Test Sunology Play Max : le kit solaire avec batterie intégrée (+ Code Promo)
Par Didier Pulicani - Publié le
Précurseur sur le marché des panneaux solaires plug&play, le français Sunology est passé du stade d'assembleur à celui de concepteur de produits solaires, en témoigne cette nouvelle station Play Max développée en France, que nous testons aujourd'hui.
Particularité du système, il intègre une batterie directement dans le panneau, permettant de stocker le surplus solaire afin de le redistribuer le soir. Mais est-ce vraiment rentable ? Fiable ? Facile à installer ? Est-ce que cela fonctionne vraiment ? Réponse dans notre test complet !
Avec la démocratisation des panneaux solaires, il est de plus en plus facile d'investir dans un, deux, et pourquoi pas plusieurs panneaux sur sa terrasse, son toit ou sa façade.
Problème, la production est souvent en décalage avec la consommation : les panneaux vont fonctionner à pleine balle la journée, mais ne donneront plus rien le soir, quand vous rentrez à la maison. L'énergie est donc perdue et renvoyée gratuitement dans le réseau quand vous n'êtes pas là, et l'on aimerait plutôt la retrouver le soir, pour faire marcher son mixeur et son aspirateur.
L'idée de stocker le courant pour le réutiliser en temps voulu, c'est le nerd du solaire, un peu moins du porte-monnaie : les batteries coûtent cher et ne stockent pas grand chose, au mieux quelques kWh pour les systèmes les plus complets. Ici, on est même à seulement 700 Wh, soit l'équivalent de 7 charges d'un MacBook Pro 16". Il en faudrait environ 1000 pour charger une voiture électrique... Mais si vous avez 3 panneaux (et donc 3 batteries), on stocke déjà 2 kWh, de quoi alimenter son talon de consommation pendant la nuit. Mais est-ce vraiment rentable ?
Comme vous l'avez vu dans la vidéo, l'installation est extrêmement rapide.
Le paquet contient déjà tout ce qu'il faut et l'ensemble est parfaitement intégré, il n'y a rien à boulonner, comme ce fut le cas par le passé.
Il faut juste bien le disposer à plat sur un carton et fixer d'abord les bras aux supports, avant de le relever. Autre variante : venir le placer à la verticale, le support à terre, et enticher ensuite les pieds.
Les supports et l'électronique sont déjà fixés au panneau, qu'il suffit de venir déplier. Chaque pied vient s'enclencher dans un système de visserie automatique, nul besoin de tournevis. En deux minutes, votre panneau est prêt à produire !
En revanche, je vous recommande d'être au moins deux pour l'installation, car le panneau pèse pas loin de 30Kg et il faudra souvent le retourner/déplacer.
L'orientation se règle très facilement (toujours sans tournevis ou clef) grâce à de petits boutons situés directement sur les supports. Avec l'été, on placera les panneau presque à plat, tandis qu'en hiver, il faudra venir le relever -cela permet de gagner jusqu'à 30% de production supplémentaire !
Pour le lestage, Sunology livre 4 ballastes en plastique, que vous pouvez remplir d'eau ou de sable humide. Ne négligez pas cette étape, car le vent a vite fait de vous soulever les panneaux, ce qui annulerait de facto leur rentabilité.
Enfin, sur la partie électrique, il n'y a qu'un câble à brancher à la prise d'un côté et au panneau de l'autre. Vous pouvez prendre une rallonge (je vous le recommande) si vos panneaux sont loin de la prise.
Le panneau de Sunology offres des caractéristiques parmi les meilleures du marché, à savoir :
Sa structure en aluminium est renforcée sur les bords, ce qui permet d'éviter les dégâts en cas de chute ou de retournement. Sur des panneaux plus conventionnels, le verre est souvent affleurant, ce qui n'est pas le cas ici.
Notez que le panneau est légèrement transparent, car bi-facial. Il est aussi légèrement moins puissant que le modèle livré avec la Play 2 (425W vs 450W), mais en pratique, cela ne changera pas grand chose.
