Kuiper, la filiale d'Amazon, vient de recevoir l'aval de l’Arcep, le gendarme des télécoms, pour tester sa connexion à Internet depuis l’espace.
Un concurrent de Starlink dans les starting blocks
Ce weekend, on apprenait qu'Amazon allait bientôt proposer son propre service -dénommé Project Kuiper. Mais la constellation semble accuser un peu de retard sur la mise en service, qui serait plutôt prévue pour le début de l'année.
En attendant les premiers tests publics (pas avant 2025 au mieux), le géant du e-commerce vient de recevoir l’autorisation de l’Arcep pour tester en France sa connexion à Internet depuis l’espace. D'après le gendarme des télécoms, les six autorisations concernent trois satellites reliés à deux stations terrestres.
Désormais doté de fréquences dans l’Hexagone, la firme américaine va pouvoir expérimenter son service d’accès à Internet par satellite en orbite basse. Et ainsi, développer plus amplement son projet : garantir un accès internet aux foyers, entreprises ou encore aux services gouvernementaux, soit installés dans des zones pas ou mal connectées soit pour des victimes de pannes de réseau touchées par des sinistres (tremblement de terre, inondation…).
La firme rappelle d'ailleurs que leurs satellites opèrent à basse altitude, entre 590 et 630 kilomètres (environ 367 à 391 miles) au-dessus de la Terre, ce qui permet une désorbitation rapide et fiable des satellites à la fin de leur mission, et chaque satellite comprend des systèmes de propulsion active, ce qui nous donne la capacité de manœuvrer chaque satellite à chaque phase de son voyage.
La filiale souhaite en effet accroître l’accès mondial au haut débit grâce à une constellation de 3 326 satellites en orbite terrestre basse. En octobre dernier, Kuiper a envoyé dans l'espace, ses deux premiers satellites, l’ensemble de ces appareils devant être mis sur orbite d’ici 2029. Kuiper prévoit d’en envoyer une partie avec la fusée Ariane 6 à partir de 2025. Quant à lui, le vol inaugural du lanceur européen aura lieu le 9 juillet prochain.
D’ici la fin de l’année, la filiale devrait ouvrir son service en bêta test, avant un lancement officiel en 2025. Si elle n’a pas encore dévoilé la grille tarifaire exacte de son service, celui-ci devrait coûter moins cher que Starlink, qui est proposé à partir de 40 euros.
Enfin, précisons qu'Amazon s'est engagé sur la préservation de la durabilité de l'espace et a ainsi signé la Charte Zéro Débris, sous l'égide de l'Agence Spatiale Européenne (ESA). Cette charte définit en effet des objectifs ambitieux et quantifiables en matière de sécurité et de durabilité de l'espace à l'horizon 2030, et rassemble de nombreuses organisations qui se sont engagées à atteindre cet objectif.
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