Intel valide les choix d'Apple avec ses nouvelles puces Lunar Lake !
Par June Cantillon - Publié le
Après Microsoft qui emboite le pas d'Apple en pariant sur les puces Arm, c'est aujourd'hui Intel qui choisit de miser sur l'ajout d'un NPU et de la mémoire unifiée pour ses nouvelles puces Lunar Lake.
Après avoir dominé de la tête et des épaules le marché des puces (après une vrai claque avec la génération Sandy Bridge et son légendaire Core i5-2500K qui démolissait tout sur son passage avec une énorme marge d'overclocking), puis avoir décliné sans grandes évolutions ses architectures pendant de longues années avec une consommation qui explose afin de rester compétitif, Intel a fini par se retrouver dans une position un peu compliquée. Attention toutefois, Intel est loin d'être à la ramasse sur les ventes et équipe encore une grande majorité des ordinateurs vendus chaque année.
Avec ces nouvelles puces Lunar Lake, la firme est attendue au tournant, et doit emballer les foules afin de reprendre du poil de la bête et reconquérir le cœur des geeks et des parts de marché. Toutefois, la concurrence est loin d'avoir fait du surplace, et les nouvelles puces d'AMD, Qualcomm et Apple (qui est passé de client à concurrent) risquent fort de donner du fil à retordre au fondeur de Santa Clara.
Notons également que cette puce ne sera pas produite par Intel, mais par TSMC, en partie en 3nm (Intel ayant du mal à graver des puces avec une telle finesse) et que les cœurs Lion Cove de cette génération (les P-Core, ou cœurs performants) ne disposeront pas de l'Hyper-Threading (deux cœurs logiques pour un cœur physique).
Au Computex, Intel a donc présenté les puces Lunar Lake pensées pour les ordinateurs portables. La firme reprend son architecture en tuiles (tiles en VO) et la technologie Foveros. Lunar Lake se compose de deux tuiles principales, la première embarque les cœurs CPU, GPU, NPU, les moteurs d'encodage/décodage, ou encore les sorties vidéos, et la seconde les contrôleurs PCIe 5.0, USB, Thunderbolt 4 (étrangement, Intel n'évoque pas le Thunderbolt 5), Bluetooth 5.4 et Wi-Fi 7.
Intel annonce évidemment des cœurs P et E optimisés, de meilleures performances CPU (+14% à fréquence équivalente) et GPU (jusqu'à +50%) face à la génération précédente, et une consommation qui semble réellement mieux maitrisée, avec à la clé une autonomie en hausse de 60% ! Selon Rob Hallock, chapeautant la division marketing technique, il s'agit
Deux des grandes évolutions des puces Lunar Lake viennent de l'intégration d'un NPU et de mémoire unifiée, deux voies suivies par Apple depuis quelques années maintenant. Pour le NPU, Intel indique une puissance de traitement de 48 TOPS, soit mieux que les 38 TOPS du M4 et les 45 TOPS du Snapdragon X Elite, mais légèrement en dessous des 50 TOPS des Ryzen AI 300 Series d'AMD. Cela permet toutefois de qualifier les nouvelles puces d'Intel pour les fameux PC Copilot+ de Microsoft (40 TOPS au minimum).
Quant à la mémoire unifiée, désormais bien connue des utilisateurs de Mac Apple Silicon, Intel placera donc 16 ou 32 Go (de ce côté, Apple reste à la traine avec ses 8Go sur de nombreux modèles, mais permet toutefois de disposer de plus de 32Go sur les puces haut de gamme) directement sur la puce. Comme chez Cupertino, cette mémoire sera partagée entre les différents modules de la puce (CPU, GPU, NPU) et il sera impossible d'ajouter de la RAM après l'achat. En sus d'une meilleure réactivité, cette mémoire placée au plus proche de la puce permettra de réduire la consommation de 40%, et donc de proposer une bien meilleure autonomie.
Cette nouvelle génération semble donc promettre quelques optimisations pour la partie CPU, et des progrès plus nets pour le GPU, le NPU et la RAM (au prix du sacrifice de la sacro-sainte évolutivité du PC, mais c'était déjà le cas avec la LPDDR). Avec Lunar Lake, Intel place également ses puces afin de pouvoir surfer sur la vague de l'IA qui prendra un nouvel envol prochainement avec les PC Copilot+. Intel n'évoque pas encore les différentes puces qui composeront la gamme, ni le tarif, et indique seulement un lancement pour la fin 2024.
D'ici là, les PC Copilot+ embarqueront dès le 18 juin les Snapdragon X Elite et X Plus de Qualcomm qui auront donc quelques mois pour faire leurs preuves, à condition que la version Arm de Windows soit réellement performante. Quoi qu'il en soit, l'arrivée de nouvelles puces performantes chez Intel, AMD et Qualcomm devrait pousser Apple à ne pas se reposer sur ses lauriers, notamment sur la partie NPU où le M4 semble déjà dépassé, et sera au final bénéfique pour l'utilisateurs, quelle que soit sa plateforme de prédilection.