Le panneau de Sunology aura besoin de se connecter à votre réseau WiFi, une contrainte importante si jamais vous deviez le placer au fond du jardin.
Si vous n'avez pas de signal assez fort ou de borne WiFi assez proche, Sunology propose sont propre répéteur WiFi, vendu en option. Evidemment, cela vient grêver la rentabilité de l'ensemble, même la borne peut servir à d'autre produits du jardin (tondeuse, sonde de piscine...)
Autre option, que je vous conseille cette fois, il s'agit de la clef TIC qui vient se connecter sur le Linky, en France. Elle permet de renseigner l'application sur la production (ou la surproduction) et affiche la valeur au sein du programme.
Le branchement est assez simple (il faut juste un accès au Linky) et en quelques minutes, la petite clef clignote et se synchronise avec l'application.
Enfin, l'application se connecte directement au panneau (d'abord en Bluetooth, puis en WiFi), et l'opération ne prend que quelques secondes, une fois le compte créé. Il suffit ensuite de renseigner votre réseau WiFi et vous êtes déjà prêts à produire !
L'interface est très bien faite : si vous avez plusieurs stations, elles s'afficheront de façon circulaire. On peut y voir les différentes puissances, le pourcentage de la batterie, ainsi que le
Un onglet est dédié aux statistiques de production, comme on le détaillera plus bas. Si vous avez la clef Linky, elle affiche aussi les consommations (également en €) de votre compteur. Cela permet de mettre en parallèle production et consommation sur un même graphique, ce que ne peut pas faire votre fournisseur d'énergie.
C'est LA grosse nouveauté de la station Play Max, Sunology propose (en option) de venir intégrer une batterie pour le stockage solaire.
Ses spécifications sont les suivantes :
Bizarrement, Sunology n'a pas opté pour une batterie LFP, généralement capable de proposer plus de cycle (entre 3000 et 6000). Mais cette chimie est aussi moins dense, et pèserait plus lourd derrière le panneau.
D'ailleurs, Sunology a prévu qu'on puisse la retirer à chaud, pour pouvoir l'utiliser avec ses appareil. On peut ainsi recharger un ordinateur à pleine puissance :
J'avoue être un peu perplexe sur ce double-usage, qui ne me semble pas très utile. La batterie est assez brute (pas de pieds, de protection...) et il faut aussi penser à remettre le cache-connecteur, sans quoi ces derniers pourraient s'oxyder ou s'abimer en mobilité (et même chose sur le panneau... le cache en plastique n'était pas scellé au panneau).
Si l'on peut tout de même utiliser la batterie pour brancher son Mac, son iPhone et ses drone en mode
Cela commence à faire beaucoup de frais et de compromis pour un usage aussi ponctuel, d'autant qu'on ne peut pas recharger la batterie sans investir encore dans chargeur AC, vendu séparément. Vous suivez toujours ? Chez EcoFlow, tous ces onduleurs/chargeurs sont déjà intégrés à la batterie, ce qui explique aussi les tarifs élevés.
Durant notre test, nous avons essuyé quelques soucis de fiabilité, comme la poignée de la batterie qui s'est cassée....
...ou encore des têtes de vis trop fragiles, tranchées durant le serrage.
Mais le plus inquiétait fut au niveau de la carte-mère, et plus précisément, de la diode anti-retour utilisée entre le panneau et la carte électronique. Cette dernière était défectueuse et a fait fondre le connecteur solaire.
Sunology nous a évidemment remplacé la diode et le connecteur, mais cela fait réfléchir à la garantie de l'ensemble : 10 ans sur la batterie, 25 ans sur le panneau et l'onduleur, mais seulement 2 sur la carte-mère, pourtant la partie la plus
A noter qu'en l'absence de ventilation, la batterie se coupera au delà de -10 et +60°C, ses températures de fonctionnement normales. Cela peut aller vite si le panneau est placé sur un toit, ou sur une terrasse en bitume noir.
