Un des pères de l'IA moderne quitte Google et évoque les risques de la technologie
Par June Cantillon - Publié le
Geoffrey Hinton fait partie des têtes pensantes dont les travaux ont mené à l'ère moderne de l'intelligence artificielle et à l'effervescence que l'on connait actuellement autour de la technologie. Après plus de dix ans à œuvrer chez Google, l'homme se retire et parle librement de ses craintes quant à l'avenir.
Geoffrey Hinton et ses comparses Yann Lecun et Yoshua Bengio portent dans le milieu le surnom de
L'homme de 75 ans vient donc de quitter son poste chez Google après plus de 10 ans de bons et loyaux services et s'est confié au micro de nos confrères du New York Times, évoquant ses craintes quant aux éventuels dangers de la technologie. A l'image d'autres chercheurs et scientifiques dont les travaux ont pu être détournés pour des usages plus ou moins néfastes, Geoffrey Hinton s'inquiète de l'utilisation non maitrisée de l'intelligence artificielle.
Geoffrey Hinton semble satisfait de la gestion de la technologie par Google, mais estime que la concurrence féroce pour briller dans la course opposant, entre autres, Microsoft et ChatGPT à Google et Bard, pourrait mener à des produits difficilement contrôlables, et qu'il sera alors compliqué de savoir ce qui est
Geoffrey Hinton : un des "Godfathers" de l'IA
Geoffrey Hinton et ses comparses Yann Lecun et Yoshua Bengio portent dans le milieu le surnom de
Godfathers de l'IAet ont remporté le prix Turing 2018 ainsi qu'un million de dollars pour leurs travaux dans les années 90 et 2000 ayant permis d'élaborer les fondations sur lesquelles s'appuient les usages modernes de l'intelligence artificielle. Les algorithmes du trio et leurs dérivés sont actuellement utilisés dans de nombreuses branches, que ce soit pour la reconnaissance faciale sur nos smartphones, les LLM (pour Large Language Model) comme ChatGPT, la vision par ordinateur utilisée pour la conduite autonome, et bien d'autres.
Quelques craintes quant à l'avenir et l'usage de l'IA
L'homme de 75 ans vient donc de quitter son poste chez Google après plus de 10 ans de bons et loyaux services et s'est confié au micro de nos confrères du New York Times, évoquant ses craintes quant aux éventuels dangers de la technologie. A l'image d'autres chercheurs et scientifiques dont les travaux ont pu être détournés pour des usages plus ou moins néfastes, Geoffrey Hinton s'inquiète de l'utilisation non maitrisée de l'intelligence artificielle.
Je me console avec l'excuse habituelle : si je ne l'avais pas fait, quelqu'un d'autre l'aurait fait. Il est compliquer de s'assurer que certaines personnes n'en auront pas un mauvais usage.
L'idée que cette technologie pourrait en fait devenir plus intelligente que les humains – quelques personnes le craignaient. Mais la plupart des gens pensaient que cela prendrait beaucoup de temps. Et je pensais que cela prendrait beaucoup de temps. Je pensais que ce ne serait pas avant 30 à 50 ans, ou même plus. Évidemment, je ne pense plus cela
Geoffrey Hinton semble satisfait de la gestion de la technologie par Google, mais estime que la concurrence féroce pour briller dans la course opposant, entre autres, Microsoft et ChatGPT à Google et Bard, pourrait mener à des produits difficilement contrôlables, et qu'il sera alors compliqué de savoir ce qui est
vraiment réeldans un monde croulant sous les images et les textes issus des IA génératives. La désinformation est donc un problème préoccupant pour Geoffrey Hinton, mais également la menace que représente dès aujourd'hui (et encore plus demain) l'IA pour de nombreux corps de métier.