En ces temps de sobriété énergétique, tous les moyens sont bons pour faire des économies. Ainsi, Qarnot -qui s’est imposée en spécialiste de l’exploitation de la chaleur fatale informatique- propose une solution des plus intéressantes pour les fans des bassins !
une levée de fonds de 35 millions !
La start-up française vient en effet de boucler un tour de table de 35 millions d’euros auprès de la Société générale, Demeter, l’Ademe et la Banque des territoires dans le cadre de France 2030. Cette levée de fonds -qui se compose pour un tiers d’apport en capital et de deux tiers de dette- est destinée à financer une cinquantaine de nouveaux emplois, mais également d'assurer le développement et le déploiement de nouvelles infrastructures.
Ces dernières seront situées en France mais également dans les pays scandinaves -notamment en Finlande- qui sont très en demande et très en avance au niveau des énergies renouvelables.
C'est l'idée saugrenue qui est de valoriser ce que l'on appelle la chaleur fatale des ordinateurs, annonce Paul Benoit, Président et fondateur de Qarnot.
Dispositif expérimentale en Finlande
En pratique, comment cela fonctionne ?
Le projet consiste à utiliser la chaleur dégagée par les centres de stockage de données pour d'autres équipements -un projet idyllique pour de nombreux acteurs du cloud. Ainsi, Qarnot a conçu un système destiné à récupérer cette chaleur perdue et à la valoriser.
Pour ce faire, la firme entend tout simplement placer ses data centers au sein de certains bâtiments ou d’infrastructures particulièrement en demande. Depuis sa création en 2010, la firme a déployé 25 data centers sur l'Hexagone et souhaite accélérer le processus en Europe.
Pour le moment, un premier data center expérimental fonctionne déjà en Finlande, avec un deuxième prévu en 2023 suivi du premier site en France. Ces derniers seront équipés des baies informatiques QBx et connectés à des réseaux de chaleur. Ces dernières permettent de se refroidir via un système de refroidissement qui produit de l'eau à plus de 60 °C, la température idéale pour être récupérée par un réseau de chaleur urbain.
Apparemment, 95 % de la chaleur produite est récupérée puis revendue, et cette technique permet de ne pas climatiser les centres (ce qui représente une consommation moyenne de 55 % d'électricité supplémentaire à celle déjà nécessaire au fonctionnement des serveurs). Les piscines -qui ont été amenées à fermer ou à baisser de 2/3 degrés la température de l'eau- se trouveraient tout particulièrement intéressées mais pas que...
On en profite également pour vous rappeler l'existence de notre nouvelle série EcoTech, dédiée à l'auto-consommation, panneaux solaires et batteries. En pleine crise énergétique, celle-ci permettra de toucher des sujets sensibles et d'actualités, ou encore de vous permettre -on l’espère- de mieux gérer vos dépenses d'électricité.