Sur la partie purement solaire, le système est toujours rentable assez vite, même si cela dépend beaucoup des pays.
En France, suivant les régions, vous produirez entre 2 et 3 kWh par jour, soit entre 500 et 700 kWh/an par station -pas mal ! Nous avons presque atteint les 3 kWh en cette fin de printemps 2024 plutôt agitée.
En France, le kWh en heures pleines est autour de 27 centimes, soit une économie entre 130 et 200€ par an. En Belgique, Allemagne ou en Suisse, cela peut grimper à 300€ assez rapidement.
A 799€ la station (sans batterie) et même 719€ avec notre code promo
La particularité du Play Max, c'est évidemment de proposer du stockage directement sur le panneau, géré électroniquement.
L'idée est donc de venir charger la batterie en journée lorsqu'il y a du surplus solaire, et de la vider le soir, quand le panneau ne produit plus. C'est grosso-modo ce qui se passe, si l'on en croit le retour de l'application.
Avec une puissance de charge à 135W maxi et 120W en décharge, la batterie ne peut faire qu'un seul cycle par jour. Il faut en effet 5H pour réaliser un cycle complet de charge et encore 5H pour la décharge ! La concurrence fait (beaucoup) mieux, avec jusqu'à 800/1000W (EcoFlow, Anker) en décharge et même 1200W chez Zendure par exemple.
Ici, on ne va pouvoir stocker que 30% maximum de la production quotidienne, soit 700 Wh sur les 2,5 à 3 KWh produits quotidiennement. La promesse est tenue si l'on en croit l'application.
En revanche, difficile de savoir combien de kWh ont été stockés ou de cycles réalisés, car Sunology ne fournit aucun chiffre précis. C'est à la fois dommage pour le client, qui ne peut pas connaitre le niveau d'usure de la batterie ni les économies potentielles, mais aussi pour nous, journalistes, qui auraient bien aimé vous sortir quelques chiffres sur le sujet.
Sunology m'a toutefois fourni une courbe de charge/décharge/production sur une journée complète, ce qui tend à confirmer nos analyses sur l'unique cycle quotidien.
Contre toute attente, l'app Stream de Sunology ne propose finalement que très peu de réglages.
Vous pouvez forcer la recharge de la batterie, dans l'optique de l'utiliser rapidement, mais c'est peu utile au quotidien.
L'autre paramètre, c'est le seuil de déclenchement de la charge (210 à 450W). Impossible de le mettre à 100W par exemple, pour être sûr que la batterie se chargera bien par exemple. Avec une puissance de charge assez faible (135W), si le ciel est un peu couvert, elle ne se rechargera pas de la journée... même si d'autres stations solaires produisent assez de courant pour alimenter la maison.
Notre kit étant connecté au Linky, le système connait en permanence la consommation du logement. J'étais cependant surpris de voir que même si la maison est en surproduction, le système continue d'injecter sur le réseau, plutôt que la batterie. Logiquement, la batterie devrait être chargée en priorité, mais ce n'est pas possible de le régler. Cela dit, même avec si cela fonctionnait, la batterie reste limitée par sa charge de 135W...
In fine, je trouve les spécifications un peu justes. Déjà, il faudrait au moins 1 à 1,5 kWh de capacité par station, car un panneau peut générer jusqu'à 3kWh et l'on aimerait pouvoir en stocker au moins la moitié. Ensuite, la puissance de sortie n'est jamais suffisante pour s'adapter dynamiquement à la maison : il faudrait au moins 800W, comme c'est la norme chez la concurrence. Ici, une batterie couvre difficilement un talon de consommation de maison, ce qui aurait été le minimum (au moins 300W).
