La question de la neutralité du net ne cesse de diviser les États-Unis. C’est le tour des opérateurs de s’attaquer à la Californie. Et pas des moindres puisqu’il s’agit de quatre groupes industriels -l’American Cable Association, la CTIA, la NCTA et enfin USTelecom- représentants les grands câblo-opérateurs et fournisseurs d’accès à internet américains (comme AT&T, Verizon, ou Comcast).
Ces derniers interviennent quelques jours après un précédent recours du gouvernement américain. En effet, l’état abritant la Silicon Valley joue les irréductibles gaulois puisqu’il refuse la décision de la FCC et a décidé d’adopter ses propres lois pour la rétablir.
Politiquement comme commercialement, son acte de rébellion -tout aussi fondé qu’il l’estime- ne peut être ignoré. La décision de légiférer alors que le gouvernement l’en empêche serait un exemple classique d’une réglementation anticonstitutionnelle d’un État, voire d’un texte illégal destiné à entraver la politique fédérale.
Rappelons que la Californie n’est pas la seule à s’opposer comme l’Oregon, le Vermont ou Washington. Mais tous n’ont pas choisi une voie aussi directe. Ainsi, New York a préféré contourner la question en arrêtant de conclure des contrats avec les entreprises ne partageant la neutralité du net.
