L'association écologique "les Amis de la Terre" viennent de saisir la Direction générale de la concurrence (DGCCRF) pour dénoncer les pratiques du géant du e-commerce. En effet, l'entité accuse Amazon de diverses infractions au droit de la consommation et de l'environnement, comme la destruction d'invendus ou l'absence de système de reprise des déchets.
Cette action n'est pas un simple "coup médiatique" car l'association aurait mené une enquête sur plusieurs mois, suite à la diffusion sur la chaine allemande ZDF, en juin dernier, d'un reportage sur les coulisses des entrepôts du pays. Des salariés du géant américain ont avoué -devant les caméras- détruire les produits invendus ou retournés alors même qu'ils étaient parfaitement fonctionnels ou présentant des défauts mineurs.
Au terme de leurs investigations, le groupement aurait relevé plusieurs pratiques dérangeantes -pas toutes forcément illégales. La plus connue reste le renvoi du consommateur vers le fabricant en cas de problèmes avec un produit, alors que la loi lui impose de prendre en charge la garantie directement. Avec le développement de son activité en tant que place de marché (c'est à dire hébergeant des offres de vendeurs tiers sur sa plateforme), la situation se détériorerait.
L'association considère que la multinationale se réfugierait derrière son statut d’intermédiaire pour se dégager de toute responsabilité envers les consommateurs français. Or ces derniers se retrouveraient seuls face à des vendeurs lointains ou des sociétés écrans, sans pouvoir faire jouer leurs garanties. Parmi les autres griefs soulevés, figurent notamment un système de recyclage (tel qu'imposé par le Code de l’environnement) inexistant ou encore des suspicions d'évasion fiscale, qui permettraient de casser les prix. Il reste à attendre la réponse de la DGCCRF et de la principale intéressée...
