Dans la tourmente, Mark Zuckerberg l’a affirmé haut et fort l’année dernière : Je ne peux pas être plus clair sur le sujet, nous (FaceBook) ne vendons pas de données. Pourtant si la réponse est nette, le contexte l’est un peu moins... En effet, en début de semaine, des députés britanniques ont obtenu des documents internes portant sur ses relations avec certains développeurs. Leur but était de comprendre les dessous de Cambridge Analytica. Le réseau avait demandé à que ces derniers restent confidentiels, et pour cause.
Malheureusement, The Wall Street Journal a pu accéder à certains d’entre eux, et notamment de nombreux mails, où sont décris des moyens pour générer des revenus.On apprend ainsi que le géant des médias sociaux avait autrefois envisagé de vendre l'accès aux données des utilisateurs (mais il ne l’a pas fait). La question a tout de même été envisagé entre 2012 et 2014, à un moment où la société avait des besoins financiers liés à son introduction en bourse.
Il avait été évoqué le paiement -250 dollars par an- d’un droit d’accès aux données par les entreprises. Dans ce schéma, les développeurs tiers auraient eu la possibilité d’accéder aux données des utilisateurs mais également à celles de leurs amis. Si un éventuel partage de données a été reconnu par le réseau, ce dernier s’est opéré sans en tirer profit. Cette fonctionnalité a tout de même permis à l’app This Is Your Digital Life (qui était à l’origine de la collecte des données de Cambridge Analytica) d’accéder à 87 millions de comptes sans le consentement de leurs propriétaires.
Dans la foulée, une porte-parole de Facebook a déclaré : Nous essayions de trouver un moyen de créer une entreprise durable. Nous avons eu beaucoup de discussions en interne sur la façon dont nous pourrions faire cela. Il n’existe effectivement aucune preuve attestant d’un système rémunéré mais il reste encore beaucoup de documents à éplucher...
