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Russie, ATT, Covid19 : les derniers résultats d'Alphabet /Google déçoivent (surtout YouTube) 

Par Laurence - Mis à jour le

Après une très forte croissance en 2021, les derniers chiffres de Google ont déçu les marchés financiers. En effet, la firme a publié hier des résultats assez relatifs pour le trimestre écoulé, faisant reculer son action de 4 % après la fermeture de Wall Street.

Toutefois, Alphabet affiche un chiffre d'affaires en hausse de 20 % au trimestre dernier à 56 milliards de dollars, ce qui est légèrement en deçà des prévisions. Les revenus publicitaires ont augmenté de 22 %, mais le bénéfice net est en recul de 8 % sur un an, à 16,88 milliards de dollars. Au niveau de la publicité en ligne, YouTube est pointé du doigt avec seulement 6,87 milliards de dollars en trois mois, en dessous des 7,4 milliards prévus.

En revanche, les revenus de la division cloud ont progressé de 44 % -à 5,8 milliards de dollars- ce qui confirme les forts investissements du groupe dans ce segment. Celui-ci a en effet recruté 7 400 personnes supplémentaires ce trimestre ! Pour autant, avec 10% des parts de marché, il reste encore devancé par ses deux grands rivaux, Amazon et Microsoft.

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Mais le bât blesse si l'on compare avec la situation exceptionnelle du premier trimestre 2021, boosté par la reprise. Aujourd'hui, cet effet s'est quelque peu tassé, d'autant que d'autres facteurs viennent ralentir la donne avec la reprise de la pandémie en Chine (et les mesures sanitaires), mais aussi la guerre en Ukraine qui aurait entrainé la suspension des services publicitaires pour les utilisateurs basés en Russie.

Certains estiment aussi que cette baisse pourrait être due au suivi des apps d'Apple, ou encore à la concurrence accrue de TikTok : Ça commence avec toi, surtout chez les jeunes. Sans parler de la fluctuation des taux de change qui ne sont plus favorables au groupe. Au-delà, les revenus publicitaires en Europe auraient un peu diminué, a précisé Ruth Porat, la CFO d'Alphabet. Il y a beaucoup d'incertitudes dans l'environnement macroéconomique.