Cette semaine est placée sous le signe des résultats et c'est au tour d'Alphabet (maison mère de Google) de publier ses chiffres du dernier trimestre. Il est marqué par des dépenses (+25%) croissant plus rapidement que le chiffre d’affaires malgré des tentatives pour récupérer de nouvelles sources de revenus.
Google a régulièrement augmenté ses investissements ces dernières années dans des domaines tels que le cloud ou l’électronique grand public, pour faire face à Amazon ou Microsoft. A cela, s'ajoutent d'autres perspectives de développement, comme l'éventuel rachat de Fitbit (ndlr : la capitalisation de ce dernier a d'ailleurs bondi de 27% lundi après l'annonce d'une possible offre hier soir).
Alphabet, dont 85% de ses revenus proviennent de la publicité en ligne, a donc réalisé un CA trimestriel de 40,5 milliards de dollars, en hausse de 20% sur un an. Il affiche un bénéfice net à 7,1 milliards de dollars, décevant le consensus (qui le donnait à 8,811 milliards).
A ces charges, il convient également d'ajouter l'amende payée en France, comme l'a évoqué la directrice financière, Ruth Porat. D'ailleurs, dans les comptes d'Alphabet, le taux effectif d'imposition passe de 9% au troisième trimestre 2018 à 18% au troisième trimestre 2019.
En outre, le 12 septembre dernier, Google avait accepté de verser un milliard d'euros pour solder l'ensemble de ses contentieux avec le fisc français. Dans le cadre de cet accord, la multinationale avait accepté de payer 500 millions d'euros d'amende pour mettre un terme à l'enquête du parquet national financier, puis 465 millions d'euros de rattrapage fiscal pour clore les procédures de redressement engagées.
D'autres points soulèvent également des interrogations de la part des investisseurs sur les pratiques commerciales de Google, qui sont visées par des enquêtes du Congrès et de la justice américaine ainsi que de 48 États. Ou encore les questions de confidentialités soulevées par les utilisateurs.
