Ken Kocienda partage un nouveau passage de son livre Creative Selection, publié récemment dans les pages du Wall Street Journal.
L'extrait, intitulé What I learned From Having Steve Jobs Swear At Me, évoque le cheminenement mental de l'ingénieur devant les remarque et critiques, parfois grossières, d'un patron dont les colères, justifiées ou non, sont devenues légendaires.
Imaginez que votre patron vous ait dit directement au visage que votre projet est de la m*** de chien. Imaginez ensuite que ce patron est Steve Jobs. C’est ce qui m’est arrivé lorsque je travaillais en tant qu’ingénieur principal du logiciel iPhone pendant les années de gloire d’Apple.
Quelle était la bonne façon de réagir? Cela aurait été une mauvaise idée pour moi d'être d'accord avec Steve, soulevant la question de savoir pourquoi je lui offrirais un travail inférieur. Mais cela n’aurait pas été bon d’être en désaccord non plus, à moins d’être disposé à participer à un débat sur le terrain avec un PDG réputé pour son tempérament, et à ce moment-là, je n’étais pas d'accord.
La critique peut être efficace même si elle n’est pas constructive. Steve n'avait aucun problème à émettre un rejet sans explication. S'il n'aimait pas quelque chose, il le disait. Son style de rétroaction était direct, et il était prêt à dire qu’une idée ne valait rien, même s’il ne pouvait pas expliquer pourquoi en termes clairs et concis.
Améliorer le travail à un moment donné est une question de rétroaction honnête visant à éliminer les éléments faibles et à renforcer ceux qui sont forts. Comme je l’ai appris chez Apple, il faut souvent faire des efforts pour obtenir quelque chose de bien, et faire face à des critiques directes (parfois brutales). Alors, laissez votre ego à la porte et pensez à vous équiper d'un ramasse-crottes..
L'ouvrage met l'accent sur quelques anecdotes détaillées qui donnent un aperçu du processus de conception d'Apple du point de vue d'un ingénieur. Le livre de Ken Kocienda est d'ores et déjà disponible (en anglais) sur Amazon au tarif de 17,66€.
