Selon une étude du cabinet PwC, la France serait un peu insouciante face aux risques liés aux cyber-attaques. Seulement 33% des entreprises considèrent la cybersécurité comme une priorité, et 20% s’estimeraient aptes à gérer une cyber-attaque. La perception du risque varierait en fonction de la taille de l’entreprise : 27% des sociétés de moins de 100 salariés la jugerait prioritaire, contre 56% pour les entreprises de 500 salariés et plus.
Le problème principal serait surtout une prise de conscience : tant que les entreprises n’ont pas été durement touchées, elles sont plutôt dans la sous-estimation voire le déni du risque estime la firme. Cependant, pour autant la cybercriminalité coûte chère. Selon un rapport publié en février, elle toucherait les 600 milliards de dollars, une augmentation très nette par rapport aux 445 milliards de 2014.
Dans le même ordre d’idée, en juin dernier, on apprenait que les forces de l’ordre avaient ainsi enregistré -en 2017- 320 000 victimes d’escroqueries et infractions liées, (+ 5,6% en moyenne par an depuis 2012). Les entreprises devenant désormais des cibles privilégiées, les attaques étant certes plus difficiles mais plus rentables que les particuliers. Ainsi, il semblerait que près de 80% des professionnels aient été victimes d’au moins une cyber-attaque en 2017, allant de quelques centaines de milliers d’euros à plusieurs millions d’euros.