Pire encore, si vous acheter 3 ou 4 stations avec batterie, vous ne pourrez jamais récupérer plus de 30% de l'ensemble dans les batteries, ni générer un courant de sortie suffisant pour s'adapter dynamiquement aux besoin de la maison : un simple sèche-cheveux peut dépasser les 1000W, soit l'équivalent de 8 batteries !
Si la partie panneau est clairement rentable en quelques années seulement, c'est plus compliqué pour la batterie.
Vendue 649€ (580 avec le code
Dès lors, le kWh stocké tournera autour de 23 à 25 centimes, soit pratiquement le tarif EDF 2024. En clair, vous ne perdrez pas d'argent, mais vous n'en gagnerez pas non plus. Quant à l'amortissement de la batterie, elle s'ajoutera à celui du panneau.... En gros, la batterie vous fera économiser au mieux une dizaine d'euros par an, pas de quoi fouetter votre facture EDF.
Alors, faut-il craquer pour la station Sunology Play Max ? Après plusieurs semaines de test, il est l'heure du verdict !
Déjà, sur la partie purement solaire, c'est évidememnt rentable, car la station s'amortie seule, au bout de 3 à 4 ans.
Si vous hésitez encore, il est possible de commander la station sans la batterie. Elle sera un peu plus chère que le Play 2 de Sunology (sans batterie possible), mais si le tarif des accumulateurs baisse ou si sa capacité/puissance augmente, vous pourrez vous équiper dans un second temps.
Concernant la batterie, vous l'avez vu, je ne trouve pas d'intérêt à cette solution, sauf pour un cas précis : si vous avez un petit talon de consommation (200W) et que vous n'avez besoin que d'un seul panneau : la batterie va amortir le surplus solaire. A l'arrivée, on ne peut pas parler de réelle rentabilité avant 5 à 6 ans... mais l'usage reste cohérent.
Si vous voulez -au contraire- stocker une grande quantité d'énergie, je vous renvoie plutôt d'acheter des stations Play 2 (le test arrive dans quelques jours !) et de les coupler à des systèmes concurrent comme Zendure, Anker ou éventuellement EcoFlow, qui offriront de meilleures performances énergétiques (grosses capacités, puissances d'entrée et de sortie nettement supérieures).
J'aurais bien aimé que Sunology propose une batterie similaire, mais difficile de rivaliser avec les chinois et leurs armées d'ingénieurs. Cela dit, une solution Anker Solix ou Zendure Solarflow s'adapte très bien avec ces kits de Sunology.
Comme d'habitude, ces produits ne sont pas sponsorisés par les marques. En revanche, nous essayons du mieux qu'on peut de négocier des code promo Sunology si vous souhaitez passer par nos liens affiliés pour vous procurer ces kits solaires. Cela permet de soutenir le site lorsque vous faites vos achats, en bénéficiant d'une belle réduction.
Particularité du système, il intègre une batterie directement dans le panneau, permettant de stocker le surplus solaire afin de le redistribuer le soir. Mais est-ce vraiment rentable ? Fiable ? Facile à installer ? Est-ce que cela fonctionne vraiment ? Réponse dans notre test complet !
Le stockage, nerf de la guerre solaire
Avec la démocratisation des panneaux solaires, il est de plus en plus facile d'investir dans un, deux, et pourquoi pas plusieurs panneaux sur sa terrasse, son toit ou sa façade.
Problème, la production est souvent en décalage avec la consommation : les panneaux vont fonctionner à pleine balle la journée, mais ne donneront plus rien le soir, quand vous rentrez à la maison. L'énergie est donc perdue et renvoyée gratuitement dans le réseau quand vous n'êtes pas là, et l'on aimerait plutôt la retrouver le soir, pour faire marcher son mixeur et son aspirateur.
L'idée de stocker le courant pour le réutiliser en temps voulu, c'est le nerd du solaire, un peu moins du porte-monnaie : les batteries coûtent cher et ne stockent pas grand chose, au mieux quelques kWh pour les systèmes les plus complets. Ici, on est même à seulement 700 Wh, soit l'équivalent de 7 charges d'un MacBook Pro 16". Il en faudrait environ 1000 pour charger une voiture électrique... Mais si vous avez 3 panneaux (et donc 3 batteries), on stocke déjà 2 kWh, de quoi alimenter son talon de consommation pendant la nuit. Mais est-ce vraiment rentable ?
