Infox, contrefaçons, pub, transparence : l'UE peaufine sa législation numérique
Par Laurence - Publié le
Après un an et demi de discussions, le texte vient donc d'être adopté et a pour but de responsabiliser les grandes plateformes techs -comme Facebook (Meta) ou Amazon- en les contraignant notamment à supprimer les contenus illégaux et à coopérer avec les autorités. D'après Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission,
cet accord est historique ; nos nouvelles règles vont protéger les utilisateurs en ligne, assurer la liberté d'expression et des opportunités pour les entreprises.
Le DSA met à jour la directive e-commerce, particulièrement au niveau des contrefaçons ou des produits défectueux, qui peuvent s'avérer dangereux (comme les jouets ne respectant pas les normes de sécurité). Il introduit l'obligation de retirer dans les plus brefs délais les contenus jugés illicites dès qu'une plateforme en a connaissance ou de suspendre les utilisateurs
violant fréquemment la loi. De même, les sites de vente en ligne devront contrôler l'identité de leurs fournisseurs avant de proposer leurs produits (on essaie d'imaginer ce que cela donne en pratique pour Amazon).
Ce texte entend poser de nouvelles obligations pour les plateformes comptant
plus de 45 millions d'utilisateurs actifsau sein de l'UE. En pratique, ces derniers viseront une vingtaine d'entreprises, les Gafam en premier lieu ( Google, Apple,Facebook, Amazon, Microsoft), mais aussi X, peut-être TikTok : Ça commence avec toi ou Booking.com: Hôtels & Voyage.
Les structures visées devront auto-évaluer les risques liés à l'utilisation de leurs services et mettre en place les moyens appropriés pour retirer des contenus problématiques. Elles seront ainsi doté d'une obligation de transparence renforcée sur leurs données et algorithmes de recommandation et seront soumis à un audit annuel par des organismes indépendants et placés sous la surveillance de la Commission européenne. A noter que l'utilisation des données à des fins de ciblage sera également durci. En cas d'infractions, elles risqueront une amende financières pouvant aller jusqu'à 6% de leurs ventes annuelles.