Selon le bilan du premier semestre 2018, publié cette semaine par la « Recording Industry Association of America » (RIAA), le secteur de la musique aux États-Unis a enregistré une augmentation de ses revenus, passant à 4,6 milliards de dollars au premier semestre, contre 4,2 milliards de dollars en 2017. Pour ce semestre, le streaming musical couvrirait 75% des revenus de l’industrie musicale (avec 3,4 milliards de dollars, en hausse de 28%) contre 12% pour les téléchargements numériques et 10% pour les ventes physiques.
Selon la RIAA, 2,55 milliards de dollars de ces revenus proviennent d’abonnements payants à Apple Music, Spotify, Tidal et d’autres concurrents. Là encore, il s’agit d’une belle augmentation par rapport au 1,9 milliard de dollars du premier semestre de 2017 et au 1,1 milliard de dollars du premier semestre de 2016.
Aux Etats-Unis, Apple Music aurait dépassé Spotify en juillet dernier, ce qui avait été prédit par Eddy Cue en personne. Même si les chiffres ne sont pas communiqués, il y aurait maintenant 46,4 millions d’abonnements musicaux payants (contre 31,5 millions il y a un an et 20,3 millions il y a deux ans). En revanche, les revenus générés par les téléchargements sont eux en baisse, passant d’un milliard en 2017 à 562 millions en un an.
Ces deux chiffres combinés montrent une profonde modification des habitudes de consommation, qui se tournent de plus en plus vers le Cloud et les services dématérialisés. Cet état de fait n’est évidemment pas passé inaperçu aux yeux des plateformes, mais surtout des firmes techs proposant des écosystèmes complets -comme Amazon, Google ou Apple- qui pourraient renforcer leur présence sur ce marché via des abonnements tout-en-un ou le lancement d’enceintes connectées.