Installation : 5 minutes
Comme vous l'avez vu dans la vidéo, l'installation est extrêmement rapide.
Le paquet contient déjà tout ce qu'il faut et l'ensemble est parfaitement intégré, il n'y a rien à boulonner, comme ce fut le cas par le passé.
Il faut juste bien le disposer à plat sur un carton et fixer d'abord les bras aux supports, avant de le relever. Autre variante : venir le placer à la verticale, le support à terre, et enticher ensuite les pieds.
Les supports et l'électronique sont déjà fixés au panneau, qu'il suffit de venir déplier. Chaque pied vient s'enclencher dans un système de visserie automatique, nul besoin de tournevis. En deux minutes, votre panneau est prêt à produire !
En revanche, je vous recommande d'être au moins deux pour l'installation, car le panneau pèse pas loin de 30Kg et il faudra souvent le retourner/déplacer.
L'orientation se règle très facilement (toujours sans tournevis ou clef) grâce à de petits boutons situés directement sur les supports. Avec l'été, on placera les panneau presque à plat, tandis qu'en hiver, il faudra venir le relever -cela permet de gagner jusqu'à 30% de production supplémentaire !
Pour le lestage, Sunology livre 4 ballastes en plastique, que vous pouvez remplir d'eau ou de sable humide. Ne négligez pas cette étape, car le vent a vite fait de vous soulever les panneaux, ce qui annulerait de facto leur rentabilité.
Enfin, sur la partie électrique, il n'y a qu'un câble à brancher à la prise d'un côté et au panneau de l'autre. Vous pouvez prendre une rallonge (je vous le recommande) si vos panneaux sont loin de la prise.
Un peanneau made-in France
Le panneau de Sunology offres des caractéristiques parmi les meilleures du marché, à savoir :
- cellules N-Type
- Bi-facial
- Puissance crête de 553 Wc
- 425 face avant et 128 arrière
- Garantie de 25 ans
- Bi-facial
- Puissance crête de 553 Wc
- 425 face avant et 128 arrière
- Garantie de 25 ans
Sa structure en aluminium est renforcée sur les bords, ce qui permet d'éviter les dégâts en cas de chute ou de retournement. Sur des panneaux plus conventionnels, le verre est souvent affleurant, ce qui n'est pas le cas ici.
Notez que le panneau est légèrement transparent, car bi-facial. Il est aussi légèrement moins puissant que le modèle livré avec la Play 2 (425W vs 450W), mais en pratique, cela ne changera pas grand chose.
WiFi et connectivité Linky
Le panneau de Sunology aura besoin de se connecter à votre réseau WiFi, une contrainte importante si jamais vous deviez le placer au fond du jardin.
Si vous n'avez pas de signal assez fort ou de borne WiFi assez proche, Sunology propose sont propre répéteur WiFi, vendu en option. Evidemment, cela vient grêver la rentabilité de l'ensemble, même la borne peut servir à d'autre produits du jardin (tondeuse, sonde de piscine...)
Autre option, que je vous conseille cette fois, il s'agit de la clef TIC qui vient se connecter sur le Linky, en France. Elle permet de renseigner l'application sur la production (ou la surproduction) et affiche la valeur au sein du programme.
Le branchement est assez simple (il faut juste un accès au Linky) et en quelques minutes, la petite clef clignote et se synchronise avec l'application.
Enfin, l'application se connecte directement au panneau (d'abord en Bluetooth, puis en WiFi), et l'opération ne prend que quelques secondes, une fois le compte créé. Il suffit ensuite de renseigner votre réseau WiFi et vous êtes déjà prêts à produire !
