En juillet dernier, Apple a indiqué vouloir atteindre la neutralité carbone sur l'ensemble de ses activités, de sa chaîne d'approvisionnement, de fabrication et du cycle de vie des produits d'ici 2030. Si cela concerne l'ensemble de ses activités, fournisseurs compris, elle a déclaré en 2018, être 100% neutres en carbone pour ses propres opérations.
Mais Bloomberg a creusé un peu la question et apporte quelques précisions. En effet, elle est effectivement neutre en carbone mais utilise bien des énergies non renouvelables pour ses activités. Mais pour arriver à ce zéro, elle génère suffisamment d'énergie renouvelable pour compenser l'énergie fossile qu'elle utilise. La nuit, ne pouvant recourir au soleil, elle tire son énergie de centrales classiques. Le jour, elle renvoie la même quantité d'énergie solaire ou éolienne dans le réseau, annulant ainsi son empreinte.
Cupertino a simplifié le processus en produisant sa propre énergie propre. Elle souhaite à présent que ses fournisseurs puissent suivre son exemple : Apple souhaite qu'ils investissent dans suffisamment d'énergie renouvelable dans leur région d'origine pour couvrir leur consommation d'énergie. De cette façon, même si une usine a besoin d'électricité au charbon au milieu de la nuit, elle aura investi dans suffisamment d'énergie éolienne ou solaire pour empêcher qu'une quantité équivalente de charbon ne soit brûlée à d'autres moments. Contrairement à Apple, certaines entreprises ont recours à une autre technique qui consiste à acheter des crédits-carbone afin de réduire son empreinte. Même si elles ne produisent pas de l'énergie propre, elles consomment indirectement par ce biais. C'est le cas de Tesla, qui met en vente ses crédits-carbone (comme à Fiat-Chrysler pour un montant de 1,8 milliard d'euros sur trois ans depuis 2019) pour éviter les sanctions réservées aux constructeurs qui vendent des voitures trop polluantes.
