Quand le patron de ChatGPT menace de se retirer de l'Europe
Par Laurence - Mis à jour le
Des craintes face à l'encadrement européen
Si du côté des États-Unis, le souhait est de responsabiliser les dirigeants des groupes les plus avancés dans ce secteur (Microsoft, Google, OpenAI), l’Union Européenne a déjà quelques longueurs d'avance avec son AI Act, dont le projet vient d'entamer la navette entre les différentes institutions.
Mais cette impulsion au sein du Vieux Continent ne semble pas plaire à tout le monde. Ainsi, Sam Altman -le co-fondateur avec Elon Musk d’OpenAI- est en tournée européenne afin de rencontrer des chefs d'état (dont Emmanuel Macron) et de faire part de ses craintes face à cette volonté d’encadrer l’IA. Il en profite d'ailleurs pour faire quelques interviews dramatiques, allant jusqu’à menacer de cesser toutes les opérations en Europe.
Une menace de retirer ChatGPT de l'Europe
Mais la solution semble extrême même pour le patron d'OpenAI. Ce dernier indique qu'il essayera de se conformer aux décisions de l’Union Européenne. Avant d'ajouter que s’il est impossible de répondre à toutes les exigences, ChaptGPT ne sera plus disponible en Europe.
Bien évidemment de telles menaces ne plaisent pas du tout du coté de Bruxelles, où Thierry Breton a réagi en publiant un tweet incendiaire :
Il ne sert à rien de faire du chantage en prétendant qu'en élaborant un cadre clair, l'Europe retarde le déploiement du génératif #AI . Au contraire! Avec le "Pacte IA" que j'ai proposé, nous visons à aider les entreprises dans leur préparation à la loi européenne sur l'IA.
Suite à cela, le boss d’OpenIA s’est quelque peu calmé et à son tour a saisi sa plume (enfin celle de Twitter) pour préciser que ce fut pour lui une
semaine très productive de conversations en Europe sur la meilleure façon de réglementer l'IA ! Nous sommes ravis de continuer à opérer ici et n'avons bien sûr pas l'intention de partir.