L'interface est très bien faite : si vous avez plusieurs stations, elles s'afficheront de façon circulaire. On peut y voir les différentes puissances, le pourcentage de la batterie, ainsi que le
niveau d'autonomie.
Un onglet est dédié aux statistiques de production, comme on le détaillera plus bas. Si vous avez la clef Linky, elle affiche aussi les consommations (également en €) de votre compteur. Cela permet de mettre en parallèle production et consommation sur un même graphique, ce que ne peut pas faire votre fournisseur d'énergie.
Une batterie en option
C'est LA grosse nouveauté de la station Play Max, Sunology propose (en option) de venir intégrer une batterie pour le stockage solaire.
Ses spécifications sont les suivantes :
• 710,4 wh brut (639 net)
• NMC (pas LFP)
• 2500 cycles à 100% ou 10 ans
• Décharge à 120W maxi
• Charge à 135W maxi
• -10 et +60°C
• Ventilation passive
• NMC (pas LFP)
• 2500 cycles à 100% ou 10 ans
• Décharge à 120W maxi
• Charge à 135W maxi
• -10 et +60°C
• Ventilation passive
Bizarrement, Sunology n'a pas opté pour une batterie LFP, généralement capable de proposer plus de cycle (entre 3000 et 6000). Mais cette chimie est aussi moins dense, et pèserait plus lourd derrière le panneau.
D'ailleurs, Sunology a prévu qu'on puisse la retirer à chaud, pour pouvoir l'utiliser avec ses appareil. On peut ainsi recharger un ordinateur à pleine puissance :
• USB-C (1): 140W
• USB-C (2): 100W
• USB-A: 18W
• USB-C (2): 100W
• USB-A: 18W
J'avoue être un peu perplexe sur ce double-usage, qui ne me semble pas très utile. La batterie est assez brute (pas de pieds, de protection...) et il faut aussi penser à remettre le cache-connecteur, sans quoi ces derniers pourraient s'oxyder ou s'abimer en mobilité (et même chose sur le panneau... le cache en plastique n'était pas scellé au panneau).
Si l'on peut tout de même utiliser la batterie pour brancher son Mac, son iPhone et ses drone en mode
campeur, elle ne pourra pas sortir de courant alternatif... sauf à investir dans un onduleur externe, vendu séparément, mais capable de délivrer seulement 210W.
Cela commence à faire beaucoup de frais et de compromis pour un usage aussi ponctuel, d'autant qu'on ne peut pas recharger la batterie sans investir encore dans chargeur AC, vendu séparément. Vous suivez toujours ? Chez EcoFlow, tous ces onduleurs/chargeurs sont déjà intégrés à la batterie, ce qui explique aussi les tarifs élevés.
Une carte-mère à la garantie limitée
Durant notre test, nous avons essuyé quelques soucis de fiabilité, comme la poignée de la batterie qui s'est cassée....
...ou encore des têtes de vis trop fragiles, tranchées durant le serrage.
Mais le plus inquiétait fut au niveau de la carte-mère, et plus précisément, de la diode anti-retour utilisée entre le panneau et la carte électronique. Cette dernière était défectueuse et a fait fondre le connecteur solaire.
Sunology nous a évidemment remplacé la diode et le connecteur, mais cela fait réfléchir à la garantie de l'ensemble : 10 ans sur la batterie, 25 ans sur le panneau et l'onduleur, mais seulement 2 sur la carte-mère, pourtant la partie la plus
fragilede l'ensemble. Sur un ordinateur ou un téléphone, on peut se satisfaire d'une telle période de sécurité, mais sur un panneau dont la rentabilité démarre à 3 ou 4 ans (sans la batterie), c'est déjà plus délicat.
A noter qu'en l'absence de ventilation, la batterie se coupera au delà de -10 et +60°C, ses températures de fonctionnement normales. Cela peut aller vite si le panneau est placé sur un toit, ou sur une terrasse en bitume noir.
