Dans la guerre du streaming, on se doutait bien que Disney allait être un farouche adversaire, peut être plus encore qu’Apple. Outre son énorme catalogue, le groupe vient de prendre le contrôle de Hulu. En effet, Comcast vient d’accepter un accord portant sur la cession de sa participation et la gestion opérationnelle du service. Disney sera donc -presque- seul aux commandes et surtout ne devra plus avoir à rendre comptes à ce dernier.
Variety évoque une somme d’au moins 5,8 milliards de dollars, qui serait versée d’ici 2024. Mais selon certains analystes celle-ci pourrait se monter à 9,2 milliards. Rappelons qu’en avril dernier, AT & T avait vendu sa participation de 9,5% à Disney et à NBC Universal pour 1,43 milliard de dollars. Mickey avait également racheté les actifs de la Fox en mars 2018 pour quelques 70 milliards.
Mais, au delà des chiffres, c’est la démarche qui est révélatrice d’une stratégie, beaucoup plus offensive et intégrée. Les grands médias cherchent à offrir leurs propres services de streaming aux consommateurs et à sécuriser leurs contenus. Mais tous n’ont pas les finances ou les droits nécessaires.
Ainsi, NBC Universal, qui devrait aussi lancer son propre service de streaming en 2020, s’appuierait sur les contenus de grands studios, comme Amblin, Dreamworks, Focus, Illumination et Working Title mais aussi celui provenant de ses concurrents, tels que Netflix, pour développer le plus grand catalogue possible et donner aux consommateurs, une raison de s’inscrire.
Pour autant ces derniers face aux trop nombreuses offres se sentent déjà perdus, leurs séries ou films de prédilections se trouvant souvent explosés au sein de plusieurs abonnements -démultipliant d'autant le coût.
