dit, attendez un peu avant de faire sauter le bouchon de champagne, car les experts soulignent que le système observé n’est pas une réplique exacte de notre Système solaire.
La technologie au service des découvertes
Cette observation a été rendue possible grâce à une technique appelée
microlentille gravitationnelle, où la gravité d’un objet céleste dévie et amplifie la lumière d’une étoile située en arrière-plan. Ce phénomène a permis aux astronomes de déduire l’existence d’une naine blanche et de sa planète. Ce type d’analyse ouvre la voie à l’étude de systèmes lointains qui échappent aux méthodes traditionnelles de détection des exoplanètes.
La survie possible, mais à quel prix ?
Si la Terre parvient à éviter l’englobement par le Soleil, elle sera toutefois inhabitable bien avant cela. Dans un milliard d’années, un effet de serre incontrôlable vaporisera les océans terrestres, rendant la vie impossible. Du coup, a priori, on ne devrait pas assister à tout ça. Néanmoins, l’idée que la Terre puisse perdurer au-delà de la phase de géante rouge du Soleil, même dans des conditions extrêmes, offre une vision fascinante du futur lointain de notre chère planète.