Rentabilité du panneau
Sur la partie purement solaire, le système est toujours rentable assez vite, même si cela dépend beaucoup des pays.
En France, suivant les régions, vous produirez entre 2 et 3 kWh par jour, soit entre 500 et 700 kWh/an par station -pas mal ! Nous avons presque atteint les 3 kWh en cette fin de printemps 2024 plutôt agitée.
En France, le kWh en heures pleines est autour de 27 centimes, soit une économie entre 130 et 200€ par an. En Belgique, Allemagne ou en Suisse, cela peut grimper à 300€ assez rapidement.
A 799€ la station (sans batterie) et même 719€ avec notre code promo
SUN_MAC4EVER, la rentabilité prendra 3 à 4 ans suivant les régions. Ce chiffre a tendance à baisser assez rapidement avec l'augmentation du prix de l'électricité et la baisse des tarifs des panneaux solaires. En clair, votre station a plutôt tendance à se rentabiliser plus vite que prévu... à condition de tout utiliser, ce qui est justement le sujet de la section suivante...
Du stockage limité
La particularité du Play Max, c'est évidemment de proposer du stockage directement sur le panneau, géré électroniquement.
L'idée est donc de venir charger la batterie en journée lorsqu'il y a du surplus solaire, et de la vider le soir, quand le panneau ne produit plus. C'est grosso-modo ce qui se passe, si l'on en croit le retour de l'application.
Avec une puissance de charge à 135W maxi et 120W en décharge, la batterie ne peut faire qu'un seul cycle par jour. Il faut en effet 5H pour réaliser un cycle complet de charge et encore 5H pour la décharge ! La concurrence fait (beaucoup) mieux, avec jusqu'à 800/1000W (EcoFlow, Anker) en décharge et même 1200W chez Zendure par exemple.
Ici, on ne va pouvoir stocker que 30% maximum de la production quotidienne, soit 700 Wh sur les 2,5 à 3 KWh produits quotidiennement. La promesse est tenue si l'on en croit l'application.
En revanche, difficile de savoir combien de kWh ont été stockés ou de cycles réalisés, car Sunology ne fournit aucun chiffre précis. C'est à la fois dommage pour le client, qui ne peut pas connaitre le niveau d'usure de la batterie ni les économies potentielles, mais aussi pour nous, journalistes, qui auraient bien aimé vous sortir quelques chiffres sur le sujet.
Sunology m'a toutefois fourni une courbe de charge/décharge/production sur une journée complète, ce qui tend à confirmer nos analyses sur l'unique cycle quotidien.
Peu de configurations
Contre toute attente, l'app Stream de Sunology ne propose finalement que très peu de réglages.
Vous pouvez forcer la recharge de la batterie, dans l'optique de l'utiliser rapidement, mais c'est peu utile au quotidien.
L'autre paramètre, c'est le seuil de déclenchement de la charge (210 à 450W). Impossible de le mettre à 100W par exemple, pour être sûr que la batterie se chargera bien par exemple. Avec une puissance de charge assez faible (135W), si le ciel est un peu couvert, elle ne se rechargera pas de la journée... même si d'autres stations solaires produisent assez de courant pour alimenter la maison.
Notre kit étant connecté au Linky, le système connait en permanence la consommation du logement. J'étais cependant surpris de voir que même si la maison est en surproduction, le système continue d'injecter sur le réseau, plutôt que la batterie. Logiquement, la batterie devrait être chargée en priorité, mais ce n'est pas possible de le régler. Cela dit, même avec si cela fonctionnait, la batterie reste limitée par sa charge de 135W...
In fine, je trouve les spécifications un peu justes. Déjà, il faudrait au moins 1 à 1,5 kWh de capacité par station, car un panneau peut générer jusqu'à 3kWh et l'on aimerait pouvoir en stocker au moins la moitié. Ensuite, la puissance de sortie n'est jamais suffisante pour s'adapter dynamiquement à la maison : il faudrait au moins 800W, comme c'est la norme chez la concurrence. Ici, une batterie couvre difficilement un talon de consommation de maison, ce qui aurait été le minimum (au moins 300W).
