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Apple Video : les drama et les histoires à l’eau de rose pourraient bien décaler son lancement

Par Laurence - Publié le

Alors que son service de streaming est supposé arriver en 2019, beaucoup s’interroge sur le catalogue à venir d’Apple. La firme a en effet adopté une approche différente de celle de ses concurrents en matière de programmation originale, écartant tout contenu trop violent, trop injurieux ou trop « intime » physiquement. A voir les contrats signés depuis le 1er janvier, il est plutôt question de dramas, de comédie sentimentale, de documentaire ou d’adaptations biographiques (mais safe).

Selon The Wall Street Journal, cette ligne éditoriale aurait été déterminée après que Tim Cook ait visionné Vital Signs, la série inspirée de la vie de Dr Dre. Horrifié par la violence gratuite et la drogue, la firme aurait averti producteurs et agents que ses émissions devaient être de haute qualité, mais grand public et visible par toute la famille. Le problème est que les séries les plus plébscitées du moment ne sont pas vraiment les plus douces, comme «Game of Thrones», «Westworld», «House of Cards» et «Orange is the new black», pour ne citer qu’elles.

Apple Video : les drama et les histoires à l’eau de rose pourraient bien décaler son lancement


Preston Beckman, ex directeur de la programmation de NBC et de Fox, suggère qu'Apple ne peut pas se permettre certains contenus car elle serait extrêmement exposée par des représailles des consommateurs. Il souligne ainsi qu’elle est avant tout une société de produits de consommation. Là où un utilisateur mécontent peut simplement résilier son abonnement chez Netflix, un client d’Apple pourrait très bien se dire : Je vais les punir en n’achetant pas leur iPhone ou leur Mac. L’impact n’est pas du tout le même. Mais en même, on pourrait aussi répondre que les séries sont déjà en vente / location via iTunes.

Cette limite pourrait même décaler le lancement de la plateforme (des mauvaises langues pourraient souligner que les reports commencent un peu à se multiplier du côté de Cupertino...). Rappelons que la firme californienne aurait déjà dépensé environ 1 milliard de dollars sur le contenu original (ce qui reste bien en deçà de Netflix et de ses 8 milliards annuels ou Amazon). Mais elle pourrait rapidement en dépenser davantage pour lancer ses productions ou d’acquérir des droits d’adaptation.

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