Selon Bruxelles, il n'y aurait "pas de temps à perdre" pour réguler l'IA
Par Laurence - Mis à jour le
Un projet avant-gardiste
Ainsi, la Maison-Blanche vient juste de convoquer les dirigeants des groupes les plus avancés dans ce secteur (Microsoft, Google, OpenAI), le but étant de leur rappeler leurs responsabilités. L'UE a déjà quelques longueurs d'avance avec son AI Act, dont le projet vient d'entamer la navette entre les différentes institutions afin d'être validé.
En effet, il reste encore au Parlement, à la Commission et au Conseil de procéder aux négociations finales. Mais avant cela, les eurodéputés doivent adopter ce jeudi une position commune par vote avant le début des navettes.
Mais des discussions qui trainent
En attendant, Margrethe Vestager -vice-présidente de la Commission européenne- veut accélérer la cadence. Pour elle, l'UE n'a
pas de temps à perdrepour réguler l'IA et elle exhorte à adopter le texte au plus vite.
Lors d'une conférence de presse à Berlin, elle précise en effet qu'il
est important d'aller vite. Nous avons vraiment besoin que notre législation s'adapte. Plutôt optimiste, elle espère ainsi une adoption
avant la fin de l'année.
Pour rappel, l'UE travaille depuis plusieurs années sur un projet de règlement sur l'intelligence artificielle, afin de ne pas freiner l'innovation mais de garantir la sécurité et les droits des utilisateurs. Le premier projet de la Commission a certes été présenté en avril 2021, sans toutefois vraiment bouger.
Apparemment, le Parlement s'égare en discussions sans fin entre les partisans d'une régulation maximum et ceux qui ne veulent pas ralentir son développement. Mais certains évoquent d'ores et déjà une obsolescence programmée de ce texte qui a été élaboré avant l'arrivée fracassante de ChatGPT et les illustrations que l'on connait depuis !