Intel doit convaincre (mais vend toujours énormément)
Après avoir dominé de la tête et des épaules le marché des puces (après une vrai claque avec la génération Sandy Bridge et son légendaire Core i5-2500K qui démolissait tout sur son passage avec une énorme marge d'overclocking), puis avoir décliné sans grandes évolutions ses architectures pendant de longues années avec une consommation qui explose afin de rester compétitif, Intel a fini par se retrouver dans une position un peu compliquée. Attention toutefois, Intel est loin d'être à la ramasse sur les ventes et équipe encore une grande majorité des ordinateurs vendus chaque année.
Avec ces nouvelles puces Lunar Lake, la firme est attendue au tournant, et doit emballer les foules afin de reprendre du poil de la bête et reconquérir le cœur des geeks et des parts de marché. Toutefois, la concurrence est loin d'avoir fait du surplace, et les nouvelles puces d'AMD, Qualcomm et Apple (qui est passé de client à concurrent) risquent fort de donner du fil à retordre au fondeur de Santa Clara.
Notons également que cette puce ne sera pas produite par Intel, mais par TSMC, en partie en 3nm (Intel ayant du mal à graver des puces avec une telle finesse) et que les cœurs Lion Cove de cette génération (les P-Core, ou cœurs performants) ne disposeront pas de l'Hyper-Threading (deux cœurs logiques pour un cœur physique).
Voici les puces Intel Lunar Lake
Au Computex, Intel a donc présenté les puces Lunar Lake pensées pour les ordinateurs portables. La firme reprend son architecture en tuiles (tiles en VO) et la technologie Foveros. Lunar Lake se compose de deux tuiles principales, la première embarque les cœurs CPU, GPU, NPU, les moteurs d'encodage/décodage, ou encore les sorties vidéos, et la seconde les contrôleurs PCIe 5.0, USB, Thunderbolt 4 (étrangement, Intel n'évoque pas le Thunderbolt 5), Bluetooth 5.4 et Wi-Fi 7.
Intel annonce évidemment des cœurs P et E optimisés, de meilleures performances CPU (+14% à fréquence équivalente) et GPU (jusqu'à +50%) face à la génération précédente, et une consommation qui semble réellement mieux maitrisée, avec à la clé une autonomie en hausse de 60% ! Selon Rob Hallock, chapeautant la division marketing technique, il s'agit
de la puissance du x86 comme vous ne l'avez jamais vue !.De quoi distancer Qualcomm et son Snapdragon X Elite selon la firme.
NPU et mémoire unifiée
Deux des grandes évolutions des puces Lunar Lake viennent de l'intégration d'un NPU et de mémoire unifiée, deux voies suivies par Apple depuis quelques années maintenant. Pour le NPU, Intel indique une puissance de traitement de 48 TOPS, soit mieux que les 38 TOPS du M4 et les 45 TOPS du Snapdragon X Elite, mais légèrement en dessous des 50 TOPS des Ryzen AI 300 Series d'AMD. Cela permet toutefois de qualifier les nouvelles puces d'Intel pour les fameux PC Copilot+ de Microsoft (40 TOPS au minimum).
Quant à la mémoire unifiée, désormais bien connue des utilisateurs de Mac Apple Silicon, Intel placera donc 16 ou 32 Go (de ce côté, Apple reste à la traine avec ses 8Go sur de nombreux modèles, mais permet toutefois de disposer de plus de 32Go sur les puces haut de gamme) directement sur la puce. Comme chez Cupertino, cette mémoire sera partagée entre les différents modules de la puce (CPU, GPU, NPU) et il sera impossible d'ajouter de la RAM après l'achat. En sus d'une meilleure réactivité, cette mémoire placée au plus proche de la puce permettra de réduire la consommation de 40%, et donc de proposer une bien meilleure autonomie.
L'avis de Mac4Ever
Cette nouvelle génération semble donc promettre quelques optimisations pour la partie CPU, et des progrès plus nets pour le GPU, le NPU et la RAM (au prix du sacrifice de la sacro-sainte évolutivité du PC, mais c'était déjà le cas avec la LPDDR). Avec Lunar Lake, Intel place également ses puces afin de pouvoir surfer sur la vague de l'IA qui prendra un nouvel envol prochainement avec les PC Copilot+. Intel n'évoque pas encore les différentes puces qui composeront la gamme, ni le tarif, et indique seulement un lancement pour la fin 2024.
D'ici là, les PC Copilot+ embarqueront dès le 18 juin les Snapdragon X Elite et X Plus de Qualcomm qui auront donc quelques mois pour faire leurs preuves, à condition que la version Arm de Windows soit réellement performante. Quoi qu'il en soit, l'arrivée de nouvelles puces performantes chez Intel, AMD et Qualcomm devrait pousser Apple à ne pas se reposer sur ses lauriers, notamment sur la partie NPU où le M4 semble déjà dépassé, et sera au final bénéfique pour l'utilisateurs, quelle que soit sa plateforme de prédilection.