Pire encore, si vous acheter 3 ou 4 stations avec batterie, vous ne pourrez jamais récupérer plus de 30% de l'ensemble dans les batteries, ni générer un courant de sortie suffisant pour s'adapter dynamiquement aux besoin de la maison : un simple sèche-cheveux peut dépasser les 1000W, soit l'équivalent de 8 batteries !
Rentabilité de la batterie
Si la partie panneau est clairement rentable en quelques années seulement, c'est plus compliqué pour la batterie.
Vendue 649€ (580 avec le code
SUN_MAC4EVER), la batterie de 700Wh peut stocker et renvoyer entre 1600 et 1750 kWh durant toute sa vie. Avec 2500 cycles, difficile de tabler sur une plus grande quantité d'énergie, surtout en NMC.
Dès lors, le kWh stocké tournera autour de 23 à 25 centimes, soit pratiquement le tarif EDF 2024. En clair, vous ne perdrez pas d'argent, mais vous n'en gagnerez pas non plus. Quant à l'amortissement de la batterie, elle s'ajoutera à celui du panneau.... En gros, la batterie vous fera économiser au mieux une dizaine d'euros par an, pas de quoi fouetter votre facture EDF.
Pour conclure
Alors, faut-il craquer pour la station Sunology Play Max ? Après plusieurs semaines de test, il est l'heure du verdict !
Déjà, sur la partie purement solaire, c'est évidememnt rentable, car la station s'amortie seule, au bout de 3 à 4 ans.
Si vous hésitez encore, il est possible de commander la station sans la batterie. Elle sera un peu plus chère que le Play 2 de Sunology (sans batterie possible), mais si le tarif des accumulateurs baisse ou si sa capacité/puissance augmente, vous pourrez vous équiper dans un second temps.
Concernant la batterie, vous l'avez vu, je ne trouve pas d'intérêt à cette solution, sauf pour un cas précis : si vous avez un petit talon de consommation (200W) et que vous n'avez besoin que d'un seul panneau : la batterie va amortir le surplus solaire. A l'arrivée, on ne peut pas parler de réelle rentabilité avant 5 à 6 ans... mais l'usage reste cohérent.
Si vous voulez -au contraire- stocker une grande quantité d'énergie, je vous renvoie plutôt d'acheter des stations Play 2 (le test arrive dans quelques jours !) et de les coupler à des systèmes concurrent comme Zendure, Anker ou éventuellement EcoFlow, qui offriront de meilleures performances énergétiques (grosses capacités, puissances d'entrée et de sortie nettement supérieures).
J'aurais bien aimé que Sunology propose une batterie similaire, mais difficile de rivaliser avec les chinois et leurs armées d'ingénieurs. Cela dit, une solution Anker Solix ou Zendure Solarflow s'adapte très bien avec ces kits de Sunology.
Les prix et codes promos
Comme d'habitude, ces produits ne sont pas sponsorisés par les marques. En revanche, nous essayons du mieux qu'on peut de négocier des code promo Sunology si vous souhaitez passer par nos liens affiliés pour vous procurer ces kits solaires. Cela permet de soutenir le site lorsque vous faites vos achats, en bénéficiant d'une belle réduction.
Avec sa station Play Max, le français Sunology propose un système intelligent pour stocker son énergie solaire en journée et la restituer le soir, tout en offrant un suivi de sa consommation électrique en temps réel. Malheureusement, la batterie offre une capacité trop faible et des puissances d'entrée/sortie insuffisantes pour que ce soit réellement intéressant, sauf à avoir de petits besoins (cf la conclusion). Si vous installez plusieurs panneaux solaires, préférez les stations Sunology Play 2, et couplez les éventuellement avec des solutions concurrentes (Zendure, Anker...) pour la partie stockage.